TERA est sorti il y a six ans déjà sur PC en Corée du Sud avant de rejoindre nos contrées un an après. A l’époque, le MMORPG de Bluehole Studio s’était distingué des autres jeux du même genre grâce à ses graphismes somptueux et son système de combat dynamique. Le jeu a subi quelques changements au fil des années, notamment avec son passage en free-to-play en 2013. Le studio a par la suite travaillé sur un portage pour les consoles PS4 et Xbox One. Disponible depuis début avril en téléchargement sur les stores respectifs de Sony et Microsoft, TERA vaut le coup d’être testé.
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ToggleUn tera, deux tera…
L’histoire se déroule dans le royaume d’Arborea. Deux titans, Arun et Shara, se sont affrontés pendant de nombreuses années. Fatigués de cette lutte sans fin, les deux titans ont fini par s’endormir, façonnant le monde actuel. Au fils des ans, les rêves d’Arun et Shara sont devenus réalités : ils ont créé la vie. Ainsi, les 12 premiers êtres vivants n’étaient autre que des dieux. Des conflits ont fini par s’installer entre ces derniers. Les titans ont alors rêvé des mortels, beaucoup plus nombreux mais moins puissants que les dieux. La guerre opposant les dieux aux mortels a créé des liens entre les races de personnages que nous pouvons jouer. A présent, nous devons nous battre contre une menace venant d’un autre monde : les Argons. Ces derniers cherchent à détruire les titans pour que les rêves s’arrêtent enfin.
Si l’accroche est bien présente d’entrée de jeu, vous risquez d’être déçu par la suite. En effet, l’histoire se suit de façon très linéaire. L’aventure consiste simplement à voyager d’une zone à une autre tout en complétant les quêtes données par les PNJ. Chaque zone représente une fourchette de niveaux et vous invite à monter rapidement car tout l’intérêt du jeu se trouve une fois au niveau max. On a tendance à vouloir zapper les dialogues des PNJ, surtout que chaque conversation commence par une phrase bateau avant de rentrer dans le vif du sujet. Vous aurez vite fait d’oublier ce pourquoi vous vous battez au profit du farm, des donjons, et autres activités.
D’autre part, vous aurez le choix entre sept races qui rappellent fortement celles de Final Fantasy XIV. Comme dans la plupart des MMO, les races classiques d’humains, elfes, bêtes énormes, et petits personnages tout mignons, sont de la partie. A cela s’ajoute 13 classes qui vont du guerrier à l’archer, en passant par le guérisseur traditionnel. Chaque classe jouera un rôle bien précis une fois sur le terrain. Mais, contrairement à d’autres jeux comme TESO où le joueur doit choisir entre DPS ou Tank, TERA nous propose de jouer des classes qui allient les deux styles. C’est un choix qui permet de varier les plaisirs en combat et demande une bonne connaissance des moves de son personnage. Cependant, quelques classes se débloquent à partir d’un certain niveau et sont bloquées en fonction des races. Autrement dit, la race Elins peut passer Ninja mais pas les Barakas. Avant de se lancer dans le jeu, il faut donc vérifier en quoi votre personnage peut évoluer. Tout comme il est conseillé de bien choisir son style de vêtement dès le départ, car ces derniers ne changeront que de couleur pendant l’aventure. L’éditeur de personnage vous permettra de modéliser votre avatar comme bon vous semble mais est bien en deçà des éditeurs disponibles sur les MMO d’aujourd’hui.
TERA pas là-bas
Heureusement, TERA est bien plus qu’une simple histoire où il faut de nouveau sauver le monde. Son gameplay en vue à la troisième personne est très engageant grâce à sa rapidité et sa précision. A la manière d’un shooter/aventure en TPS suivant le rythme d’un action-RPG, vous devrez viser les ennemis pour ne pas rater votre cible. Il est impossible de simplement cliquer sur une cible et se placer correctement pour tanker ou faire le DPS. Les adversaires ont également un champ d’action défini qui s’affiche à l’écran et permet au joueur de se déplacer et prévoir les coups à l’avance. Pour éviter de vous prendre trop de dégât, vous devez être constamment en mouvement et adapter vos coups en fonction de votre classe et des ennemis. Chaque classe a différents bonus et statistiques qui s’activent suivant l’enchaînement des combos. Vous pouvez donc faire des coups dévastateurs sur un ou plusieurs ennemis mais il faudra toujours rester vigilant car prendre une attaque de plein fouet pourrait vous être fatal. Ce gameplay dynamique sur les petits ennemis ainsi que les boss rend le jeu diablement fun et vous forcera aussi à bien communiquer avec vos équipiers lors des sessions en haut niveau.
Ce système de combat est parfaitement adapté pour jouer à la manette. Chaque barre d’action peut être customisée comme bon vous semble. D’une simple pression de la gâchette, le joueur a accès à tous ses sorts ainsi que la touche d’évasion et parade. D’ailleurs, ces dernières fonctionnent comme dans un Dark Souls : vous pouvez l’utiliser tant que vous avez de la stamina. Encore une fois, TERA demande aux joueurs de porter une attention toute particulière aux différentes informations qui s’affichent à l’écran pour prendre le dessus lors des combats. Tout ceci est d’autant plus important lors des raids ou match de PVP.
Seulement voilà, des informations il y en a à foisons. Par exemple, lors d’une simple cueillette d’herbe en début de partie, le jeu nous affiche le nom de chaque brindille se trouvant à l’écran. A cela s’ajoute un menu écrit en petites lettres avec très peu d’explications quant à l’utilité de certains objets. De plus, il n’y a pas d’arbre de compétence. Il est possible d’upgrader vos attaques et d’en acheter des nouvelles mais le jeu ne vous donne aucune indication sur les sorts qui seront disponibles plus tard. Il est donc un peu compliqué de se faire un build correct, surtout pour les novices du genre.
D’autant plus que TERA mise beaucoup sur le dynamisme du gameplay et les combos pour venir à bout des ennemis les plus puissants. Ici, il ne suffit pas d’avoir un bon équipement, il faut maîtriser sa classe et les déplacements pour bien réussir. Il est difficile de qualifier cet aspect technique du titre de force ou faiblesse, car ce gameplay unique rend le jeu beaucoup plus intéressant sur le long terme. Ça rappelle d’ailleurs Black Desert Online qui demande aussi d’être en mouvement constamment.
Entrez, c’est gratuit !
Il faut dire ce qui est, TERA n’a pas de beaux graphisme sur consoles. Les textures sont plates avec des couleurs maussades. Les éléments du décor n’ont aucun relief et les différentes zones de combat sont sans grand intérêt visuellement. A cela s’ajoute les chutes de framerate en ville et un clipping intempestif qui vous donnent l’impression de jouer à un jeu de PS2. Il vous faudra également une bonne connexion pour espérer vous connecter et ne pas vous faire kick d’un serveur. C’est vraiment dommage quand on sait de quoi sont capables les consoles de Sony et Microsoft.
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