Si nombre de personnes à travers le monde connaissent Sword Art Online pour les light novels de Reki Kawahara ou pour les adaptations en manga/anime des différentes histoires de Kirito, il ne faut pas non plus oublier que certains arcs ont été adaptés en jeu vidéo. Après Sword Art Online : Fatal Bullet, c’est donc au tour de Sword Art Online : Alicization Lycoris de débarquer dans nos salons.
Car oui, la déclinaison au format vidéoludique de cette licence par Bandai Namco marche plutôt bien auprès des joueurs, et notamment auprès des fans des mediums de base. Tout au long des sorties des différents opus arrivés sur console, les développeurs ont pu nous proposer moult améliorations, tant dans les graphismes que les mécaniques, sans oublier la façon de raconter ces histoires qui font vibrer tant de lecteurs autour du globe.
Mais, si le dernier opus en date avait su nous plaire, en sera-t-il de même cette fois-ci ? Si le studio met en avant les évolutions proposées de soft en soft, cela veut-il pour autant dire que cette nouvelle sortie est un must-have pour tout amateur de culture nippone ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir ensemble !
Condition du test : Nous avons réalisé ce test de Sword Art Online : Alicization Lycoris après plus de trente-cinq heures de jeu sur PlayStation 4 Pro, avec un code fourni par l’éditeur. Si vous souhaitez en savoir plus sur les autres titres SAO, vous pouvez consulter notre dossier qui revient sur l’ensemble des jeux Sword Art Online.
Syndrome du « il faut bien faire »
Déjà, scénaristiquement, Sword Art Online : Alicization Lycoris se base sur la troisième saison de l’anime, alors que Kirito est plongé dans un monde virtuel dont il ne possède aucun souvenir. Rapidement, plusieurs flash-backs viennent assaillir notre héros pour lui montrer quelques bribes d’un passé hypothétique pour lui dans ce monde. Il y aurait vécu, grandi et développé une amitié avec un certain Eugeo et une certaine Alice. Cela vous paraît quelque peu familier ?
Si c’est le cas, c’est tout à fait normal. En effet, ce nouvel opus suit de façon plus ou moins fidèle l’anime en cours de diffusion sur Wakanim. Eugeo cherche toujours à retrouver et libérer son amie emmenée quelques années plus tôt à la capitale, tandis que Kirito souhaite se confronter à l’Administrateur afin de parvenir à prendre contact avec le monde réel pour savoir ce qu’il fait là et quelle sont les circonstances de son extirpation du monde réel. Bref, aucune différence notable entre le jeu et sa série équivalente n’est à noter.
Par contre, n’imaginez pas non plus prendre part à une simple rediffusion manette en main de la série. L’histoire progresse en suivant la trame déjà connue des fans, avant de se scinder en plusieurs branches pour développer sa propre trame narrative, offrant ainsi du nouveau contenu à intégrer pour les plus fins connaisseurs des aventures de Kirito & Co.
Par contre, si le scénario tente de faire dans la nouveauté, le titre en général reste une production générique estampillée Bandai Namco et Sword Art Online. On reste dans le basique, un JRPG manquant par moments de cette touche de folie qui fait la différence. Le joueur martèle la touche d’attaque, se défend face aux assauts ennemis et des techniques spéciales sont accessibles pour varier un peu les plaisirs et réaliser plus de dégâts. Dans le même temps, les partenaires de combat peuvent recevoir des ordres.
Pour intégrer ces mécaniques connues de la majorité, les développeurs ont jugé bon d’intégrer un tutoriel de combat en début de partie. Ce dernier met Kirito en scène dans un combat contre l’Administrateur. Façon intéressante d’amener la chose, ce combat permet de comprendre rapidement que la touche d’attaque seule ne suffira pas à venir à bout des boss. Si les ennemis de bas rang seront aisément balayés, les boss demanderont plus de réflexion et de maîtrise de toutes les techniques de combat des personnages. Un peu plus non-négligeable qui donne aux combats de boss une touche supplémentaire bienvenue.
Mais le désir de bien faire des développeurs va un peu trop loin. Le tutoriel se poursuit une fois entré dans l’aventure, avec pléthores de fenêtres d’information qui s’ouvrent de façon intempestive. Si ces dernières sont vitales pour comprendre tous les éléments du titre, leur surabondance les rend indigestes. Et, puisque le premier chapitre n’est qu’une énorme introduction, criblée de fenêtres indésirables, on ne peut pas dire que les premières heures soient réellement satisfaisantes. Pas d’inquiétude, le premier chapitre est terminé, les choses « sérieuses » peuvent enfin commencer !
En route, à plusieurs
La première chose qui intéressera le joueur une fois ce tutoriel géant terminé, c’est sans doute l’éditeur de personnage. Dans ce dernier, il est possible de créer son propre avatar. Bien entendu, cet éditeur n’a rien de très poussé, se contentant des bases, mais il ajoute tout de même un peu de personnalisation et d’immersion pour celui qui tient la manette. A noter, cependant, qu’il ne s’agit pas d’ajouter un nouveau personnage au jeu, mais bien de personnaliser Kirito pour lui donner l’apparence que vous désirez. Un peu étrange de faire apparaître cette possibilité après avoir passé plusieurs heures à le jouer mais bon, c’est toujours mieux que rien.
Une fois cette étape cruciale dans la vie d’un joueur passée, le jeu reprend ses habitudes en replongeant le joueur dans une succession de lecture, d’exploration et d’extermination de monstre. Rien de plus basique. Vous faites cela en compagnie de vos alliés pour gagner de l’expérience, monter en niveau et récupérer de quoi crafter ou acheter de nouveaux objets, qui vous rendront plus fort. Et le cycle continue jusqu’à atteindre un certain point où le scénario avance, avant de vous proposer de refaire pareil, jusqu’à la fin du jeu.
Malgré tout, un élément très demandé a été intégré à ce nouveau titre : un mode online. Mais cette fois-ci, rien à avoir avec ce qui était proposé dans les anciennes moutures. Ici, les joueurs peuvent réellement avancer ensemble dans la réalisation de certaines quêtes. Et si le titre peut se jouer en solo avec trois personnages, il est ici question de trouver des compagnons de route humains auxquels viennent d’ajouter des PNJs. Voilà une véritable façon de créer un multijoueur qui donne envie d’y revenir, à contrario de Fatal Bullet qui proposait un multijoueur bien trop… peu développé. Et c’est aussi là que l’on ressent toute la nécessité de l’éditeur de personnage, ce dernier permettant ainsi de différencier les joueurs.
Bien entendu, aucun spoil n’est possible puisque les joueurs ne peuvent réaliser que les quêtes qui sont dans leur liste. Ensuite, trois autres joueurs peuvent se joindre à l’équipe. Et ce qui est très intéressant, c’est que toutes les quêtes peuvent se faire en quatuor, même les plus basiques. Cela permet d’avoir une vraie sensation de camaraderie dans le jeu. Évidemment, chaque joueur est libre de rejoindre le lobby des autres pour leur venir en aide et éviter de devoir avancer seul ou perdre son temps à attendre que d’autres acceptent de rejoindre un énième lobby créé.
D’autres éléments sont également à souligner, comme l’absence de mini-carte intrusive ou la surabondance d’informations à l’écran. Les objets à récolter sont visibles, sans pour autant être trop voyants non plus. La façon de suivre un objectif et de rejoindre un certain point est également bien pensée. Dommage que certains éléments comme des objets volants (et impossibles à récupérer) soient présents ou que la technique générale reste un peu dépassée pour la génération actuelle (souci habituel des adaptations de Bandai Namco).
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