The Eternal Cylinder, c’est le nouveau titre des p’tits gars de ACE Team. Après la bizarrerie délicieuse qu’était la licence Rock of Ages, le studio chilien repart un peu sur les mêmes bases avec The Eternal Cylinder, qui nous offre une atmosphère aussi étrange qu’énigmatique. Qui plus est et avec surprise, le production du studio s’avère être une bonne pioche.
Conditions de test : Nous avons terminé The Eternal Cylinder en 10 heures de jeu en trainant un peu. Le titre a été testé sur PC avec 16Go de RAM, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 GHz.
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ToggleDes trebhums et un étrange cylindre géant
A lire le titre, le scénario de The Eternal Cylinder pourrait s’apparenter à du kamoulox, et c’est légitime. Toutefois, la trame du soft est finalement des plus captivantes, du moins au début. Le bébé de ACE Team nous plonge sur une planète alien inconnue où un cylindre énorme écrase tout sur son passage. Vous prenez ainsi le contrôle d’un trebhum, une petite créature mignonne ornée d’une trompe qui va tenter de percer le mystère de ce cylindre géant afin de savoir comment l’arrêter et sauver ce monde en perdition.
Voilà une quête qui ne sera pas de tout repos pour ce trebhum et ses comparses qui vont devoir sauver la planète mais aussi apprendre leurs origines, ces bipèdes ayant la capacité de muter en mangeant quelques aliments sur cette mystérieuse planète. Il faut l’admettre, le postulat de départ est complètement séduisant comme nous l’avons expliqué plus haut, avec l’apparition d’autres menaces intéressantes par derrière ce gigantesque cylindre. Le titre tente aussi de faire passer subtilement un message à travers le thème de l’unité, ce qui est bougrement plaisant.
Mais malheureusement, en dehors de ces points positifs, la trame scénaristique ne parvient jamais à être claire et concise. Cela montre que le studio a voulu trop en faire, et on pourra d’ailleurs être assez déçu du fin mot de l’histoire, vraiment bâclée et attendue. En somme, The Eternal Cylinder parvient à accrocher par son atmosphère très étrange et mystérieuse, mais n’arrive pas à captiver le joueur avec sa narration trop brouillonne, et ne donnant pas assez envie de s’y impliquer. Dommage, il y avait matière à faire quelque chose de grandiose, et le manque de maitrise se fait ressentir sur ce point.
Pour en revenir à son ambiance, la direction artistique de The Eternal Cylinder est quant à elle assez séduisante. Le titre parvient à se doter de décors relativement variés, un bestiaire extraterrestre qui est aussi glauque que mignon, mais également un design très réussi des trebhums, qui en deviennent de plus en plus attachants au fil de notre progression. Très concrètement, ACE Team semble de plus en plus maitriser l’aspect bizarre et surréaliste de ses productions, et c’est ce qui fait la force de leurs jeux, assurément.
Fuyez le cylindre éternel !
The Eternal Cylinder, dans sa progression pure et dure, est vraiment original. Concrètement à chaque fois, vous devrez échapper au cylindre géant et atteindre des tours magiques le plus vite possible sans vous faire écraser, afin de l’arrêter temporairement. Par la suite, vous serez donc autorisé à visiter la zone environnante, mais dans la limite du champs de force de la tour qui vous protège du cylindre.
De ce fait, que pourrez-vous faire sur ces fameuses zones ? Grosso modo, vous aurez des points d’intérêts pour parfois délivrer quelques trebhum emprisonnés moyennant des ressources indiquées, des trebhums à également faire naitre en mettant certains œufs dans des couveuses mais aussi visiter diverses grottes, sanctuaires et j’en passe, tout en faisant attention aux aliens qui vous veulent aussi du mal, mais que vous pouvez toutefois esquiver facilement ou combattre à l’aide d’une mutation que vous récupérez plus tard dans le jeu.
Il faut le dire, la progression est surprenante et sympathique aux premiers abords, avec pas mal de points d’intérêts qui servent finalement à la narration. Par contre, une fois les deux premiers chapitres sur les quatre passés, on se rend très vite compte d’une certaine routine répétitive sur les zones avec quelquefois les mêmes points d’intérêts comme les grottes ou les sanctuaires qui vous dévoilent la carte à chaque nouveau chapitre, ou encore la délivrance des trebhums à ajouter à votre groupe.
C’est hélas aussi du même acabit pour le cylindre en question. Certains événements liés à ce dernier, comme le fait qu’il détruise parfois instantanément une tour magique que vous avez à peine atteinte, est épatant au début. Mais de fil en aiguille, cela devient très vite prévisible et redondant sur le long terme. Cela dit, les nombreuses grottes à visiter au fil du jeu, bénéficient d’une certaine ingéniosité grâce à quelques puzzles basés sur les mutations intéressants et bien ficelés. Le style survie est également bienvenu, et nous y reviendrons plus tard.
En sus d’une répétition dans la progression dans The Eternal Cylinder qui aurait dû disposer d’un peu plus de variété, il y aura malheureusement ces fichus contrôles, pas optimaux. En effet, les séquences de plateformes dans la plupart des grottes ne sont pas des plus précises, et on aura de quoi pester aussi sur une caméra qui parfois ne sait pas trop où elle va. On comptera aussi la physique de nos Trebhums, qui peut parfois amener à des bugs de collisions vite ennuyeux…
1, 2, 3…. Mutations !
Comme nous l’avons évoqué, The Eternal Cylinder bénéficie certes d’un bon côté aventure, mais se focalise aussi sur l’aspect survie de vos trebhums. Effectivement, nos petites créatures mignonnes se dotent d’une jauge de faim en haut à gauche de l’écran, mais aussi d’une jauge de soif. Pour rassasier le tout, vous devrez récolter diverses ressources sur la map en les aspirant avec votre trompe. En soi, ce côté survie est sympa mais assez rudimentaire, dans la mesure où cet aspect n’est pas réellement pénalisant puisqu’il affaiblit juste la vision de votre trebhum, rien de plus.
En revanche, The Eternal Cylinder réussit assez bien la mécanique de mutations. En mangeant des aliments sur la map de manière aléatoire au début, votre trebhum pourra parfois muter. Cela lui donnera divers attributs comme gonfler sa tête comme un ballon et ainsi voler au moindre courant d’air, avoir des pattes plus larges pour sauter plus haut, transformer la plupart des aliments en eau, se défendre avec des projectiles sur les ennemis voire bénéficier d’une fourrure pour se protéger du froid sur certains environnements glaciaux.
Qu’on se le dise, le titre de ACE Team est super intéressant sur les mutations, et pousse le joueur à expérimenter les nombreux aliments que vous trouvez sur votre chemin afin de voir de quelle mutation vous pourrez bénéficier. Un menu arbre à mutations apparait par la suite afin de vous donner une indication plus claire sur quoi manger, mais celui-ci casse finalement trop ce côté expérimentation du début qui était des plus plaisants. En clair, voilà un ajout anecdotique.
Dommage donc, mais il faut avouer que le concept des mutations des Trebhums est très cool. Qui plus est, il sera aussi important de souligner que si ces mutations sont au service du gameplay, force est de constater que certains mutations restent tout de même peu utiles. C’est le point décevant de cet aspect, toutefois relativement bien trouvé.
Autre aspect peu engageant, qui est la gestion des Trebhums. Effectivement, il n’est possible de les contrôler qu’un par un uniquement, et avec une ergonomie pas toujours évidente. A la limite, votre groupe servira à vous stocker quelques aliments ou minéraux dans un inventaire simpliste et clair mais pour le reste, que ce soit dans des combats contre des boss assez peu marquants ou dans la progression, il n’en reste pas moins inutiles au final. C’est vraiment regrettable, d’autant que le titre aurait pu se prêter à la coopération rien qu’avec cette gestion du groupe de Trehbums.
Des compétences peuvent en revanche être améliorées sur ces derniers. En visitant des sanctuaires disponibles à chaque fois dans chaque zone de chaque tour magique stoppant net le cylindre, vous pourrez effectivement moyennant des minerais à trouver sur les murs et upgrader certaines compétences. Du nombre de Trebhums autorisés à rejoindre votre groupe en passant par leur jauge de vie ou encore leur endurance, voilà grosso modo ce qui sera améliorable pour nos créatures. Cela reste classique, mais assez efficace dans le fond.
Retrouver The Eternal Cylinder sur l'Epic Games StoreAu-delà de ça, et dans les 10 heures de jeu que propose The Eternal Cylinder, le soft parvient quand même à flatter la rétine par son aspect graphique. Très loin d’être une vitrine technologique certes, The Eternal Cylinder est plutôt joli à regarder. La modélisation est impeccable, la plupart des effets visuels sont réussis, les trebhums et les aliens ont leur charme, et l’atmosphère graphique du titre est tout bonnement hypnotisante. En revanche, il y aura de quoi à redire sur les textures qui sont parfois limites, les arrière-plans pas franchement beaux ou encore les divers bugs de collision gênants. En dehors de ça, le jeu se dote d’une optimisation pour le moins correcte est sans accroc.
La cerise sur le gâteau dans les points positifs viendra également de la bande-son, qui sonne toujours juste. Avec une V.O. de haute volée, The Eternal Cylinder part du bon pied, mais pas que. En effet, les musiques composées par Patricio Meneses, déjà à la musique que les Rock of Ages, sont juste excellentes. Ces dernières correspondent parfaitement à l’ambiance très mystérieuse et peu commune de The Eternal Cylinder avec ces quelques notes électro et de synthé qui font le café. Indéniablement, le soft est un pur bonheur auditif à chaque instant, et c’est le plus important.
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