Développé par King Art Games, The Book of Unwritten Tales 2 fait suite au premier opus, débarqué en 2009 sur PC. Il arbore fièrement le genre du point’n’click parodique, et nous propose une aventure sous le signe de la comédie et de la fraîcheur, à ceci près que désormais, c’est aussi sur consoles de salon que l’on peut profiter du soft. La version testée ici est celle de la Wii U !
4 Héros dans le Vent !
Le soft nous fait prendre successivement le contrôle de 4 héros bien distincts : Nate, Wilbur, Ivo et Critter. C’est en leur compagnie que vous devrez résoudre tout un tas d’énigmes afin de pouvoir faire avancer le scénario. Ce dernier n’est pas, comme nous pourrions le penser, le point fort du jeu. Il est, certes, bien écrit et bien amené, et malgré quelques rebondissements surprenants, il n’arrive pas à s’extirper du côté bateau et prévisible. Fort heureusement, tout le sel du jeu n’est pas là, mais plutôt dans les personnages, qui portent le titre ainsi que dans les nombreuses références visuelles qui appartiennent à la culture populaire.
Ainsi, le générique d’ouverture tente de reprendre celui de Game of Thrones (avec les tours qui s’élèvent, et les rouages qui s’animent), sauf que tout va de travers, et l’opening se bloque tant que vous n’avez pas réparé la panne en question (aux commandes d’un robot Wall-E). Mine de rien, derrière ce petit clin d’œil humoristique et bien amené, se cache une phase tuto qui ne manquera pas de vous apprendre les rudiments des déplacements et des interactions avec l’environnement. Et ce genre de petits détails, le jeu en est rempli, comme le montre la première séquence de jeu qui parodie le célèbre film Aladdin, avec un génie qui ne veut pas exaucer les vœux tellement il manque de confiance en lui (tout l’opposé de celui du long-métrage, en somme). On se surprend alors à essayer de trouver, dans les différents tableaux, les petits détails qui nous feront gentiment sourire.
Les dialogues, eux, sont très bien écrits. Le jeu est en Anglais sous-titré en Français, et si l’on regrette que la VF soit absente, force est d’admettre que la traduction, elle, est de qualité et participe à élever certaines discussions au rang de sketch. Le contrecoup est que, parfois, ces scènes sont tellement redondantes et longuettes qu’elles nous lassent au bout d’un moment.
Le gameplay lui, est dans ce que l’on peut attendre d’un titre du genre, à la différence que les héros (dans la version Wii U en tout cas) se mouvent au joystick, et que cet aspect est bien loin de convenir, car cela rend les déplacements bien laborieux, en plus de les rendre lents. Il est vrai que pour le coup, profiter de l’écran tactile et cliquer là où bon nous semble aurait été une meilleure option. Dommage que cette feature n’ait pas été exploitée.
Pour le reste, il y a une multitude d’éléments à examiner, prendre, modifier, déplacer, afin de pouvoir venir à bout de l’énigme en cours et pouvoir passer à l’étape suivante. Que tu très classique, en somme pour un jeu de ce genre, mais toujours très efficace, surtout dans une aventure où l’humour est mis en avant et provoque la curiosité de toujours aller plus loin pour voir ce que les développeurs ont pu inventer, sans compter que les différentes interactions ne sont pas toujours évidentes et demandent de se poser quelques minutes afin de comprendre la marche à suivre.
Des petits détails perfectibles !
Sur le plan technique, si The Book of Unwritten Tales 2 est certes plus maîtrisé que son aîné, le jeu n’est pourtant pas exempt de tout défaut. En ce qui concerne les graphismes, les textures sont perfectibles et ne cassent pas trois pattes à un canard, en revanche c’est vraiment la direction artistique qui prime et sublime le tout, en donnant au titre une atmosphère digne d’une fable enfantine. En ce sens, les décors sont variés, colorés et chatoyants, et l’on peut souligner une belle utilisation des effets de lumières et de particules, qui aident à rendre le tout cohérent et vivant.
La version Wii U subit de violentes chutes de framerate à des moments où on ne les attend pas
Je ne sais pas si tel est le cas sur les autres plateformes, mais très honnêtement, je pense pas. La faute à une optimisation pour ce support mal exploité, probablement. Si ces chutes ne sont pas très embêtantes la plupart du temps, elles peuvent parfois survenir lors de phases de dialogues, ce qui casse un peu le rythme, et pas de la bonne manière. C’est vraiment dommage, car cela aurait pu être évité, qu’on ne me fasse pas croire que la console de Nintendo ne peut pas supporter ce moteur de jeu.
Les musiques, elles, bien que soignées et mélodieuses, possèdent des boucles de répétition trop courtes, ce qui fait qu’elles peuvent vite lasser, et de plus, leur volume est parfois mal géré, ce qui fait que les dialogues ne sont pas toujours audibles, car masqués par ces dernières.
La durée de vie est raisonnablement honnête. En effet, The Book of Unwritten Tales 2 se termine en environ une vingtaine d’heures, selon la manière et la facilité dont vous progressez dans le jeu, mais sa faible rejouabilité (logique, pour un point’n’click) rend son prix (30€) un chouïa élevé pour ce qui nous est présenté. En somme, si vous êtes fan du genre, vous pouvez y aller les yeux fermés, mais si ce n’est pas le cas, abstenez-vous (ou attendez une réduction).
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