La vague des remasters et des remakes déferle sur le monde du gaming depuis maintenant plusieurs années, et s’est considérablement accrue depuis l’apparition de la crise sanitaire. Les arguments ? Nostalgie, moins d’argent dépensé en recherche et développement, des équipes réduites car utilisant un matériau de base déjà existant, bref, les éditeurs et développeurs s’y adonnent à coeur joie ces derniers temps, pour le plus grand plaisir ou le grand ennui des joueurs selon les cas.
Ce sera également le cas le 5 octobre prochain avec une énième itération de la saga d’un singe très connu des joueurs habitués aux licences de Sega, avec l’arrivée de Super Monkey Ball : Banana Mania sur PC via Steam, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X|S et Nintendo Switch. Ce « nouveau » titre tout droit sorti des studios… est en finalité une compilation des meilleurs jeux de la licence sortis il y a près de 20 ans pour certains. Alors, tout roule pour AiAi ?
Conditions de test : Nous avons essayé tous les modes de jeux disponibles dans ce Super Monkey Ball : Banana Mania, à savoir le jeu principal ainsi que tous les mini-jeux et contre-la-montre, pour une durée de jeu d’environ 7 heures sur Nintendo Switch.
Sommaire
ToggleSuper Monkey Ball Best Of Deluxe Director’s Cut
Dans Super Monkey Ball : Banana Mania, vous retrouverez une compilation de contenus provenant de divers anciens jeux de la licence, à savoir Super Monkey Ball sorti en 2001 en Asie, sa suite Super Monkey Ball 2 sortie l’année suivante, ainsi que Super Monkey Ball Deluxe sortie en 2005… qui était déjà essentiellement une compilation des deux titres. Niveau contenu, il faut tout de même commencer par dire que cette nouvelle itération est très généreuse.
En compagnie de pas moins de 300 niveaux à jouer en comptant le mode histoire et les modes défis, il faudra également compter sur la présence des 12 mini-jeux apportés par l’édition Deluxe à savoir de la course, de la boxe, ou encore du billard, du golf, du foot ou du tennis. Ajoutez à cela des défis compétitifs en contre-la-montre mais aussi une boutique pour acheter personnages (dont notamment Sonic et Tails mais aussi Kiryu de la série des Yacuza ou encore Morgana de Persona 5 cette fois en DLC payant), nouveaux modes spécialement créés pour le jeu ou encore éléments cosmétiques et vous obtenez-là un épisode pouvant vous tenir plusieurs dizaines d’heures au bas mot, sans compter la rejouabilité exacerbée des mini-jeux en coopération, notamment en soirées entre amis.
Le singe le plus énervant au monde
Qui n’a jamais ragé devant un jeu comme Super Monkey Ball, où la moindre erreur vous est fatale ? Si vous ne connaissez pas ce type de jeu, le but est simple : vous dirigez un personnage enfermé dans une sphère de verre et qui doit rallier l’arrivée de chacun des parcours, sans tomber, en évitant trous et pièges disposés sur votre chemin, tout cela dans un temps imparti de 60 secondes. Le singe se déplace en inclinant les joysticks grâce à l’utilisation de l’accéléromètre de la Nintendo Switch. Et c’est tout.
En réalité, rien n’est simple et c’est ce que l’on aime dans les jeux die & retry comme celui-ci. Des fois ça passe et on est contents, des fois on va persévérer des dizaines de fois avant de daigner rejoindre l’arrivée. Rassurez-vous, si vous êtes du tempérament impatient, ou malchanceux, un système d’aide fait son apparition au bout de quelques essais perdus (ne demandez pas comment nous l’avons su) vous proposant de rallonger le temps alloué au circuit, ou en vous proposant un chemin idéal, ou encore en vous proposant de ralentir la balle à votre guise.
Bref, un gameplay certes classique, sans grand chamboulement, mais qui reste toujours aussi efficace dans une licence éprouvée qui a fait ses preuves et qui pousse toujours à se surpasser pour réussir les niveaux ou encore à améliorer son score. D’ailleurs, si jamais vous êtes totalement bloqués sur un niveau, vous avez le possibilité d’en passer certains, moyennant paiement en points, tout en sacrifiant les missions spécifiques à ce niveau.
Les missions sont de petits objectifs à remplir comme finir le niveau une moins de 10 secondes, ou en ramassant tant de bananes, ou sans tomber etc. Tout cela rapportant des points que vous pourrez dépenser pour acheter des améliorations et modes de jeu en boutique ou encore sauter d’autres niveaux beaucoup plus compliqués.
Si vous en avez assez du mode histoire, les mini-jeux proposés par Super Monkey Ball : Banana Mania sauront endiabler vos soirées entre amis, ou même en solitaire, avec une multitude de propositions amusantes, certaines moins réussies que d’autres ou plus faciles à appréhender. Le tout, entièrement personnalisable, de la quantité de points à engranger pour gagner, au temps imparti ou à l’arène choisie. Bref, vous risquerez de passer le plus clair de votre temps dans cette section du jeu.
Achetez-moi, je vous assure que vous ne le regretterez pas
Parmi les extensions achetables grâce aux points ramassés lors de vos diverses réussites de missions, vous pourrez notamment acheter un saut pour vos personnages, bien utile lorsque vous serez non loin d’une chute fatale. On regrettera cependant que cette option ne se débloque pas automatiquement au fil de l’histoire et qu’il faille dépenser pas moins de 30 000 pièces pour l’avoir.
C’est d’ailleurs un constat du jeu global : il n’y a pas d’évolution de la difficulté au fil du jeu. Bien que la difficulté ait été adaptée et rendue légèrement plus accessible que par le passé, on ne sent pas de montée en puissance en avançant dans le mode histoire de Super Monkey Ball : Banana Mania.
Quitte à parler de la boutique, sachez que vous pourrez acheter ces fameux nouveaux modes créés spécialement pour cette nouvelle itération du singe qui roule comme un Mode inversé, où le départ et l’arrivée de 10 circuits précis ont été inversés, ou encore un mode Banane sombre, où toucher la moindre banane vous fera perdre, ou encore un mode Banane Dorée ou enfin plusieurs modes de colorimétries comme le sépia par exemple.
Des ajouts bienvenus car redonnant un certain entrain à un contenu autrement trop connu, mais qui reste chiche car ne concernant qu’une poignée de niveaux très précis et ne concernant pas l’ensemble du mode histoire par exemple. Dans le même ton, les fameux mini-jeux, pourtant très sympathiques et constituant l’aspect le plus intéressant pour nous, n’ont bénéficié que de micro-ajustements autres que l’éternel lissage de textures pour les rendre modernes.
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