Disponible depuis le 20 octobre, Tennis On-Court est le tout premier jeu de Tennis a atterrir sur le PlayStation VR 2, après une sortie sur le Quest. Le titre est développé d’ailleurs par un développeur belge du nom de Fishing Cactus, qui semble être sa première expérience en VR. En effet, le studio s’est déjà illustré avec des titres non-VR plutôt plaisant comme un certain Shift Quantum, que nous avions grandement apprécié. Il s’agit là d’une épreuve de force pour les développeurs, qui ont encore à apprendre dans le développement d’un jeu VR, même si Tennis On-Court reste un jeu de tennis s’apparentant à un plaisir coupable malgré tout attirant.
Conditions de test : Nous avons joué à Tennis On-Court durant 5 heures, ce qui nous a permis de tester les mode tournoi, multijoueur et match classique contre l’IA. Le jeu a été joué à la fois avec le gameplay en mode arcade et réaliste. Le titre a été testé sur PlayStation VR 2.
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ToggleLes prémices d’un ou d’une joueuse de tennis
Avant toute chose, sachez que Tennis On-Court vous donnera la possibilité de créer votre propre joueur ou joueuse de tennis. En effet, à part quelques sponsors comme Decathlon et Artengo, il n’y aura pas de joueurs ou joueuses internationaux à incarner. Vous pourrez ainsi générer votre propre avatar, et le personnaliser à votre goût au niveau de son visage, ses vêtements ou encore sa raquette et sa main dominante. Globalement, la personnalisation du personnage est pour le moins efficace, même si nous nous attendions à quelque chose d’un peu plus profond.
Par la suite, le titre de Fishing Cactus nous offre ici un contenu un peu léger. Vous aurez tout d’abord le mode solo où vous pourrez jouer le didacticiel, le solo contre l’IA, faire un entraînement, voire effectuer un tournoi. Sur le didacticiel en premier lieu, sachez qu’il sera diablement difficile à terminer, alors qu’il s’agit d’un feature pour nous aider à nous entraîner. La frustration monte déjà comme son mode tournoi, qui va juste vous faire 5 successions de match sur trois jeux de sets seulement, afin d’accéder ensuite à la même chose mais avec une difficulté plus relevée. La déception est immense, d’autant que le solo contre l’IA est juste là pour faire un seul match (avec possibilité cette fois de faire un match en 5 ou 3 sets complets), et c’est tout…
C’est vraiment trop maigre, comme le multijoueur. Outre le mode spectateur qui permet aux joueurs et joueuses de regarder d’autres joueurs s’affronter vous aurez du match amical, classé et la faculté de jouer en 4v4. Le multijoueur offre de très bonnes idées sur la papier mais où dans la pratique, il est impossible de trouver pour l’heure le moindre joueur. Autant dire que le mode multi est directement tué dans l’œuf, et sachez que vous pourrez en plus terminer le mode tournoi en moins de 3h si vous vous débrouillez bien. Qu’on soit clair, le contenu aurait pu proposer une bien meilleure offre, d’autant que nous avons sur le soft maximum 4 voire 5 maps si on chipote. Cela dit, et même si les développeurs n’ont peut-être pas eu les licences comme Wimbledon ou Roland-Garros, cela fait plaisir de voir des terrains qui s’en rapprochent.
Jeu Set et match
Pour le gameplay, Tennis On-Court veut absolument toucher tous les joueurs. Vous aurez deux types de gameplay avec arcade ou réaliste. Le premier fait tout pour que vous puissiez au moins franchir la ligne adverse en frappant la balle. Il s’agit là d’un mode de gameplay assez simplifié et accessible, proposant des trajectoires réalistes. Ce mode arcade est plaisant à jouer et super fun. Les échanges sont agréables et fluides, et les mouvements à effectuer pour faire des coups spécifiques comme les amorties, lift ou encore ou les services et les slice sont très jouissifs.
Bien que ce mode arcade sera un gros kiff pour les joueurs néophytes, le mode réaliste sera quant à lui, aussi décevant que frustrant. Même si la physique de balle dans les deux options de gameplay est super crédible et bien calibrée, force est d’admettre que le côté réaliste prendra en compte la puissance et la direction dans laquelle vous frappez la balle. Et justement, les échanges seront ici un peu moins fluides, et la balle ne partira pas toujours dans la bonne direction ou à la bonne puissance, alors que l’on fait le maximum pour que ce soit le cas. Cela donne une petite sensation d’agacement, et vous repartirez malheureusement vite sur le côté arcade, où le plaisir de jeu sera instantané. En voulant faire un mode aussi simulation, ce dernier n’est pas tant bien ficelé que ça, au point que vous maudirez les services, qui passent une fois sur quatre.
Toutefois dans les points positifs, les p’tits gars de Fishing Cactus ont bien géré les possibilité offertes par les PSVR Sense. Il est en effet possible de déplacer votre personnage sur votre moitié de terrain et de le faire courir pour attraper la balle qui semble inatteignable, ce qui permet plus de possibilités de renvoyer la balle correctement. Qui plus est, notre joueur se téléporte automatiquement le plus proche possible de la balle, afin de la frapper à sa sauce. Cette idée est bonne, bien que les options offensives ou défensives en pressant une simple touche ne servent pas à grand-chose. Car dans la pratique, ceci ne fait que casser le rythme. Par contre, nous sommes forcés d’admettre que le gameplay se révèle un minimum fun (en arcade bien sûr), et propose un peu de challenge, ou presque.
Effectivement dans les points négatifs, l’IA n’est pas non plus calibrée comme il faut. Il peut arriver qu’elle ne réagisse pas correctement, où qu’elle s’amuse parfois à se bloquer, ou à se doter de quelques animations robotiques qui brisent l’immersion. De plus, elle est trop laxiste quand on lui balance la balle à contre pied, alors qu’elle a la possibilité de la rattraper et la frapper aisément. Clairement, un manque de peaufinage se fait ressentir sur ce point, et il aurait été plaisant d’avoir de vrais joueurs sur le mode multijoueur après coup…
Un grand chelem juste correct visuellement
Sur le point technique, Tennis On-Court est tout juste correct. Avec la puissance dont se dote le PlayStation VR 2, il faut dire que l’on est assez déçu du rendu du bébé de Fishing Cactus. Les modèles 3D sont tout juste passables, le public est hideux (avec des publics même modélisés en sprites 2D risibles), et les animations sont d’un autre âge. Bien que les cinématiques de l’entrée des joueurs depuis le stade soient clairement super immersives, le reste est clairement juste, montrant que le budget était peut-être trop bas pour proposer un moteur graphique décent. Nous pourrons dire au moins que sur les textures et l’optimisation, Tennis On-Court se rattrape de justesse, ce qui est déjà ça. D’autant qu’il y a quand même un mode ralenti qui s’active à chaque belle action, ce qui est à souligner.
La bande-sonore est aussi d’un néant sans nom. Cela nous ferait presque penser au premier opus de Tennis World Tour mais en moins pire, car on ressent au moins le public exulter à chaque belle action. C’est au moins une bonne chose, et notez que les musiques ne sont pas légions, indiquant que le budget devait également manquer.
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