Comme on vous le disait dans le test de AO Tennis International, cette année, le tennis fait son grand retour sur nos consoles. Loin des Virtua Tennis et Top Spin, Tennis World Tour est développé par Breakpoint Studio, constitué de quelques membres de l’équipe derrière l’une des grandes références du sport sur console. Il faut savoir qu’à l’heure du test, le mode online du titre n’est toujours pas disponible.
Un système… peu dynamique
Nous lançons pour commencer une première partie du jeu, avec un Federer contre Goffin. Très loin de l’aspect simulation de AO Tennis International et son système basé sur le timing, Tennis World Tour lui décide tout simplement de marcher par le système de puissance de frappe. Pas de véritable précision donc, et aucune véritable marge de progression sur le long terme. En trois matchs, on a compris toutes les subtilités du jeu et c’est bon. Pourtant le jeu a la volonté d’apposer un véritable aspect simulation… qui n’est vraiment pas présent.
C’est clairement par un manque de finition que le jeu pèche avec notamment un nombre beaucoup trop important de collisions fantômes. On se demande comment un nombre impressionnant de balles sont frappées alors qu’elles ne seraient jamais atteintes en temps normal !
On ne parlera pas non plus du manque d’animations, de l’absence totale de smash, ou même de la précision de certains coups nous empêchant tout simplement de jouer. On se retrouve finalement à gagner au petit bonheur la chance, si le jeu est clément avec nous.
Pour ajouter à cela, le dynamisme reste pour le coup à des kilomètres de ce qu’a déjà proposé Top Spin 4 il y a maintenant 7 ans ! Tennis World Tour reste tout de même accessible au néophyte pour uniquement frapper la balle mais même pour cela, un certain Mario Tennis Aces arrivera dans le mois de juin et risque de rafler la mise pour l’année.
Une réalisation catastrophique
Les soucis continuent sur l’aspect purement artistique de Tennis World Tour. Que ce soit graphiquement, où on a l’impression de retourner au début de vie d’une Xbox 360, les animations qui sont à moitié fonctionnelles, ou encore la modélisation des personnages, rien ne va véritablement. On pourra également parler de l’aspect sonore, très loin d’être immersif. C’est simple, nous n’avons finalement aucun bruitage sonore en dehors du vent et des applaudissement du public. Et on ne parle pas des commentateurs, qui ont littéralement enregistré quinze phrases dans tout le jeu. Du coup le jeu possède une véritable répétitivité auditive qui dessert totalement le titre.
Pour ajouter à cela, si Tennis World Tour possède de nombreux noms et droits de joueurs internationaux, il n’a pour le coup aucune grosse compétition avec lui. Pas de Roland Garros, pas de Wimbledon, bonjour au Madrid Champions Cup ! On ne parlera pas de la partie personnalisation qui est limitée au choix d’une couleur, de vingt visages qui se battent en duel, et d’être gaucher ou droitier !
Tennis World Tour se base pour le coup uniquement sur son mode carrière. Après création de votre joueur vous serez parachuté sur le menu principal du mode où vous vous retrouverez à enchaîner les tournois, pour acquérir de l’argent afin d’acheter de l’équipement qui vous fera augmenter vos statistiques et capacités. Seul truc, c’est qu’il y a une jauge de fatigue qui s’accumule et il vous faudra choisir de ne rien faire comme action.
Des entraînements sont également disponibles pour monter vos statistiques, mais demandent d’être faits de façon régulière, et ils ne sont pas bien passionnants. On est loin des mini-jeux créés par Sega à l’époque de Virtua Tennis. Autre grosse erreur du jeu, il n’est pas possible de changer le niveau de difficulté de la carrière qui se met automatiquement. Et, second et gros problème, les matchs disputés dans ce mode de jeu ne sont même pas comptés de façon normale ! En effet, les matchs sont comptés comme un tie break où le premier à dix a gagné, avec deux points d’écarts. Ridicule d’avoir mis ce système de comptage et pas un simple set à trois ou cinq jeux gagnants !
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