Si Street Fighter est sans aucun doute le roi du jeu de combat, avec la modernité de son 2e épisode, l’arrivée de la 3D avec la génération PSX/Saturn a amené une petite révolution dans ce monde du versus Fighting. En effet, lancé par des jeux tel que Virtua Fighter, les jeux de combats 3D ont rapidement fait fureur, et est ainsi arrivé Tekken. De ses premières itérations, tout le monde se souvient de son troisième épisode qui a véritablement marqué la génération de la Playstation. Aujourd’hui, c’est de Tekken 7 qu’il s’agit !
Et c’est après plusieurs épisodes, notamment des spin offs tels que Tag Tournament ou son duo avec Street Fighter, que Tekken revient en force avec ce septième épisode. Après être resté pendant pas mal d’années exclusif aux bornes d’arcade japonaises, le jeu arrive sur nos consoles de salon. Le jeu saura-t-il convaincre à la fois les fans de la première heure comme les nouveaux arrivants ?
Sommaire
ToggleT’as le look coco !
Lorsque l’on démarre pour la première fois ce Tekken, on se retrouve dès le départ en terrain connu. En effet, la série Tekken aime être généreuse visuellement, et défend une vision du bon goût assez particulière. Aimant after effect, le jeu est véritablement rempli d’effets de flamme, de polices d’écritures massives, et d’effets visuels de toute sorte. Il en est de même avec la musique du jeu, utilisant principalement de la techno et musique électronique assez violente. Tout ceci reste pour le coup une question d’appréciation ou non de cet ensemble visuel, on peut en tout cas dire que Tekken 7 est un jeu respectant son ADN. Il est d’ailleurs très agréable de voir que l’on peut choisir les musiques de l’ensemble de la série pour les faire jouer pendant les affrontements.
Le jeu vous proposera de plus davantage de personnalisation, notamment concernant votre interface de jeu, avec la possibilité de débloquer des jauges de vies, les effets lumineux de votre jauge, votre titre, ou encore votre bandeau de titre. Toujours dans cette volonté de personnaliser votre expérience, il vous sera possible de personnaliser l’ensemble du cast du jeu. Vous aurez pour le coup 4 slots de personnalisation, vous permettant à peu près toute les folies possibles, comme mettre des lunettes sur Panda. Bien entendu, il vous sera possible de dénuder en partie certains personnages, notamment féminins, et les faire combattre en bikini. Lorsque la personnalisation du personnage est finie, on vous donnera la possibilité de prendre votre combattant en photo, vous laissant aussi le choix à quelques folies, avec une notion de zoom et d’orientation de caméra. Quand on vous dit que l’on parle de bon goût…
Un contenu rachitique
Parlons tout de suite de ce qui fâche dans cette itération de Tekken 7 : le contenu du jeu est plutôt limité. Sans pour autant nous faire un Street Fighter V, Tekken 7 reste un jeu assez maigre. L’absence de tutoriel est déjà un très gros défaut. Le jeu possédant un gameplay considéré aujourd’hui comme différent d’une bonne partie des jeux de combat, il est regrettable que le seul moyen de maîtriser le jeu est de manger et remanger un mode arcade et un mode training. Vous pourrez toujours vous amuser sur un mode survie qui vous permet d’enchaîner les combats à l’infini pour débloquer des objets de personnalisation.
Vous pourrez également vous affronter en multijoueur avec un mode versus des plus classiques, et avec un mode online plutôt bien optimisé, permettant de vous affronter entre amis et contre le monde entier. Reste à voir si les gens resteront assez longtemps sur le jeu, pour qu’une communauté se forme autour, mais nous n’avons pas trop de soucis à se faire de ce coté-là.
Le mode histoire de ce Tekken 7 fait également partie de ces déceptions de ce jeu. Divisé en de multiples chapitres, le jeu vous propose de suivre les différents personnages du jeu, axant davantage son histoire sur celle de heihachi, au travers d’une double narration, celle du protagoniste, et celle d’un inspecteur. Le problème est que cette narration rend l’histoire peu intéressante, voire même ennuyeuse. Censée expliquer le conflit entre heihachi et Kazuya, l’histoire en rajoute un peu trop et se mélange d’intrigues et de détails annexes peu intéressants.
Et ce n’est pas mieux en terme de gameplay, où vous passerez votre temps à arriver à un combat qui vous proposera de soit enchaîner des combats contre une liste d’adversaires, avec notamment des passages utilisant une arme d’une nullité sans nom, et des combats un peu mal foutus, ou vous devrez obligatoirement gagner le premier round pour continuer. Si ce mode solo se boucle en un peu moins de cinq heures, on regrettera au final ne pas les avoir passées dans le mode arcade. En effet, le mode histoire vous incite plus ou moins à utiliser ce qu’ils appellent les “aides” du mode histoire, permettant de lancer des attaques peu blocables et optimisées en terme de dégâts.
Tout pour le gameplay ?
Tekken fait partie aujourd’hui d’une véritable exception. Là où les jeux de versus fighting actuels proposent de plus en plus de systèmes de jeux complexes, nécessitant au moins une maîtrise dans les différentes combinaisons de mouvements du stick, Tekken propose une véritable approche différente du jeu. En effet, la série se base principalement sur un enchaînement de touche. Pour effectuer un combo, il vous faudra ainsi anticiper votre combinaison pour pouvoir mettre à mal votre adversaire, et le pousser dans ses retranchements.
Si on pouvait reprocher aux derniers épisodes de la série de s’être trop engouffrés dans une overdose du combo, enfermant les joueurs dans une phase d’apprentissage pouvant durer des dizaines d’heures par personnage, ce Tekken 7 retourne à une vision plus immédiate. S’inspirant davantage de la vision d’un Tekken 3, le jeu propose des combos assez simples, trouvable pendant la partie. Si les habitués du jeu de combat se rendront rapidement dans le mode entraînement pour apprendre et travailler les différentes possibilités, les joueurs cherchant seulement un jeu de combat immédiat seront également ravis.
Tekken 7 propose ainsi des spécificités qui vont dans ce sens d’accessibilité, tout en proposant un gameplay à la hauteur de sa réputation. C’est ainsi que vous pourrez, à partir de vos 25% de vie restant, effectuer une attaque dite “rage”, qui s’apparente à une super, permettant d’effectuer un combo dévastateur, pouvant retournant la partie. Lorsque votre personnage sera à un coup de remporter ou non la partie, chaque coup effectué fera le soin d’une mise en scène d’un bullet time. Il est d’ailleurs impressionnant de voir à quel point le jeu nous fait vraiment ressentir la force de chaque coup porté, comme rarement vu dans un jeu de combat.
Et c’est bel et bien la grande force du titre, être capable de faire une véritable mise en scène de ses combats réussie, mais toujours lisible pour le joueur. On voit très bien que Namco a un véritable objectif d’imposer son titre dans la scène compétitive et a très bien compris les éléments nécessaires pour y parvenir : le jeu doit être compréhensible rapidement, dynamique, visuel et varié. Cette variété, on la voit d’ailleurs dans le cast, composé de sa grosse trentaine de personnages, qui sont aussi variés que stylisés, promettant des duels variés. On pourra d’ailleurs féliciter Namco d’avoir décidé que le contenu additionnel du jeu ne sera pas constitué de personnages supplémentaires, mais que de costumes alternatifs. Vous pouvez ainsi véritablement travailler le jeu sans avoir peur qu’un nouveau personnage change la méta du jeu, et son équilibre global.
Cet article peut contenir des liens affiliés