Vous avez sans doute apprécié Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder’s Revenge. Alors pourquoi ne pas prendre une seconde ration en (re)découvrant les emblématiques épisodes rétros de la franchise, avec ce Teenage Mutant Ninja Turtles : The Cowabunga Collection. Edité par Konami et développé par les studios Digital Eclipse, s’étant déjà illustré récemment avec Megaman : Legacy Collection ainsi que Samurai Shodown NeoGeo Collection. Cette compilation des Tortues Ninja embarque 13 opus, initialement commercialisés sur Arcade, Super Nintendo, NES et Game Boy.
Peu de surprise, tout est dans le titre. C’est la compile pour les amoureux de l’œuvre créée par Kévin Eastman et Peter Laird en 1984. Les plus curieux et fans de rétros pourront y trouver un intérêt, mais c’est bien la nostalgie d’une génération qui est visée. Un test particulier donc, puisqu’il faut se replonger dans une époque vidéoludique révolue. Qui plus est après le succès de la version Dotemu, véritable hommage passionné à toutes ces œuvres passées.
Condition de test : Jeu testé sur PS4. Nous avons passé environ 8 heures sur la collection, le temps de venir à bout de plusieurs titres, de se remémorer des souvenirs de jeunesse et de profiter du généreux musée. Nous précisons que nous connaissions déjà la majorité des jeux proposés ici.
Sommaire
ToggleSous la carapace des tortues
Teenage Mutant Ninja Turtles : The Cowabunga Collection c’est donc 13 jeux d’antan, parmi lesquels on trouve le mythique TMNT IV : Turtles In Time, base d’inspiration principale pour l’opus Shredder’s Revenge de Dotemu. Le tout aussi populaire épisode NES Teenage Mutant Ninja Turtles est aussi présent. Lui qui est réputé pour sa difficulté abusée. On a également des épisodes moins connus, comme avec les softs sortis sur Game Boy ainsi que le versus fighting TMNT : Tournament Fighters. Hyperstone Heist et Project Manhattan sont aussi de la partie. Et d’autres opus tout aussi qualitatifs.
Du choix donc, même si à l’évidence les différences d’un Beat’Em All à l’autre sont tout de même minimes. Comme toute compilation, vous trouverez les traditionnelles mécaniques de rembobinage, un mapping des touches personnalisable ou encore la possibilité de sauvegarder quand bon vous semble. L’ajout de fonctionnalités en ligne pour 4 jeux spécifiques, techniquement les plus intéressants du lot, afin de permettre de la coopération avec des joueurs, joueuses du monde entier est une super initiative. Mais le véritable atout de cette compile, comparé aux autres, c’est son musée des plus généreux. Bien que ce soit une habitude dans les collections, les goodies ici proposés sont très cools.
Outre le fait de pouvoir écouter toutes les OST, on a le droit à de nombreux documents. Conceptions, artworks, boîtiers de jeu, comics ou encore images mettant en scène des passages de chaque animé, il y a ce qu’il faut à feuilleter. Et tout est soigneusement rangé en catégories. L’autre apport qui fait sens, ce sont les guides. Pour chaque titre vous pouvez les consulter pour vous aider. De surcroît, ces derniers ont de l’allure visuellement et rappellent les magazines et livres de soluces qui étaient trouvables en librairie. Ces petites attentions des développeurs font leur effet, précisément si vous étiez présent à l’époque.
Tortues en cavale
The Cowabunga Collection, on se permet cette appellation plus simple, nous met à disposition des softs qui datent, avec leurs forces et faiblesses respectives. Inutile de dire qu’il y a des œuvres délicates à appréhender aujourd’hui. Pour autant, c’est agréable de se replonger dans ses souvenirs de jeunesses. On voit aussi que plusieurs opus fonctionnent encore très bien. Surtout en coopération. La comparaison avec TMNT : Shredder’s Revenge est logique. Néanmoins, c’est toujours intéressant d’être témoin de l’évolution du genre, et de la licence, ainsi que les changements apportés dans la version Dotemu.
Plusieurs décennies séparent les titres cités et il peut être déroutant de repasser sur du vieux après un tel dépoussiérage. Ceci étant, notre chère Turtles In Time, entre autre, possède encore des arguments viables et une identité bien à lui. Sans compter que certaines bonnes idées ont été efficacement reprises. Le seul regret pour nous, c’est l’absence des opus Battle Nexus de la GBA. Ces derniers, eux aussi pas exempts défauts, auraient pu apporter un peu de variété à cette collection. En effet, bien que ce soit logique, c’est un peu dommage de se retrouver avec des titres un peu trop proches dans leur formule. Peu enclins à la nouveauté.
Difficile de vraiment le reprocher aujourd’hui, mais cela pourrait gêner de potentiels curieux désireux d’acquérir The Cowabunga Collection. Pour le coup, un projet comme TMNT : Tournament Fighters apporte de la fraîcheur. Il faut dire que l’idée d’un jeu de combat dans l’univers des Tortues Ninja c’est alléchant et pertinent. Après, la frustration pointe un peu vite le bout de son nez. Ce n’est pas du niveau des licences de Capcom et le roster manque de choix, quoique pas plus déconnant que certaines grosses licences de l’époque. D’ailleurs, il est possible d’activer un cheat code pour jouer avec des boss, dont Shredder. Nous espérons vraiment un retour de cette itération. Avec un studio comme Arc System Works derrière on vous laisse imaginer le résultat.
Le Scoop
Sans surprise, il s’agit d’une compilation des plus réussies. Malgré une difficulté ancrée dans la période Arcade, pouvant rebuter, sans parler des imperfections des softs. Mais avec les codes et astuces, il y a de quoi surmonter les éventuels soucis. Il sera souvent question de vies supplémentaires ou du choix du niveau de départ, cela peut varier d’un jeu à l’autre ou d’une langue à l’autre. Car oui, il est possible de jouer aux versions japonaises. Mais dans l’ensemble, cela permet d’amener ce qu’il faut de confort en jeu. Après tout, on s’est déjà assez cassé les dents dessus par le passé.
Surtout qu’on peut même améliorer le rendu visuel en effaçant des scintillements perturbants, modifier la vitesse de jeu sur Arcade notamment, et d’autres subtilités. Il est même possible de visionner des vidéos des jeux en intégralité et de prendre la main. Vous voilà en train de jouer la partie visionnée, à l’endroit même où va avez stoppé la vidéo. Et ce, sans aucune transition. Une idée bien pensée. Il n’y a plus d’excuse pour ne pas atteindre les crédits de fin. Notre « Moi » du passé peut enfin avoir sa revanche. On sent que The Cowabunga Collection a été réalisé avec passion. Même les menus ont de l’allure et respirent l’envie de bien faire.
Il n’y a pas meilleure manière de plonger dans cette rétrospective TMNT. N’en reste qu’au vu du prix de lancement, cela pourra freiner des porte-monnaie. D’autant plus que, malgré le nombre imposant de titres, il ne faut pas spécialement s’attendre à une durée de vie phénoménale. La dizaine d’heures suffit amplement pour poncer le tout. Bien entendu, l’intérêt premier se trouve dans la rejouabilité et dans les parties entre amis. Puis, revivre des passages marquants procure un plaisir non négligeable. Comme de venir à bout du terrible épisode NES. Il y a une magie qui transparaît et englobe ce Teenage Mutant Ninja Turtles : The Cowabunga Collection et cela fait du bien.
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