Vous mettant dans la peau d’une divinité devant veiller à l’entretien de plusieurs îles célestes, Tethered prend le pari du minimalisme dans son gameplay afin de proposer une expérience fluide, nette, et simple d’ergonomie. Nous précisons que le jeu testé ici n’est pas la version VR du soft ! Les commandes se font donc à la manette ou au combo clavier/souris.
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TogglePeeps, Peeps, Peeps…
Vous êtes le Gardien d’un archipel volant, malheureusement corrompu par un flot de Ténèbres. Il vous incombe, en tant que protecteur de ces lieux, de leur redonner un peu de vie, en collectant notamment de l’énergie spirituelle. Vous vous en doutez, il vous faudra de l’aide dans votre tâche, car il est bien connu qu’un Dieu sans croyants n’a pas de raison d’être.
Un œuf bleu tombant du ciel sera votre premier renfort : un « Peep » va bientôt éclore. Ces étranges créatures, aussi mignonnes que polyvalentes, vous apporteront l’aide dont vous avez besoin. En contrepartie, il faudra les gérer, leur assigner des tâches, et les entraîner au combat, car la nuit, les monstres viendront troubler votre petit paradis en cours de construction.
Très vite, d’autres œufs (et donc d’autres Peeps) viendront fleurir votre population, et vous pourrez alors commencer à les envoyer récolter de la nourriture, miner des rochers ou encore couper du bois. Pour le reste, la progression se veut être plutôt classique : avec tant de ressources, nous pouvons construire tel bâtiment, qui débloque telle capacité, et ainsi de suite. Rassurez-vous, un mode tuto est présent pour vous familiariser avec le gameplay général. Par la suite, le jeu vous laissera seul pour la dizaine d’îles restantes qui vous attendent.
Là où votre rôle de divinité sera crucial, c’est dans la façon d’aborder les îles ainsi que la transformation des différents reliefs. En effet, vous pouvez emprunter certaines propriétés de la météo, comme un nuage de soleil, de pluie ou de givre, pour faire pousser des plantes, geler des lacs ou raviver un espace de ressource. De plus, en combinant un nuage de soleil et de pluie (par exemple), vous pouvez créer un arc-en-ciel qui redonnera un peu de baume au cœur à vos Peeps (et cela les soignera par la même occasion, ce qui n’est pas négligeable).
Les Peeps se battent automatiquement lorsqu’une créature hostile apparaît à proximité. Bien entendu, vous pouvez envoyer n’importe lequel d’entre eux au combat, mais il faudra garder en tête que les « Héros », plus résistants et puissants, feront mieux l’affaire et vous évitera de perdre des villageois inutilement.
Un Gameplay en demi-teinte !
Tethered propose une interface plutôt intuitive, mais ce n’est pas une référence d’ergonomie pour autant. Certes, les textes sont colorés, apparaissent de manière simple et guide le joueur avec suffisamment de tact pour ne pas choquer, mais ce n’est pas tout…
Il faut savoir que vous avez une vision des îles figée. Pour changer d’angle de vue, il faut donc sélectionner un nuage dans les cieux, ce qui conduit à un plan différent. De plus, pour assigner une tâche à un Peep, vous devez le sélectionner et le conduire manuellement jusqu’à l’emplacement souhaité. On a vu mieux en matière d’ergonomie.
Techniquement, ce n’est pas vraiment un souci, mais il faut retenir que le jeu a été pensé pour du VR, et que les joueurs désirant acquérir la version « non-VR » du titre devront faire avec cette maniabilité un peu particulière. Je vous rassure pour autant, avec un peu d’entraînement, ça passe, mais les premiers temps sont légèrement déroutants.
De fait, nous avons cette sensation que le jeu est un peu « lent », tant cette répartition est délicate. Mais là encore, nous pouvons bien imaginer que cela doit être mieux retranscrit en VR. Il y a donc cet aspect en demi-teinte qui, sans véritablement nuire au jeu, ne nous fait pas rentrer complètement dedans.
Sans compter que le titre se veut un brin répétitif, et que passer quelques îles : il faut bien admettre que les scénarios se suivent et se ressemblent. Un tout petit peu plus de diversité n’aurait pas fait de mal.
Un univers coloré, une DA chatoyante !
Clairement un des points forts du titre, la direction artistique de Tethered est très convaincante. Tout y est pertinent, coloré, et en même temps très discret. L’OST est dans le même ton, discret et un chouïa enfantin. Certes, tout le monde ne sera pas forcément réceptif à ce genre d’ambiance, mais le boulot est là, et il est bien fait.
Pour le reste, le titre est une agréable surprise. Certes nonchalant sur sa dynamique générale, il parvient à proposer assez de contenu et de diversité pour nous tenir accroché. Nous sommes loin d’un Populous ou autre jeux du genre, mais qu’importe : il apporte une petite touche de fraîcheur bienvenue qui saura ravir le badaud curieux.
Surtout que la difficulté n’est pas exclue du titre, puisqu’au fur et à mesure de votre progression sur les différentes îles, votre talent de gestionnaire sera évidemment mis à contribution. Sans être absolument hardcore, Tethered ne propose pas une difficulté aussi enfantine que son apparence, et c’est très appréciable.
Côté durée de vie, c’est selon les types de joueurs, mais comptez en moyenne une dizaine d’heures pour faire le tour de tout l’archipel (un peu moins si vous êtes habitués et à l’aise avec le gameplay). Pour un jeu vendu aux alentours de la vingtaine d’euros (un peu plus selon les plateformes), c’est plutôt dommage. Dommage dans le sens où le prix est justifié pour une version VR, mais pas pour une version « non-VR » avec une durée de vie aussi faible.
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