Personne n’avait véritablement eu l’idée jusque-là de tenter de retranscrire les diverses œuvres littéraires de l’auteur tchèque Franz Kafka, et voilà que c’est désormais chose faite avec The Franz Kafka Videogame. Le titre reprend donc le travail de l’écrivain sous forme de petites énigmes à résoudre, et l’expérience sera-t-elle justement bonne dans l’idée, ou juste oubliable ? Vous verrez bien de quoi il en retourne dans notre test.
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ToggleK. part à l’aventure !
Dans The Franz Kafka Videogame, il s’agira d’incarner un personnage du nom de K. – faisant certainement référence au personnage du roman de Kafka à savoir Le château -, qui recevra une offre d’emploi soudaine. Cela l’amènera par conséquent à partir de son pays en 1924, et notre bon vieux K. devra donc partir à l’aventure plus précisément en Amérique, à travers un paquet de situations aussi irréalistes qu’absurdes.
C’est tout ce que nous pourrons vous dire de cette trame scénaristique, qui nous placera systématiquement dans quelques œuvres de Kafka revisitées. Mais, hélas, les références ne sont que malheureusement trop légères pour que l’on s’y intéresse d’un peu plus près. En fait, l’énorme soucis de ce jeu c’est le fait que ces fameuses références ne soient peut-être pas poussées à l’extrême, car ces dernières se contentent du strict minimum, et c’est bien dommage pour les fans de l’auteur. Car, que l’on soit clair, même si les clins d’œil sont nombreux, certaines situations n’ont rien à voir avec l’auteur Tchèque, et nous sommes même à nous demander si le titre n’aurait pas dû porter un autre nom…
Bien évidemment, tout n’est pas à jeter dans le soft, car le background proposé en soi semble un tant soit peu fidèle à Franz Kafka, à mi-chemin entre l’irréel et surtout l’absurdité des situations proposées. Cela relève donc un peu le niveau du titre, tout comme la fin qui est en soi pas mal trouvée, même s’il ne fallait pas non plus s’attendre à quelque chose de foufou c’est un fait. Cela dit, la plupart des personnages dans le titre sont tirés des bouquins de Kafka et ce n’est pas plus mal, mais il y a fort à parier que ce côté un peu trop revisité de ces romans puissent faire grincer des dents des fans de l’écrivain.
Des lacunes évidentes
Au-delà de son univers sympathique certes mais manquant cruellement de profondeur sur les œuvres littéraires de Franz Kafka, le gameplay est quant à lui très simpliste au premier abord. Divers casse-tête s’enchaîneront tout naturellement les uns après les autres, et il s’agira en général d’interagir avec le décor, pour finalement les résoudre. Du coup, et vous l’aurez certainement assez vite compris, le gameplay de The Franz Kafka Videogame ne se résume qu’à utiliser le clic gauche de votre souris, afin d’utiliser assez souvent le décor ou les objets, pour enfin résoudre l’énigme se dressant devant vous.
The Franz Kafka Vidéogame, le soft qui manque cruellement de profondeur sur tous les points…
Le gameplay en soi est certes vraiment accessible voire même intuitif c’est sûr, mais ça reste assez faible dans l’esprit. En revanche, la plupart des casse-tête proposés vous donneront étonnamment un peu de fil à retordre. En effet, vous devrez faire marcher votre matière grise pour tenter de, par exemple faire partir le train de Kafka dans la bonne direction en jouant avec la direction des rails, en passant par des codes à trouver, des formes à reconstituer ou bien encore en passant par un jeu des p’tits chevaux grandeur nature, où il faudra arriver au point d’arrivée en franchissant les obstacles. Dis comme ça, les diverses énigmes sont en soi originales et collent assez bien avec l’univers de Kafkfa. Mais hélas, ce sera la répétitivité qui arrivera assez vite au fur et à mesure de votre progression, car certains casse-tête reviendront un peu trop souvent, mais d’un tout autre point de vue… Dommage donc, d’autant plus que la difficulté n’est pas tellement au rendez-vous.
Excellente transition justement, car venons-en à la difficulté des énigmes, pas vraiment fofolles qu’on se le dise. En fait, à chaque fois que vous devrez résoudre un puzzle, vous aurez la possibilité d’avoir un premier indice au bout de deux minutes, et encore deux minutes pour avoir le second. Ces derniers sont forcément bienvenus pour aider le joueur car assez souvent, le jeu a une assez grosse lacune, notamment au niveau de l’indication de la solution, qui n’est pas toujours évidente à 200% dans les énigmes. La lisibilité n’est également pas forcément ultra optimale sur certaines énigmes, et cela aura le don de vous exaspérer les trois quarts du temps… Bon, en même temps, la souffrance ne sera que de courte durée rassurez-vous, étant donné que le soft se boucle en seulement deux petites heures, surtout si vous galérez sur l’ultime puzzle, assez barbant qu’on se le dise. En gros, le soft a des idées de puzzles originales de base, mais c’est la profondeur du gameplay ultra limitée, sa lisibilité, et surtout ses indications douteuses qui gâchent parfois un peu le tout.
Du Kafka dans le visuel
Outre le gameplay globalement en dent de scie c’est peu de le dire, The Franz Kafka Videogame a néanmoins la particularité de sauver un peu le désastre par son visuel plutôt flatteur. Les différents tableaux présentés sous forme de style graphique un peu dessin animé marchent clairement du feu de Dieu, et arrive également à proposer de la variété. Ce qui est intéressant qui plus est, c’est que ce moteur graphique pourra très certainement tourner sur d’assez petites configurations sur PC notamment, et autant dire que le tout est franchement agréable à l’œil. Cependant, on pourra pester sur des animations en soi affreusement limitées, en dépit d’une direction artistique qui nous a semblé assez fidèle à l’univers de Franz Kafka, entre l’absurde et l’irréel. Par contre, nous aurions peut-être aimé justement que cet aspect artistique soit peut-être un peu plus sombre, car ce design un peu trop chatoyant fait un peu tâche pour un jeu sur l’auteur Tchèque.
Une autre petite satisfaction sortira également du soft, et ce sont ses musiques, d’excellente qualité. Il y en a quelques-unes pour ponctuer assez magnifiquement ce qu’il se passe à l’écran, puisqu’il soit dommage qu’elles manquent un petit peu de variété. Donc elle sont globalement de qualité, mais on pourra une nouvelle fois être frustrés par le fait qu’il n’y ait pas de doublage, et seulement du texte uniquement en anglais à lire. C’est d’ailleurs encore une fois un défaut, notamment pour les anglophobes.
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