Mario Party, c’est ce jeu multijoueur que l’on aime retrouver de temps en temps sur les différentes consoles Nintendo pour passer du bon temps entre ami(e)s sans jamais vraiment rien attendre de lui. Nous avons tous un opus favori, le plus souvent sur GameCube, mais on a rarement vu un volet se dépasser vraiment pour innover. Ou alors, il divise comme se fût le cas avec Mario Party 9 suivi de Mario Party 10 qui était très moyen pour le coup. C’est donc sur Switch, la console de tous les miracles, que la série pourrait repartir sur de bons rails, et surprendre en apportant plus qu’une nouvelle fournée de mini-jeux avec Super Mario Party, prévu ce 5 octobre.
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ToggleMario Party arrête son char
Le titre du jeu marque ce renouveau qu’entame la série car il ne s’agit pas de Mario Party 11, mais de Super Mario Party tout court. Au lancement du jeu, nous sommes directement transporté dans l’esplanade de la fête, un lieu servant de Hub pour accéder aux différents modes de jeu, bien que l’exploration de ce petit espace pourra vous réserver quelques surprises. On retrouve tout le casting habituel de l’univers Nintendo qui se dispute le titre de Superstar. Pour régler ce différend, des jeux arbitrés par Toad et Kamek sont organisés.
On entre ensuite dans le vif du sujet, et accessoirement dans le cœur du jeu. Le mode Mario Party, le jeu de plateau classique fait son grand retour avec du chacun pour soi comme à la bonne époque (adieu le système avec le véhicule). Pour autant, il ne s’agit pas d’un simple retour aux sources car de nombreuses nouveautés viennent l’enrichir, à commencer par les dés : en effet, chaque personnage possède, en plus du classique, un dé spécial qui permet de mieux calculer ses déplacements. En contrepartie, il y a un certain risque puisque l’on peut faire un zéro pointé voire même perdre quelques piécettes. On précise que l’on retrouve ce système de collection d’étoiles où le but est d’atteindre Toadette pour les lui acheter moyennant une dizaine de pièces l’unité. Après chaque achat, elle se déplace au hasard vers une autre location.
Ces nouveaux dés changent vraiment la donne car il est même possible d’acquérir des alliés en atterrissant sur des cases spécifiques pour profiter de leurs dés spéciaux, mais aussi d’un petit chiffre bonus qui s’ajoute à votre lancer. Ainsi, les parties deviennent bien plus stratégiques, et sont beaucoup moins guidées par la chance. Foncer tête baissée pour atteindre Toadette n’est pas forcément la meilleure solution surtout qu’il ne s’agit pas de l’unique moyen d’obtenir des étoiles. Etant donné qu’il faut sans cesse s’adapter à une situation et faire quelques paris calculés, aucun personnage n’est mieux loti qu’un autre, et l’accumulation d’alliés peut vite s’avérer décisif sur les parties très longues.
Super Mario Party renoue avec son système de jeu de plateau classique tout en ajoutant des nouveautés ingénieuses comme les dés spéciaux
Il ne faut pas non plus uniquement compter sur ces derniers parce que les quatre plateaux disponibles profitent aussi de nombreuses interactions uniques qui font varier les stratégies. On vous laisse découvrir par vous-même leurs différentes spécificités, mais jamais on aura autant étudié les terrains de jeu dans un Mario Party. Les objets font aussi leur retour pour pimenter le tout avec une grande variété permettant tout un tas d’actions (ajouter un chiffre à un lancer, se téléporter directement près de Toadette, voler des pièces…).
Cependant, malgré ce meilleur équilibre entre chance et stratégie, le soft garde ces fameux retournements de situation parfois horribles et délicieusement injustes qui pourront briser momentanément de nombreuses amitiés. Ce mode classique donne en outre l’occasion d’admirer les graphismes très propres du jeu avec différents cadres allant de l’archipel tropical à la mine pleine de bombes et de lave. Même niveau de qualité pour les différentes musiques du jeu qui mettent l’ambiance.
Le Joy-Con suisse
En ce qui concerne les mini-jeux, Nintendo fait fort avec 80 inédits offrant une diversité sans pareil. On retrouve évidemment le chacun pour sa pomme, le 2 contre 2, et le 1 contre 3. En plus d’avoir des archétypes indémodables comme la bataille de tartes à la crème ou les poses sur une photo tout en collant des nions aux autres pour rester au centre, ces mini-jeux profitent surtout du hardware de la Switch. Super Mario Party est sans aucun doute le titre qui utilise le plus les fonctionnalités de la console à ce jour. Le Joy-Con est un véritable couteau suisse permettant tout sorte de gameplay.
Le gyroscope, les mouvements, les vibrations HD… tout y passe. On a là un parfait étalage de toute l’ingéniosité des développeurs pour exploiter astucieusement ce genre d’options surtout dans un titre multijoueur de ce calibre. La salle de jeux de Toad est surement le meilleur exemple avec ses mini-jeux utilisant deux écrans portables bien qu’ils soient peu nombreux. Pas de panique si vous ne pouvez pas vous permettre ce luxe, seul le mini-jeu avec les moitiés de banane requiert obligatoirement ce biais. Ce n’est pas du tout une grande perte par-dessus le marché.
Les mini-jeux profitent d’ailleurs de plusieurs modes dédiés très sympathiques :
- Scène Rythmique : Une sorte de show artistique avec des mini-jeux basés sur le rythme.
- La route des défis : Il s’agit d’enchaîner les 80 mini-jeux tout en respectant les objectifs demandés.
- Le mode libre : Il donne l’occasion de choisir n’importe quel mini-jeu de la liste et d’y jouer simplement.
- Le Mariothon : Une suite de 5 mini-jeux dans une compétition à plusieurs, le vainqueur est celui qui cumule le meilleur score.
- Combat des cases : Sur une grille vierge, chaque mini-jeu remporté permet de remplir une des cases sachant qu’il est possible de capturer celles de vos adversaires en les encerclant.
Certains seront peut-être déçus, mais seul le Mariothon propose du online. Traditionnellement, la série est surtout connue pour ses sessions en local, mais on se doute que beaucoup auraient quand même aimé le jeu de plateau classique en ligne. Il faut dire que les parties peuvent être aussi longues qu’un Monopoly.
Réconciliation sous le canoë
Si les Mario Party peuvent créer des tensions à l’instar d’un Mario Kart ou d’un Smash Bros, ce Super Mario Party pense aussi à resserrer les liens grâce à des modes en coopération qui abandonnent tout esprit de compétition et privilégient l’entraide pour un but commun. C’est notamment le but de l’excursion en rafting. Quatre joueurs installés dans un bateau doivent pagayer en mimant les gestes avec la Joy-Con afin d’explorer les nombreux embranchements de la rivière. L’objectif étant d’arriver jusqu’au bout avant le temps imparti.
Heureusement, les mini-jeux rajoutent du temps au chronomètre, encore faut-il toucher les ballons sur le cours d’eau pour les déclencher. Dans un registre moins rassembleur, le mode Mario Party en duo permet à deux équipes de s’affronter sur l’un des plateaux avec des dés partagés et un déplacement libre. A l’image de ce dernier mode qui propose une toute autre façon de jouer avec le travail d’équipe et la liberté de mouvement (et d’autres particularités encore), ce Super Mario Party est plein de bonnes idées qui apportent un second souffle à une licence qui en avait bien besoin. Pour finir, le soft ne manque pas de contenu à débloquer comme de nouveaux personnages, de conseils, autocollants (pour prendre des screenshots un peu fantaisistes), des musiques… La monnaie étant des points Mario Party que l’on obtient en jouant tout simplement.
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