Paru tout d’abord en accès anticipé, puis sorti définitivement le 16 novembre dernier, Surviving the Aftermath est le dernier né de Paradox Interactive. Celui-ci se place comme un nouveau jeu de gestion se déroulant une nouvelle fois dans un monde post-apocalyptique. Face à des mastodontes du genre, comme une certaine franchise du nom de Anno, est-ce que Surviving the Aftermath arrive-t-il à se trouver une place parmi ce catalogue gargantuesque de jeux de gestion et de simulation ?
Condition de test: Le jeu a été testé pendant une vingtaine d’heures sur une PlayStation 5 à partir d’une version PlayStation 4 envoyée par l’éditeur.
Sommaire
ToggleUne gestion complexe des ressources
Surviving the Aftermath se déroule dans un univers post-apocalyptique où les ressources se font rares. C’est à nous, joueur ou joueuse, de rebâtir l’humanité en bâtissant notre colonie sur ces terres désolées. Comme dans tous les jeux de gestion de ce genre, le gameplay repose sur la construction d’une ville en commençant de zéro, et en ayant une gestion des ressources qui relève de la perfection pour ne pas tomber à l’épuisement des stocks.
Ici, gérer ses ressources est plutôt compliqué comme le veut le contexte du titre. En effet, comme dans tous les scénarios post-apocalyptiques les ressources essentielles sont peu nombreuses, ce qui permet d’ajouter un peu de piments à la difficulté.
Cependant, pas de soucis pour celles et ceux qui redoutent cet aspect du jeu car, Surviving the Aftermath propose au lancement d’une partie des paramètres pouvant nous faciliter la tâche lors de notre péripétie à la reconquête du monde terrestre. De plus, il ne faut pas avoir peur d’être bloqué jusqu’à relancer une nouvelle sauvegarde car de toute façon les premières parties dans les jeux de gestion résident dans la découverte.
Ainsi, nous sommes amenés à bâtir une colonie avec de nombreux bâtiments utiles à la gestion de notre ville. Chaque construction a son utilité avec par exemple, des maisons pour accueillir plus de colons, des hôpitaux, ou encore, des bâtiments permettant d’aller récupérer des ressources précieuses pour notre survie. De plus, nous débloquons de nouveaux monuments par le biais d’un arbre de compétences clair et très efficace.
Il n’y a pas que les ressources qui demandent une gestion délicate puisque nous devons également gérer nos petits colons qui se rangent en deux catégories. Nous avons tout d’abord les habitants dits classiques, qui travaillent dans la base et qui peuvent vieillir, se blesser, et attraper des maladies jusqu’à en mourir. Et ensuite, les spécialistes font leur apparition, ils sont les seuls à être contrôlables et à avoir la capacité d’explorer le monde et les terres désolées.
Une exploration qui a ses limites
Après avoir évoqué la gestion des ressources et de la colonie, il est temps de passer à la partie contraignante du titre avec tout le côté exploration du monde de Surviving the Aftermath, qui n’est pas très enthousiasmant en plus d’être redondant. Pour explorer ce monde procédural nous avons besoin de nos fameux spécialistes qui se déplacent de case en case en fonction de leur endurance.
Ainsi, nous pouvons les envoyer à la recherche de nouvelles ressources, de bases ennemies, d’autres colonies avec qui échanger, ou de nouveaux points de recherche utiles pour apprendre de nouvelles compétences. De plus, arriver à un certain stade de notre partie nous pouvons envoyer des spécialistes sur la carte, pour installer des avant-postes qui ont différentes fonctions aux quatre coins de la map.
Avec cela, on peut attirer d’autres survivants qui rejoindront notre colonie ou trouver des ressources qui seront envoyées automatiquement à la base. Cela permet notamment d’ajouter un petit peu de stratégie qui est la bienvenue car les spécialistes envoyés sont perdus définitivement. Cependant, il est possible d’en recruter d’autres au fil du temps, donc en soit, le problème n’est que de courte durée.
Toute la phase d’exploration est le plus gros point noir du jeu car, cela devient très vite redondant donnant l’impression qu’une routine s’installe très facilement. En plus, on ajoute à cela des scénarios illogiques cassant tout le côté immersif, avec par exemple, la possibilité d’envoyer un seul spécialiste contre une base remplie d’ennemis. Ensuite on assaisonne le tout avec un jeu daté techniquement et qui a une optimisation aux fraises sur console, le jeu subit des chutes de FPS sur la version PlayStation 4 jouée sur une PlayStation 5. Heureusement que le titre dispose de certains événements aléatoires qui permettent de casser cette fameuse routine, pendant un petit moment.
Winter is coming
Parmi les très bonnes idées que regorge le titre, on y retrouve les différents événements qui peuvent surgir à n’importe quel moment. On a tout d’abord les conditions météorologiques qui peuvent venir brusquer notre partie, avec par exemple la neige qui nous oblige à construire des feux près de nos habitations pour réchauffer nos habitants, mais aussi à faire très attention à notre stock de vivres. En effet, pendant la tempête les différents points d’eau sont gelés ainsi que nos champs, donc impossible de récupérer de l’eau ou d’avoir de la nourriture facilement à moins d’avoir les améliorations requises.
On a également les tempêtes orageuses qui coupent nos installations électriques ce qui devient très contraignant à un stade de l’aventure, et les retombées radioactives qui nous obligent à privilégier les tentes médicales pour soigner nos colons. Il en existe bien d’autres et c’est ce qui fait la force du titre, à ceci près que, dans la globalité on tombe toujours sur les mêmes catastrophes. En une vingtaine d’heures nous nous sommes frottés une seule fois à une tempête orageuse contre quatre tempêtes hivernales. De fait, la répétitivité s’installe car nous réitérons les mêmes procédés pour protéger notre colonie.
Ensuite, nos colons jouent un rôle dans ces fameux moments de tranquillité où surgit un événement. En effet, ces derniers peuvent se rebeller si on a une mauvaise gestion de notre camp, nous obligeant ainsi à les écouter pour faire en sorte qu’ils ne quittent pas la colonie. Et puis, c’est toujours bien d’avoir des habitants qui nous donnent des quêtes secondaires à réaliser, quand celles-ci ne se résument pas à juste aller chercher le chien de la voisine perdu sur la carte, ou détruire un certain nombre de bases ennemies.
Et enfin, à tout moment des survivants peuvent arriver devant notre portail et nous proposer diverses propositions. Certains vont être mal intentionnés et vont nous racketter ou attaquer notre base, d’autres vont nous demander de l’aide ou bien nous vendre des ressources. C’est intéressant au début mais au final ça s’inscrit dans la répétitivité et l’installation de la routine qui est probablement l’un des plus gros points négatifs de ce Surviving the Aftermath.
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