The Elder Scrolls Online : Blackwood est l’extension annuelle pour le MMO de Zenimax Online Studios qui rend cette fois-ci hommage à The Elder Scrolls IV : Oblivion. En nous plongeant de nouveau dans le Bois noir avant les événements de ce dernier, les joueurs du MMORPG vont pouvoir profiter d’une nouvelle aventure et de contenus supplémentaires. Malheureusement, nous verrons que ce nouveau chapitre ne brille pas vraiment et propose le minimum syndical.
Conditions de test : Nous avons testé l’extension sur PC en terminant le mode histoire en tâtant du nouveau contenu proposé. Sachez que le jeu est également disponible sur PS5 et Xbox Series X depuis le 15 juin 2021, mais nous n’avons pas pu prendre en main ces versions.
Une consolidation pour l’expérience des débutants
Malgré des débuts difficiles le MMO a su se bonifier à chaque extension pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, à savoir l’un des titres les plus populaires et joués dans son genre aux côtés d’un Final Fantasy XIV par exemple. En 2020 (aussi avec la pandémie on imagine) c’est 3 millions de nouveaux joueurs qui ont rejoint les rangs pour 18 millions en 2021 au total. Avec toutes les extensions et un contenu aussi massif, Zenimax a préféré consolider l’expérience des débutants pour qu’ils démarrent dans les meilleurs conditions possibles. Cela passe par un didacticiel entièrement revu et qui nous permet de plonger dans le monde que l’on souhaite en premier lieu.
Toutefois, l’ajout le plus marquant est celui des compagnons. Il s’agit de PNJ qui nous aideront à combattre dans toutes les activités du jeu (excepté le PVP), un bon moyen pour ceux qui préfèrent le jeu en solo ou bien si vous n’avez pas assez de membres pour effectuer un raid ou un donjon.
En outre, un soin tout particulier a été accordé à ces derniers. Ils bénéficient chacun d’un background très travaillé, d’ailleurs il faudra d’abord accomplir une quête spécifique pour qu’ils vous rejoignent. Le compagnon est ainsi plus qu’un bot de combat puisque vous pourrez développer une relation avec eux selon vos actions (représenté par une jauge de confiance). Par exemple, certains n’aimeront pas vos actions criminelles comme le vol et ils pourront être indisponibles un certain temps si vous poussez le bouchon. Et on imagine que d’autres fonctionnalités arriveront par la suite.
Il dispose en plus d’un menu dédié qui nous permet de les équiper selon nos besoins en armes, armures et en compétences. Sachez d’ailleurs que les items des compagnons sont uniques, il est uniquement possible de les obtenir via le loot avec l’un deux à nos côtés. Ce système de compagnons est la très belle surprise de ce DLC. Malheureusement, les joueurs de haut niveau ne verront pas forcement la différence puisqu’il faut préciser que vous ne pourrez faire la majorité des activités offrant une grosse difficulté.
Une très bonne aventure en solo
Sur ce nouveau chapitre, ce sont en effet les joueurs de longue date qui se retrouveront un peu lésés à cause d’un contenu qui sera sans doute trop pauvre pour eux. Malgré un contenu correct pour cette extension, on conseillera peut-être à cette catégorie d’y réfléchir avant de tenter l’aventure (ou bien d’attendre une réduction). Car mis à part les compagnons, rien ne vient marquer les esprits.
The Elder Scrolls Online nous a toujours habitué à une qualité assez régulière avec ses scénarios accrocheurs et bien écrits, et du contenu attendu tels que les donjons et les épreuves. Les portails d’Oblivion par exemple sont des joutes assez sympathiques à faire puisque l’on trouve très facilement des joueurs pour être épaulés, et que ce n’est pas trop long pour les amateurs de farm.
Au fil des années, le manque de classe se fait quand même ressentir. Elsweyr nous avait d’ailleurs conquis en grande partie avec son nécromancien, mais deux ans plus tard, toujours rien de ce côté. Par contre, si les apports habituels sont votre tasse de thé, Blackwood sera une pièce de choix grâce à une nouvelle aventure solo qui vous plonge dans le Bois noir, et le retour d’un prince daedra particulièrement dangereux : Mérunès Dagon. Un périple empreint de nostalgie se déroulant 800 ans avant Oblivion, mais qui ne manque pas d’intérêt grâce à une écriture toujours soignée et des personnages marquants.
En outre, les environnements sont assez variés entre les bois, les terres mortes et les deux grandes villes du jeu, Leyawiin et Gidéon, sont particulièrement sublimes en matière d’architecture. Encore une fois, la direction artistique maitrisée arrive à très bien cacher son moteur vieillissant, mais on le remarque tout de même au niveau des modèles de personnages. Par contre, en ce qui concerne la musique, nous sommes sans doute devant l’une des meilleures OST, toutes extensions confondues, avec des violions et de magnifiques morceaux orchestraux.
Blackwood est cependant en deçà en ce qui concerne les quêtes annexes bien moins percutantes qu’auparavant et qui contrastent encore plus avec un scénario percutant. Heureusement, la série garde toujours une certaine qualité grâce à des dialogues souvent drôles et un doublage français très bon.
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