Arrivé en 2018 sur PC PlayStation 4 et Xbox One, TerraTech fait partie de ces jeux créés après le succès d’un certain Minecraft, voulant présenter leur vision du sandbox. Ce sont les Londoniens de Payload Studios qui officient depuis 2014 sur le développement du titre. Aujourd’hui, c’est à l’occasion de la version Switch que nous avons jeté notre dévolu sur ce titre clairement orienté action et construction de bolides.
Pour rappel, le sandbox est un genre de jeu dont le gameplay est basé sur un système de jeu qui vous appelle en tant que joueur à la création et la créativité, en vous laissant avec un champ de possibilités et d’options, permettant des combinaisons quasiment infinies. Minecraft ou Terraria font figure de références du genre et TerraTech est donc un descendant direct de ces titres et de leur vision du game design ouvert pour les joueurs.
Le sandbox qui fait vroum
TerraTech repose sur le principe simple : créez le véhicule de vos rêves. Pour cela, vous allez vous retrouver avec des blocs, que vous allez assembler, puis vous allez y ajouter des roues, créant ainsi votre premier véhicule. Très rapidement dans le jeu, dès le tutoriel même, vous allez être amené à armer votre véhicule pour détruire vos premiers ennemis. De ce qu’il en restera, vous pourrez l’ajouter à votre bolide pour le faire grossir et devenir de plus en plus puissant. TerraTech dans sa version Nintendo Switch propose outre le mode sandbox avec ses possibilités quasi infinies, un mode histoire proposant de nombreuses missions.
Le mode est ici parfaitement mis en place pour vous permettre d’apprendre les différentes spécificités du titre, même si les quêtes du jeu finiront par se ressembler. La phase de tutoriel est d’ailleurs assez développée afin de ne perdre aucun joueur. On pourra cependant la zapper si on connaît déjà les mécaniques et que l’on souhaite rentrer dans le vif de l’action. Bouclier, fusées à propulsion, chenille, de nombreux éléments vous seront présentés et vous vous retrouverez rapidement à construire non pas un petit véhicule de combat mobile mais un robot dévastateur. Une certaine routine de jeu se créé assez rapidement, répondant à un schéma assez simple :
- On créé notre véhicule
- On combat des ennemis et on accomplit des quêtes
- Notre vaisseau se fait détruire
- On améliore notre véhicule
La seule limite sera, comme dans tout sandbox fonctionnant un minimum, votre imagination et votre créativité. Il faut tout de même ajouter à cela un brin de physique à l’ensemble. Il faudra en effet veiller à l’équilibre du poids de votre véhicule sous peine de le voir chuter très rapidement. Tout l’intérêt du titre réside comme vous vous en doutez dans la réalisation de ces véhicules, et il ne sera pas rare de passer des heures à tester différentes combinaisons et dispositions de blocs et de types d’armement pour optimiser l’ensemble.
Manette en main, si l’ensemble est plutôt jouable, on est loin d’une utilisation clavier-souris en terme de précision, la pression d’un bouton faisant tout de même passer le jeu dans un mode où une souris virtuelle est présente. Dommage également de ne pas avoir de partie tactile dans le titre, cela aurait pu être utile sur cette partie construction, même si cela aurait été uniquement pour tourner la caméra par exemple. Au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu et de l’accomplissement des différentes quêtes vous allez même finir par vous construire une mini base, que vous devrez même défendre par moments.
Une version light de TerraTech ?
Qu’est-ce que l’on retrouve en plus au programme ? Eh bien au final pas grand chose. Il y a bien en plus le mode gauntlet, une sorte de course contre la montre mais le véritable regret de cette version Nintendo Switch est l’absence de mode multijoueur. En effet, dans la version Switch du titre, il vous sera impossible de comparer la taille de vos… véhicules entre copains.
A noter que sur la version PC, un mode coopératif jusqu’à 4 est disponible. Cela aurait été un véritable plus pour le titre de Playload qui s’affiche pour le coup avec un gros handicap sur cette version nomade. Une version nomade qui, si elle est plutôt fidèle graphiquement avec cet aspect assez minimaliste, souffre d’une taille des textes trop petite en version portable. Nous vous conseillons donc de jouer à TerraTech sur votre TV. Au niveau de la partie musicale et sonore du titre, rien n’est à reprocher ni à remarquer spécifiquement.
Cela pose ainsi la question de l’intérêt du portage à outrance de titres sur les différentes consoles, pour donner au final des versions handicapées des versions originales. Nous avions déjà eu en partie la même chose du côté de Civilization VI a qui il manquait tout de même quelques aspects sur Nintendo Switch. Dans le cas de TerraTech, il faudra du coup prendre conscience que pour le même prix que sur sa version PC et console, vous vous retrouverez avec un jeu uniquement solo. A vous de voir si c’est quelque chose qui ne vous dérange pas, en prenant en compte tout de même l’aspect sandbox du titre le rendant pour le coup quasiment infini si vous êtes motivés pour créer sans arrêt de nouvelles machines.
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