Comment évoquer les jeux d’arcade sans parler de ces bons vieux Beat’em All en 2D. Le genre se prenant très rapidement en main, proposant des niveaux excédant rarement les dix minutes et étant, de ce fait, très adaptés à des courtes parties, il semblait évident que ce type de jeu régnerait sur l’arcade. Cependant, si la qualité de ces softs s’avère être fluctuante et même si les premières aventures du Dishwasher étaient déjà très bonnes, le titre qui nous intéresse aujourd’hui mérite sans aucun doute sa place sur le podium. Mais quels sont les points requis pour atteindre cette dite place et comment The Dishwasher : Vampire Smile y parvient, c’est ce que nous allons voir tout de suite… Du moins si le sang, les démembrements et la musique métal ne vous fait pas peur.
Sommaire
ToggleYuki contre-attaque
Pour commencer, il est bon de préciser que le scénario de The Dishwasher : Vampire Smile est particulier. Non pas que le speech de départ soit incroyablement original, mais c’est surtout dans sa réalisation qu’il l’est. Dans le premier épisode, nous incarnions un plongeur (dans le milieu de la restauration, rien à voir avec vos après-midis piscine !) qui fut transformé en vampire par des cyborgs et qui, grâce à ses nouveaux pouvoirs, se donna pour mission de sauver la Terre de la menace cyborg.
Dans le deuxième épisode donc, vous incarnez la belle-sœur du Dishwasher s’adonnant à une vendetta sanglante contre ceux qui l’ont enfermée et transformée en « monstre ». La narration est assez décousue, pas toujours très claire et volontairement glauque dans sa réalisation. Elle prend d’ailleurs la forme d’un comics en proposant des images fixes entre les niveaux, très joliment illustrées dans un style noir et blanc très délavé, parsemées de bulles de dialogue. Je vous entends d’ici vous dire que de toute façon, le scénario dans un jeu typé arcade, ce n’est pas très important. Et vous avez raison ! C’est très certainement ce pourquoi les développeurs se sont permis ces excentricités qui, si elles desservent la clarté du scénario, renforcent l’ambiance particulièrement sombre et glauque de leur jeu.
JE-VAIS-TE-TUER
Maintenant que le décor est posé, parlons gameplay, parlons baston. Le mode story se découpe en une succession de niveaux de dix minutes environ. Vous avez le choix entre Yuki ou le Dishwasher. La progression sera la même avec les deux personnages bien qu’ils jouissent d’une vision scénaristiquement différente. Bien évidemment, ils disposent de leurs animations et de leurs propres armes, qui s’élèvent au nombre de quatre pour celles de contact et au nombre de deux pour les armes à feu. Elles seront successivement débloquées au fur et à mesure de l’histoire.
Ici, le style de jeu se veut assez « smash button ». Une touche pour taper avec votre arme principale, une pour une frappe lourde, une autre pour faire une prise (ou exécuter votre adversaire une fois sa vie basse) et une pour sauter. Le choix vous est également donné de tirer avec votre arme à feu mais aussi (et surtout) d’esquiver via des dashs.
Car en effet, vous passerez le plus clair de votre temps à spammer la touche de frappe tout en esquivant en boucle tant l’esquive vous rend invincible pendant son trajet. Et une fois que les ennemis n’ont plus de vie, de les achever via une prise, une attaque lourde ou encore un assaut sur plusieurs cibles en phase d’exécution. Si l’on pourrait penser que tout ceci finirait par être répétitif, il n’en est rien. L’action se veut si nerveuse, la difficulté si bien dosée et le visuel si brutal et jouissif que même après plusieurs heures de jeu, le plaisir reste intact. Sept niveaux de difficulté sont d’ailleurs présents, de quoi satisfaire tous les types de joueurs. Le tout sur fond de musique métal, renforçant l’ambiance immersive.
En jeu, vous pourrez créer deux ensembles d’armes différents qu’il vous sera possible de switcher via une touche. Si cette manipulation n’est pas indispensable, il faut dire qu’elle est très intéressante. Car en effet, elle permet d’effectuer des combos plus impressionnants. Le changement d’arme se fait quasiment instantanément et ne casse aucunement le combo en cours. Vous avez donc la possibilité de démarrer un combo, changer d’arme pour le continuer, changer de set d’arme et de répéter l’opération. De quoi vous occuper avec plus d’efficacité des nombreux boss qui viendront se mettre en travers de votre chemin. Ces inconscients.
Un plaisir de jeu qui se renouvelle
En plus de vos armes, des compétences magiques se rendront disponibles au cours de votre aventure. Elles nécessiteront un crâne magique pour être utilisées, qui se remplira à force de tuer des ennemis. Vous accumulerez également des points d’amélioration qui serviront à augmenter la puissance de vos armes, magies, jauge de santé ou même acheter de la nourriture servant de potion en combat.
Ponctuellement, certains tableaux feront apparaître un timer à l’écran, vous indiquant qu’il faut détruire (oui, détruire, on n’a pas le temps ici.) tous les ennemis à l’écran dans le temps imparti. En cas de réussite, un coffre viendra récompenser vos prouesses guerrières. De la même façon, vous rencontrerez parfois un instrument de musique laissé au sol, vous invitant à le prendre en main afin de participer à un mini-jeu de rythme de très bonne facture avec récompense à la clé pour les plus habiles. Tant de petites choses qui viendront casser votre routine destructrice.
Mais le titre ne se limite pas à son mode histoire. Un mode arcade est disponible en proposant cinquante niveaux différents sous forme de défis comme ne faire que des combos aériens ou encore de tuer tous les ennemis en moins d’une minute. La difficulté y est encore une fois très habilement dosée, rendant ce mode très addictif. Un mode survie est de la partie lui aussi. Il y est question de survivre le plus longtemps possible avec le personnage et les armes que vous aurez soigneusement choisis. Et puis il y a le mode coopératif, qui est inutile de présenter tant son appellation est suffisamment éloquente. Jamais le déchiquetage de cyborgs n’aura été aussi fun entre amis.
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