The Evil Within ne cache pas ces influences majeurs : Silent Hill et Resident Evil, les deux monstres du survival horror. A peine le jeu lancé, on se retrouve dans un univers morbide à souhait avec une ambiance dérangeante, beaucoup aidé par la patte artistique de l’équipe de Tango Gameworks. Même si les décors vous paraîtront quelques peu « classiques », ceux-ci seront de plus en plus somptueux à mesure que les heures de jeu avance.
Un choix volontaire de l’équipe qui nous en met plein la vue mais qui nous ampute aussi d’une partie de l’écran avec deux bandes noir. C’est un véritable défilé d’images gores qui se déroule pendant la vingtaine d’heures nécessaires pour finir The Evil Within. L’ambiance générale s’inspire alors énormément de Silent Hill : décors apocalyptiques, ambiance oppressante, bande son digne des plus grands film d’horreur… Tout est mis en place pour mettre vos nerfs à rude épreuve pendant toute la partie.
Instinct de survie
Vous incarnez Sebastian Castellano, inspecteur de police avec un lourd passé. Après s’être rendu à l’hôpital psychiatrique Beacon pour une série d’homicide, Sebastian tombe sur un être avec d’étranges pouvoirs et visiblement, auteur de plusieurs meurtres : Ravik. Celui-ci a le pouvoir d’entraîner avec lui des personnes dans de sombres cauchemars, et notre protagoniste est la prochaine victime. Vous allez donc voyager d’un lieu glauque à un autre pour « résoudre » les énigmes et découvrir ce qui se cache derrière cette histoire, tout en faisant face à des hordes de monstre.
Les bases de The Evil Within sont posées et le jeu peut commencer. Directement le gameplay nous rappelle presque à l’identique un certain Resident Evil 4. Caméra au dessus de l’épaule ou dans l’angle de la pièce, munitions et objets utiles assez rare, échelles et rebords tous les cinq mètres, déplacement pendant la visée… Shinji Mikami reprend avec succès ce qu’il avait mis en place dans son dernier Resident Evil. Mais malheureusement, il a aussi amené avec lui les animations rigides et les bugs de collision dont souffrent (beaucoup trop ?) les ennemis. D’ailleurs, The Evil Within prend une autre inspiration de la série de Capcom.
En effet à plusieurs reprise dans l’aventure, le jeu nous colle de force un partenaire dirigé par l’I.A. Et à notre plus grande surprise, cet allié de fortune est très loin d’être un boulet, bien au contraire. Efficace dans tout ce qu’il fait, ce partenaire donne le ton sur le niveau de l’I.A du jeu. The Evil Within est un jeu relativement difficile et vous allez en manger, des « Game Over » tout le long de la partie, un peu trop peut-être.
Action, réflexion, infiltration, amélioration !
Le gameplay assez étendu du jeu permet de passer en mode infiltration pour franchir certain passage discrètement ou assassiner un ennemi sans bruit (on peut aussi y aller comme un gros bourrin dans le tas, au choix), ce qui nous fait penser directement à The Last of US. Votre sens de l’observation et vos réflexes vont être durement mis à l’épreuve. Une multitude de pièges vous attendent dans le jeu, de la scie murale au piège à loup en passant par la bombe à détection de mouvement et j’en passe. Autant de pièges qu’il vous faudra éviter ou retourner contre vos ennemis. Vous avez aussi la possibilité de les démanteler pour pouvoir fabriquer avec des carreaux votre arme principal : l’arbalète Agonie. Au nombre de cinq, ses projectiles (explosifs, électriques, glaçants, aveuglants, harponnants) auront chacun leur utilité, à vous de vous en servir intelligemment pour mettre à profit chacun d’entre eux. N’oubliez jamais que chaque élément des décors peut-être utile.
Tout au long de son aventure, Sebastian pourra ramasser un gel vert qui lui permettra d’améliorer ses capacités et ses armes lors de ses passages à l’hôpital entre deux chapitres. Beaucoup de choix sont possible et il faudra intelligemment répartir les points en fonction de votre façon de jouer.
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