Avec une nouvelle fois Bandai Namco à la baguette, il y avait de fortes chances que ce nouvel opus de Sword Art Online, version jeu vidéo, reste dans la continuité de ses prédécesseurs. Après deux opus de bonne facture, le studio nippon était attendu au tournant. Fort de leur expérience sur Sword Art Online : Lost Song, ainsi que Sword Art Online : Hollow Realization, et toutes leurs autres productions, aucune excuse ne pouvait être amenée pour un titre bâclé et tout simplement raté. Ainsi, ce fameux Sword Art Online : Fatal Bullet, avait tout intérêt à répondre aux attentes, et les développeurs de chez Dimps ne le savaient que trop bien. Malgré tout, les mauvaises surprises restent assez souvent au rendez-vous dans un univers aussi incertain que celui du jeu vidéo. Alors, ce nouveau SAO, œuvre d’art ou plutôt pétard mouillé au milieu des armes à feu ? Nous allons tenter de répondre à cette question dans ce test !
Plongez dans une aventure connue…
Alors, qu’en toute innocence, vous lancez votre nouvelle acquisition, prêt à en découdre avec moult ennemis, plus puissants les uns que les autres, une petite surprise vous attend. Plongé dans un tout nouveau VRMMO, vous allez pouvoir commencer votre aventure… En créant un personnage, ou un avatar si vous préférez. Rien de bien folichon me direz-vous ! En effet, ce mode de création de personnage s’avérera assez limité. Vous n’aurez que quelques choix pour vos cheveux ou même vos yeux. Néanmoins, ne boudons pas cette possibilité d’incarner notre propre avatar plutôt que d’endosser la cape noire de Kirito ! Sexe, cheveux, yeux, musculature et même cicatrices, vous aurez le dernier mot sur tout. Bien que restreints, les divers éléments proposés par le jeu permettent, malgré tout, la fantaisie, alors faites-vous plaisir. Après avoir décidé de si vous souhaitez incarner un homme ou une femme, avoir décidé de votre physique et de votre nom, vous serez fin prêt à plonger dans l’univers de Sword Art Online : Fatal Bullet. Mais ce n’est pas tout ! Outre cette création de celui que vous incarnerez tout au long de l’aventure, vous arriverez très rapidement à la création d’une seconde entité.
Connue sous le nom de ArFa-Sys, cette entité sera un autre personnage important, qu’il vous sera demandé de personnaliser à votre goût, exactement de la même manière que votre avatar. Perçu comme un objet de convoitise, ce nouvel allié vous sera fort utile tout au long de votre progression, alors prenez-en soin ! Les PNJ’s que vous croiserez en cours de jeu ne manqueront pas de vous le rappeler de toute manière, à environ… chaque ligne de dialogue ! Enfin bref, pourquoi un paragraphe complet rien que pour cette fameuse personnalisation, et surtout pourquoi en début de test ? Et bien tout simplement car c’est nouveau dans la licence qu’est Sword Art Online !
Vous viendrez rapidement à rencontrer Kirito et toute sa bande. D’ailleurs, si vous avez toujours rêvé de devenir leur ami, sachez que ce sera chose faite ! Si pas, tant pis, car ça vous est un peu imposé !
Une fois ces deux étapes passées, et les multiples dialogues précédant l’étape de création de l’ArFa-Sys laissés derrière vous, vous allez enfin pouvoir entrer dans le vif du sujet en découvrant le vaste univers qui vous est proposé. Mais qu’en est-il de tous les personnages emblématiques de la série et si chers au public ? Et bien dans Sword Art Online : Fatal Bullet, vous viendrez rapidement à rencontrer Kirito et toute sa bande. D’ailleurs, si vous avez toujours rêvé de devenir leur ami, sachez que ce sera chose faite ! Si pas, tant pis, car ça vous est un peu imposé ! En effet, vous verrez notre chevalier à la cape noire dès le début du jeu, avant même la création de votre compagnon. Ce dernier, bien naturellement vous invitera chez lui et fera de vous son nouvel ami. Pour être honnête, cet élément m’a un peu chiffonné, j’aurais préféré devoir batailler un peu plus pour copiner avec le petit groupe d’aventuriers aguerris qu’ils sont… Mais voilà, le jeu est ainsi fait !
Vous l’aurez déjà remarqué, le jeu est constitué d’énormément de scènes de dialogue, ce qui ne vous aidera certainement pas à avancer rapidement à travers les zones et les nivaux. Mais ne refusez pas ces moments de complicité entre les différents protagonistes, car c’est l’occasion d’en apprendre plus sur les mécaniques du jeu, ainsi que le background de chacun ! Pour commencer, vous n’aurez pas trop de difficultés, puisqu’il s’agira, essentiellement, d’aider votre cher androïde à retrouver ses pièces manquantes, essentielles à son bon fonctionnement. Pour parvenir à réparer votre comparse, rien de bien sorcier, exploration et combats seront votre quotidien pour y arriver. Ainsi, vous arpenterez les diverses régions désertiques armé de vos deux armes, en compagnie de votre équipe, pour affronter pléthores de dangers et moult donjons. Les cartes sont pleines de monstres, assez variés, et les donjons renferment boss et sous-boss, afin de vous rendre la tâche plus compliquée. Vous vous en doutez donc, la difficulté est croissante. Un peu de farm vous attendra à certains passages. Pour vous permettre de level up, vous aurez bien entendu l’aide des quêtes annexes, ainsi que de l’expérience acquise en tuant des monstres. Monter en niveau vous permettra aussi de répartir des statistiques à vos deux personnages pour les rendre plus forts dans l’une ou l’autre caractéristique. Si vous désirez faire un tank et un soigneur, il va de soi que la répartition ne sera pas pareille, alors faites attention ! Dans ces quêtes annexes, vous pourrez retrouver des chasses au trésor, des chasses au monstre, des chasses au joueur (PNJ), ainsi que des chasses au monstre unique. En gros, vous aurez de la chasse à faire ! Et non, vous ne jouez pas à Monster Hunter World ! N’insistez pas, j’ai dis non !
… Mais vous proposant, malgré tout, pas mal de nouveautés
Mais… N’ai-je pas suffisamment bavardé des éléments du début du jeu ? Bien sûr que si, mais sachez que l’on parle quand même d’éléments primordiaux dans le déroulement de tout bon jeu qui se respecte ! Un bon background, une solide présentation des personnages, un tutoriel assez travaillé pour que le joueur se sente à l’aise dans son aventure ! En plus des éléments déjà approchés, comme la répartition des statistiques, chaque personnage possédera un équipement, qui découlera, et c’est logique, de la fameuse répartition pré-expliquée. Ainsi, de vos choix de caractéristiques, dépendront vos armes et armures, ce qui n’est pas négligeable et vous forcement, inévitablement, à faire les bons choix lors de la constitution de votre escadron, ou de votre équipe si vous préférez. J’en profite, tant que j’y pense, pour vous souligner la présence d’une armurerie conséquente, que ce soit pour n’importe quel type d’arme. Aussi, leur nombre est encore augmenté grâce au système de rareté, qui amplifie les caractéristiques de chaque arme si elle est plus rare que ses semblables. Et vous vous en doutez, il y a bien plus de chances de looter une arme rare et puissante sur un monstre qui l’est tout autant que de la trouver à moindre prix dans le magasin, nommé ici armurerie.
A la suite de l’obtention d’une arme rare, ou pas, il vous sera parfois demandé de l’identifier. Cette petite mécanique supplémentaire est en fait une simple invitation à rendre visite à Agil, le marchand auquel nous sommes habitués depuis la première saison de SAO. Contre une somme d’argent, pas toujours petite, il vous permettra de débloquer l’arme, la rendant utilisable pour votre personnage. Bien entendu, ce n’est pas le seul personnage de l’oeuvre d’origine qui possède sa propre fonction, puisque Lisbeth vous permettra d’améliorer vos armes et Asuna pourra vous proposer la confection de diverses tenues si vous possédez les plans de celles-ci, nommées modèles, qu’il vous faudra au préalable trouver dans la nature.
Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi ennuyer l’adversaire en le mettant au sol, entravant ainsi sa progression !
Outre tous ces aspects positifs sur le contenu, je tiens à mettre une parenthèse sur un aspect plutôt négatif. En effet, le jeu souffre d’un côté technique assez pauvre. Et même si les cinématiques sont de toute beauté, les autres phases sont en retard sur ce que l’on est en droit d’attendre sur les consoles de cette génération ! De plus, les zones désertiques sont parfois trop peuplées, et parfois trop vides, un juste milieu aurait été vraiment agréable, mais il n’en est malheureusement rien… Néanmoins, on pourra parcourir les zones plus calmes en compagnie d’une bande-son qui est, disons-le, un vrai régal à mon sens ! On pourra donc dire que les développeurs sont un tout petit peu pardonnés, même si un petit patch pour corriger cela et l’IA parfois un peu trop aléatoire serait un véritable plus pour le jeu.
Enfin, j’aimerais en venir au dernier point à aborder dans ce test, le mode multijoueur ! Dans ce dernier, divisé en deux modes de jeu distincts, il est possible de jouer en coopération. Vous aurez ainsi la possibilité de vous plonger dans le mode JcE et le mode JcJ. Dans le second, vous affronterez une équipe composée d’autres joueurs. Mais vous ne l’affronterez pas de la manière dont on peut le penser au premier abord. Non, les deux équipes auront le même objectif : affliger suffisamment de dégâts à un boss. Les membres des deux équipes affronteront le même boss, en même temps, mais c’est la première équipe qui atteindra les 100% de dégâts qui l’emportera. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi ennuyer l’adversaire en le mettant au sol, entravant ainsi sa progression ! Mais le but de ce mode de jeu, c’est en aucun cas de décimer l’équipe que vous affrontez. Dans l’autre mode, vous affronterez simplement un boss, en coopération avec trois autres joueurs. Le but est simplement de l’éliminer de la même manière que vous le faites en solo, sans devoir parcourir tout le donjon du boss avant. Pour en revenir au JcJ, vous pourrez y incarner votre avatar ou décider de jouer l’un des personnages de la licence, avec le rôle qu’ils endossent dans l’anime. Asuna est donc chargée de soigner les autres membres de l’équipe et Sinon joue le rôle de Sniper.
Ainsi, cette nouvelle itération des aventures de la bande de Kirito propose aux fans de la série, anime ou vidéoludique, une aventure palpitante, qui vous demandera plusieurs dizaines d’heures d’implication pour en voir le bout, et invite également les nouveaux venus à se lancer corps et âme dans cette histoire, qui pourra très bien servir de point d’entrée à n’importe quel néophyte qui s’intéresse, un peu en retard, à l’univers.
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