Déjà sorti il y a un peu plus d’un an sur PC, voici que The Elder Scrolls Online – Tamriel Unlimited débarque sur nos consoles de salon : Xbox One et PlayStation 4. Edité par Zenimax Online Studios et développé par Bethesda Softworks, ce jeu de rôle en ligne massivement multijoueur tient sa mise en scène dans un univers heroic fantasy, très largement inspiré de celui de Skyrim.
MMORPG et console ne font souvent pas bon ménage alors qu’en est-il de ce nouveau portage ?
Sommaire
ToggleTout d’abord, un peu d’histoire …
L’histoire se déroule sur le continent de Tamriel, environ 1000 ans avant les événements de Skyrim, sans pour autant avoir un lien avec les précédents titres.
Molag Bal, un prince daedrique, sème la terreur sur son passage et le mal envahit peu à peu Tamriel … Des forces obscures sont en route vers la destruction du monde.
Le jeu vous propose de partir à l’aventure en incarnant le personnage de votre choix grâce à un outil de création et de personnalisation très complet, au choix : 3 alliances, 4 classes (Templier / Sorcier / Lamenoire et Chevalier-Dragon) et pas moins de 9 races offrant des bonus passifs respectifs.
… Puis un peu de révisions
Pour résumer un peu le test de la version PC, on retrouve donc un système de quêtes scénarisées, à l’image d’un certain Star Wars The Old Republic … certaines proposent même des choix moraux qui influent sur votre partie, donnant ainsi un sentiment d’immersion bien prononcé. Dommage que les quêtes de l’histoire principale ne soient jouables qu’en solo …
Toutefois, le journal de quêtes peut paraître parfois un peu confus et donner une impression de fouillis, une impression peut-être renforcée aussi par l’absence de mini-map sur l’écran de jeu et qui a été remplacée par une boussole, directement inspirée de Skyrim ou de Fallout. Autant les fans ne seront pas dépaysés mais d’autres pourront se sentir un peu désorientés et regretter une mini-map sans doute plus efficace. De la même manière, on regrettera une interface toujours aussi minimaliste avec l’absence d’affichage des valeurs de dégâts, de soins … etc ainsi que des cooldowns, des buffs ou des debuffs …
Autre point discutable et qui dépendra grandement des goûts de chacun : la vue à la première personne qui, même si elle est originale, semble un peu moins pratique que la vue à la troisième personne à cause de son manque de visibilité et qui paraît donc moins adapté à un MMORPG.
Toujours inspirée de Skyrim, on retrouve une progression de personnage relativement originale avec une liberté totale sur le choix des compétences, ce qui donne la possibilité de créer un personnage sur mesure, pensé en fonction de votre façon de jouer et donc loin des archétypes que l’on peut retrouver dans la plupart des MMORPG … de quoi d’y perdre un peu au début.
L’artisanat (qui a dit Skyrim ?) propose 6 professions toutes exploitables (forgeron, tailleur, travailleur du bois, cuisinier, alchimiste et enchanteur) avec un système de craft très poussé et relativement intéressant même à bas niveau, de quoi ravir les plus grands amateurs.
Pour terminer, un petit mot sur le jeu en groupe : un aspect du jeu représenté par son mode PvP tri-faction, trois alliances qui se disputent la suprêmatie et le contrôle du continent … un mode PvP que l’on ne retrouve malheureusement pas en dehors de Cyrodiil où ont lieu ces fameuses batailles Alliances vs Alliances. Côté PvE, de quoi faire également avec des donjons explorables à 4 joueurs, un outil de recherche de groupe intégré et une difficulté adaptée au niveau vétéran pour le HL.
Mais inutile de revenir davantage sur les points déjà testés par la version PC du jeu et concentrons-nous sur cette nouvelle édition renommée « Tamriel Unlimited ».
L’édition Tamriel Unlimited … Kézako ?
« Tamriel Unlimited », c’est le nom donné lors du récent passage du jeu en version Buy-to-Play sur PC. En effet, le modèle économique a connu un grand changement puisque plus aucun abonnement de jeu n’est requis pour jouer, excepté celui au Playstation Plus ou au Xbox Live Gold pour la version console.
D’ailleurs, sur console, cette édition comprend le jeu original ainsi que toutes ses mises à jour, au nombre de 6, depuis sa sortie sur PC. Les ajouts de contenus ont été nombreux mais on en retient surtout l’ajout de nouvelles zones jouables telles que Raidelorn ou l’Arène de l’Etoile du Dragon, également l’ajout d’un mode vétéran pour certains donjons, de nouvelles épreuves et autres quêtes journalières. On constatera aussi l’apparition d’un système de teinture pour votre équipement et plus récemment, l’ajout d’un système judiciaire et d’un système de champion pour le jeu en HL.
Prenons le temps de décrire un peu ces derniers : d’une part, le système judiciaire, accompagné de son arbre de compétences, vous mettra peut-être dans la peau d’un criminel. D’autre part, le système de champion, lui, appporte son lot de nouveaux bonus pour votre personnage au niveau max, tel le système de Parangon sur Diablo III. Sans oublier également : la refonte de certains donjons, du système d’artisanat et notamment de la cuisine ainsi que du système de combat bien plus dynamique qu’auparavant.
Cette version sur console nous apporte d’autres nouveautés : des succès, à l’instar des Hauts Faits sur World of Warcraft par exemple, ces derniers peuvent déverrouiller des bonus comme des teintures.
Ensuite, à défaut de trouver des canaux de discussion écrits, on remarquera la présence d’un chat vocal intégré. Celui-ci est activé automatiquement dès que vous êtes connecté au jeu et vous permet de discuter directement avec les joueurs se trouvant à proximité, ce qui peut vite tourner à la cacophonie … En revanche, il peut s’avérer intéressant et utile dès lors que vous rejoignez un groupe ou que vous intégrez une guilde car vous avez la possibilité de discuter avec les membres tel un Mumble ou un TeamSpeak . A savoir que cette fonction vocale peut éventuellement être désactivée à tout moment depuis le menu social du jeu.
On continue avec une nouvelle interface, toujours aussi minimaliste, mais très bien consolidée avec un menu sous forme de listes. De même que les commandes qui sont parfaitement adaptées et bien pensées pour le jeu à la manette avec un menu radial pour les emotes et une barre de compétences volontairement restreinte mais avec des emplacements personnalisables et facilement assignables aux touches de la manette.
On regrettera tout de même les quelques ralentissements et saccades quand le personnage se balade en ville ainsi que la présence de quelques bugs d’interaction avec les PNJ qui peuvent nuire à l’expérience de jeu puisque diverses déconnexions/reconnexions seront nécessaires …
Les graphismes peuvent être décevants également, s’ils restent tout de même passables, ils ne sont pas du tout à la hauteur des capacités des consoles new-gen.
Il ne reste plus qu’à espérer une évolution régulière du jeu, notamment pour le HL, avec de futures mises à jour et ajouts de contenu pour ainsi préserver une communauté active de joueurs.
Cet E3 2015 semble plutôt prometteur …
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