Après l’excellent Summerset (qui avait tout de même quelques manques dont une nouvelle classe) sorti en 2018 à la même période, c’est au tour de Elsweyr de faire son entrée dans The Elder Scrolls Online. La patrie des Khajit se dévoile ainsi à nous à travers une nouvelle intrigue et du contenu supplémentaire pour les joueurs.
Quand t’es dans le Elsweyr, depuis trop longtemps
Cette troisième extension de The Elder Scrolls Online nous emmène dans la contrée désertique de Elsweyr, aussi connu pour être la terre des Khajit. On croise ainsi tout un tas de personnages mi-hommes mi-félins qui seront les principaux acteurs de cette nouvelle aventure. C’est d’autant plus intéressant de marcher sur leur sol quand on connaît la mauvaise réputation qui les accompagne. Ce sont le plus souvent des roublards ou des contrebandiers, bref ils ont souvent des statuts peu reluisants. Certains joueurs de Skyrim (et on imagine qu’ils sont nombreux) retrouveront ainsi avec plaisir ce côté malicieux avec des références au sucrelune par exemple, un ingrédient servant notamment à la création du fameux produit illicite, le »Skouma ». Elsweyr a quand même le mérite d’atténuer cette stigmatisation grâce aux nombreuses quêtes annexes qui nous introduisent une palette de personnages très fournie. On citera notamment Mizzik, un détective tout à fait charmant que vous pouvez voir ci-dessus. Comme à son habitude, Zenimax nous accroche avec ses nombreuses quêtes scénarisées et entièrement doublées avec des enquêtes, des combats, des expéditions et parfois des choix moraux. On retrouvera aussi des têtes connues comme ce bon vieux Riggurt, un nordiste un peu simplet en mission diplomatique à travers tout Tamriel.
The Elder Scrolls Online : Elsweyr offre ce qu’on attend de lui : une bonne histoire, de nouvelles quêtes, et un dépaysement total. Il a aussi le mérite de redorer le blason des Khajit.
N’oublions pas non plus la nouvelle quête principale qui nous plonge dans un conflit plutôt chaotique. Le plus grand mystère à résoudre sera de découvrir ce qui se cache derrière le retour des dragons en Tamriel. Ces créatures légendaires ravagent tout Elsweyr par les flammes et sèment la discorde. Pour ne rien arranger, Euraxia Tharn, Reine de Rimmen, prend le contrôle de la région par la force grâce à son armée de nécromanciens. Cette usurpatrice, ainsi nommée par le peuple, compte bien assouvir tous ses désirs. On apprécie toujours la finesse de l’écriture accompagnée d’une petite dose d’humour. Le doublage, malgré une tonne de personnages, et donc des voix qui se répètent beaucoup, est très correct comme toujours. Mention spéciale à certaines performances plaçant des bruits très félins dans certains dialogues.
Elsweyr nous fait également passer un bon moment sur notre monture avec ses magnifiques paysages désertiques. On apprécie le contraste entre le Nord, plus aride, et le Sud bien plus verdoyante avec sa jungles et ses temples. On peut lui reprocher une topographie assez pénible dans la mesure où il faut sans cesse analyser les hauteurs pour trouver les bons chemins menant à l’endroit voulu. Les donjons ne sont pas en reste car ils disposent des décors les mieux inspirés de cette extension. Des vestiges antiques (autre que les Dwemers) ou des antres putrides, la variété est au rendez-vous.
Farm un Dragon
L’un des arguments majeurs de ce nouveau contenu est l’implantation des dragons, histoire de faire vibrer la fibre Skyrim des fans. Toutefois, nous ne sommes clairement pas un dovahkiin en devenir. Ainsi, impossible d’affronter seul les créatures volantes sur la carte. Les pattern offrent de bonne sensations en combats avec de nombreux coups, mais on ne retrouve pas les mêmes sensations que sur Elder Scrolls V. La comparaison lui porte surtout préjudice, notamment sur la longueur lorsque l’on comprend rapidement comment ils fonctionnent. Ainsi, on s’amusera surtout à faire le tour de la map sur les « respawn » pour farmer en boucle du loot de dragon. C’est dommage car on démystifie ces êtres plus rapidement qu’un endgame de Skyrim.
Cette nouvelle épopée a été l’occasion pour nous d’essayer la nouvelle classe du jeu : le Nécromancien. Demandé depuis longtemps par la communauté, le mage qui réveille les morts est une franche réussite. Assez agréable à jouer en général, il est suffisamment polyvalent pour contenter les joueurs recherchant un minimum d’optimisation. Il s’utilise donc essentiellement en tant que DPS, tank, et soigneur (un des sorts ultimes permet de réanimer jusqu’à trois personnes en même temps ce qui est assez pratique), mais l’un des attraits de The Elder Scrolls Online est de pouvoir modeler sa classe à la carte sans forcément être inutile. On peut alors partir dans des directions complètement différentes et sortir des carcans pour le plaisir.
Il y a en définitive beaucoup de bonnes choses, l’extension est assez honnête dans l’ensemble. On salue également l’accessibilité donnée aux nouveaux joueurs. Commencer le MMORPG avec Elsweyr n’est pas du tout une tare, d’autant qu’une offre avec toutes les extensions est proposée. En revanche, on regretta son gros manque de prise de risque sans parler des métiers qui ont été oubliés. Il reste très convenu, le nouveau raid à douze joueurs est sympathique mais il manque un peu de piquant. On aimerait vraiment que Zenimax sorte des sentiers battus surtout pour un titre aussi vieux qui s’est bien bonifié avec le temps, les joueurs de longue date pourront ainsi se sentir un peu lésés. On estime qu’il est assez mature pour s’aventurer dans des terres videoludiques inconnues.
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