Sword of the Vagrant est un action-RPG, pour ne pas dire un Hack ‘n’ Slash, en 2D et fortement inspiré par les jeux Vanillaware, Odin Sphere et Muramasa : The Demon Blade en tête. Connu initialement sous le nom The Vagrant, puisque disponible sur PC depuis 2018, le jeu développé par O.T.K Games, épaulé par DICO Co. Ltd, se voit doté cette année d’un portage consolé édité par Rainy Frog.
Sans atteindre la maîtrise et l’envergure des licences citées, Sword of the Vagrant, le soft pourrait être une alternative, dans l’attente d’un nouveau titre de Vanillaware. Malgré des défauts, l’aventure a le mérite d’être assez plaisante à parcourir.
Condition de test : Nous avons joué sur PS4 et terminé l’aventure en environ 7 heures. Il faut compter un petite dizaine d’heures pour obtenir les deux fins disponibles et atteindre le platine sur les trophées.
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Dès les premières minutes, l’influence d’un Odin Sphere se fait sentir. Nous ne serons alors que peu surpris de retrouver plusieurs éléments du titre de Vanillaware dans Sword of the Vagrant. Suivant la même logique de défilement horizontal, le soft donne la part belle à l’action au corps à corps. Profitant d’une attaque rapide et d’un coup puissant, il sera possible d’exécuter plusieurs combos pour venir à bout d’un bestiaire assez convaincant et honorable dans sa diversité.
Avec beaucoup de combats se déroulant en zone délimitée, posséder une esquive avec frame d’invincibilité ainsi que de puissantes attaques spéciales ne seront pas de trop pour survivre. Vous pouvez aussi vous attendre à retrouver les mécaniques classiques de RPG, avec divers objets, armes et armures à obtenir, ces derniers pouvant être améliorer moyennant des ressources. Ressources glanées sur le champ de bataille et les ennemis, avant de servir à remplir un arbre de compétences.
Bien que nous puissions débloquer quelques coups supplémentaires pour enrichir nos combos dans Sword of the Vagrant, la majeure partie des compétences vont malheureusement se résumer à des augmentations statistiques. C’est un constat que l’on fait vite, le gameplay manque de profondeur et de richesse. De plus, les armes récupérées au cours de l’aventure ne seront que des épées dont les différences ne sont visibles qu’en terme statistique là-aussi. Ou via une affiliation à un élément, même si cette fonctionnalité reste sous-exploitée.
Crimson Peak
Pour autant, du fait de sa durée de vie assez courte, suffisante cela dit, on parvient à terminer les six niveaux sans trop souffrir de cette pauvreté dans le gameplay. Quoique sur la fin ça finit tout de même par peser. On notera des problèmes avec les ennemis aériens, l’absence de coups efficaces dans les airs peu rendre des situations fastidieuses, d’autant que des pièges pourront vous gêner en plein combat. Il est aussi impossible d’attaquer un ennemi au sol. Des défauts surtout présents sur la dernière portion de jeu. On change totalement d’ambiance visuelle et de bestiaire, avec une difficulté qui est tout de suite plus prononcée.
Si en mode normal Sword of the Vagrant se fait sans encombre, le premier boss croisé reste celui nous ayant posé le plus de soucis. Excepté le boss final, les autres rencontres seront presque trop simples. On salue au moins les designs réussis côté monstres, ce qui est moins le cas pour les personnages. Peu, pour ne pas dire aucun, ne sort du lot, pas même l’héroïne ou l’antagoniste. Visuellement d’une part, mais aussi sur l’écriture. Trop prévisible, peu attachant et des motivations pas vraiment engageantes, on peine à s’impliquer. Et que dire du petit bonhomme qui nous accompagne durant notre quête, juste insupportable.
Nous avons eu du mal avec le récit proposé. Sans être mauvais, il est juste passable et oubliable. Maintes fois revu. Le lore n’est pas très bien exploité et des personnages ne profitent pas d’un soin suffisant pour prendre vie. Un constat qui traduit bien ce qu’est Sword of the Vagrant dans son ensemble. Une expérience sympathique et qui fonctionne bien, mais qui manque terriblement d’envergure et d’identité. La bande-son suit cette directive avec un ou deux morceaux prenants, pour une majorité qui ne transcende aucunement, ni nous embarque véritablement. Un dépaysement compliqué et pas aidé par les visuels.
Les Anneaux de pouvoir
Le jeu est charmant, le style peint à la main est intéressant et on a des couleurs chatoyantes qui apportent un sentiment de diversité dans les lieux traversés. Ceci étant dit, si ce n’est sur la dernière zone qui profite d’une direction artistique à la fois intéressante et non moins surprenante, les premiers niveaux restent assez sommaires. C’est sympa sans pour autant marquer, puis après quelques heures on commence à voir les limites. Des décors sont recyclés et il y a un manque de quelque chose qui empêche la vie d’émaner de pas mal d’environnements.
Sans attendre la qualité d’un Odin Sphere, on pouvait espérer un peu mieux de Sword of the Vagrant. Précisément au vu des efforts visibles sur la fin du jeu. Des choses sont tentées sur la direction artistique, montrant qu’il était possible de mieux faire. Le souci principal reste sur le level design peu recherché. Le soft est linéaire, mais possède quelques zones plus étendues et pouvant mener sur plusieurs chemins, sauf que leur construction est similaire et ça en devient redondant. Au moins le vagabondage est récompensé par divers coffres et objets à récupérer.
Notons que sur ces zones plus grandes, toute proportion gardée, la map est peu intuitive. Les passages à emprunter ne sont pas toujours cohérents dans leur disposition. Rien de bien grave, on s’habitue sur la durée. Comme pour les légers, très légers, ralentissements survenus dans nos parties, eux aussi à peine pénalisants en jeu, mais bien présents, quasi exclusivement sur la fin d’aventure. En outre, si le jeu vous semble trop simple, plusieurs niveaux de difficultés supérieurs au mode normal existent. Un new game + est de la partie et permettra plus aisément de vaincre certains boss et vous aider à obtenir la seconde fin de Sword of the Vagrant.
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