Si l’on peut dire qu’il existe de nombreuses adaptations cinématographiques des mythes et légendes de la Grande-Bretagne, il en existe beaucoup moins, et surtout de bonne qualité, dans le monde des jeux vidéo. En effet, nous pouvons directement penser aux Roi Arthur et son épée Excalibur, qui sont parmi les plus célèbres histoires du territoire. Bien que Sword Legacy : Omen aurait pu se contenter d’adapter les aventures du roi des chevaliers de la table ronde, il n’en n’est rien. Certes, la célèbre lame est présente, mais notre héros est un tout autre Pendragon : Uther.
Ainsi, Firecast Studio et Fableware Narrative Design se sont tenus la main afin de proposer une adaptation vidéoludique digne du père du Roi Arthur. Mais, est-ce que cette production, basée sur les mécaniques d’un RPG au tour par tour rend vraiment grâce à cette figure emblématique de la Grande-Bretagne ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir ensemble.
Sword Legacy : Omen, ou la quête de Uther Pendragon
Certes, Uther Pendragon est loin d’être le personnage emblématique auquel on songerait en premier pour une production, vidéoludique ou toute autre. En effet, la majorité de sa popularité est liée aux actions de son fils, Arthur. Malgré tout, il faut savoir que la vie de ce cher Uther a été bien assez remplie pour justifier une adaptation, ne serait-ce que d’une partie de cette dernière.
Ainsi, l’histoire est centrée sur Uther et Merlin, qui reviennent en Mercie. Malheureusement pour eux, ils reviennent pour assister à la conquête du château par les troupes du Wessex, une autre faction anglaise. Le roi ayant été tué durant le siège, et sa bien aimée Igraine enlevée, Uther décide de se lancer dans une quête de vengeance, visant à récupérer celle qui fait battre son cœur. Voilà, résumées en quelques lignes, les premières minutes du jeu.
Le niveau de profondeur dans l’écriture scénaristique est assez faible, et les échanges entre les différents personnages, ainsi que la narration, finissent bien vite par devenir oubliables.
Bien entendu, il ne s’agit là que d’une infime partie des dix heures de jeu qui vous attendent dans la campagne entière. Durant cette dernière, vous pourrez parcourir l’ensemble de la Grande-Bretagne, avec votre groupe d’infortune, afin de rassembler suffisamment d’alliés pour combattre le Wessex. De la sorte, nous avons droit à une vision de la légende d’Excalibur et du Roi Arthur avant même la naissance de ce dernier. Plutôt original, ce scénario avait du potentiel. Avait ? Oui, car malheureusement, le niveau de profondeur dans l’écriture scénaristique est assez faible, et les échanges entre les différents personnages, ainsi que la narration, finissent bien vite par devenir oubliables, si ce n’est totalement inutiles. Et, quand bien même les échanges entre les différents personnages sont légion, ces derniers n’auront pas d’impact sur le scénario, et n’amèneront en rien à un quelconque développement annexe. Non, tout cela n’est présent que pour décorer, ce qui est bien dommage.
Et ce manque de finesse, de profondeur dans le développement de la trame et des personnages amènent vite le joueur à se détacher de cette quête, à n’avoir aucune attache pour les différents personnages. Une fois la fin du jeu atteinte, le joueur n’aura aucun mal à se défaire du titre, et l’oublier assez rapidement. Et c’est bien dommage, quand on remarque tout le potentiel que cet opus avait, si l’aspect scénaristique avait été un peu travaillé.
Une Angleterre en proie à bien des maux
En outre, nous ne pouvons passer à côté d’autres aspects du jeu, comme le gameplay, les graphismes et le son. En ce qui concerne les deux derniers, il faut dire que c’est à double tranchant, surtout au niveau des visuels. Si ces derniers parviennent à nous séduire, il faut reconnaître que tout le monde ne sera pas touché par la direction artistique. Pour la musique, et bien il n’y a que très peu de sons dans le jeu, qui est dépourvu de doublage, si ce n’est pour le narrateur. Par ailleurs, les musiques ne sont pas non plus nombreuses, et il faudra jouer avec plus ou moins les mêmes variations durant l’entièreté de la campagne. Si les quelques pistes présentes sont très agréables, elles peuvent vite devenir lassantes.
Bien, passons maintenant au gameplay. Pour rappel, Sword Legacy : Omen est une RPG au tour par tour. De ce fait, vous alternerez continuellement entre des phases d’exploration et des phases de combat, comme c’est généralement le cas dans ce type de production vidéoludique. Si les phases d’exploration sont relativement basiques, et vous proposent de visiter l’ensemble de la Grande-Bretagne, les phases de combat proposent un peu plus de contenu et sont, à nos yeux, l’élément le plus intéressant de ce titre.
De ce fait, passons tout de suite aux combats. Dès lors que le combat est enclenché, vous devrez battre vos ennemis jusqu’au dernier, le jeu vous passant ainsi automatiquement en phase d’exploration. Par ailleurs, vous devrez mener quatre héros au combat, chacun étant issu de l’une des huit classes disponibles. Chaque classe possède, bien entendu, ses propres caractéristiques, ainsi que ses capacités bien à elle. En parlant des capacités, ces dernières seront déblocables grâce au renom, qui remplace ici l’expérience que pourraient gagner vos personnages.
Si les phases d’exploration sont relativement basiques, et vous proposent de visiter l’ensemble de la Grande-Bretagne, les phases de combat proposent un peu plus de contenu et sont, à nos yeux, l’élément le plus intéressant de ce titre.
Fort heureusement pour le titre, ces phases de combat sont réussies, et le joueur devra apprendre à gérer chaque classe s’il souhaite pouvoir progresser jusqu’à la fin du scénario. Apprendre à gérer l’environnement sera également nécessaire, puisque ce dernier pourrait se révéler bien utile durant vos affrontements. Ainsi, en combinant les classes, les compétences, ainsi que l’utilisation de l’environnement, les développeurs laissent aux utilisateurs la possibilité de sortir victorieux de leurs combats de la manière dont ils le désirent, en adoptant la stratégie qui leur convient le mieux.
Enfin, la mécanique des points de volonté est plutôt intéressante aussi, offrant au joueur une possibilité supplémentaire de varier son style de jeu. Ainsi, vous comprenez (et si pas, vous le remarquerez) très vite pourquoi les combats sont la grande force de ce titre. Tant par les possibilités offertes, que par leur variété.
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