The Last of Us Part II est sorti en 2020 sur PlayStation 4 et les aventures d’Ellie et Abby ont bouleversé la scène vidéoludique, que cela soit auprès des joueurs et joueuses comme de la critique presse. En effet, les Dogs ont propulsé leur chef-d’œuvre au sommet du podium en ayant décroché le prix de jeu de l’année aux Game Awards. The Last of Us Part II a même réussi l’exploit d’obtenir le titre de jeu vidéo le plus récompensé de l’histoire.
Qu’on le veuille ou non, la dernière œuvre de Naughty Dog a laissé une marque immense dans l’histoire du jeu vidéo, et la licence The Last of Us s’est exportée au-delà de sa zone de confort avec une série par HBO encensée par la critique, ayant également reçu un prix aux Game Awards (très controversés de cette année 2023). Et alors que les dernières informations concernant la saison 2 commencent à pleuvoir, c’est tout naturellement que Sony lance la remasterisation PlayStation 5 de The Last of Us Part II le 19 janvier prochain.
La mouture PlayStation 4 a déjà reçu une mise à jour 60 fps sur PlayStation 5, et le questionnement autour de l’intérêt de sortir une nouvelle version est justifiable. Mais cette remasterisation apporte des nouveautés valant le passage à la caisse au prix fort ou pour le prix d’un DLC vendu à 10 €.
Conditions de test : Nous avons joué pendant 33 heures afin de voir toutes les possibilités des nouveaux modes de jeu, et refaire l’histoire principale pour notre plus grand plaisir, le tout à partir d’une version PlayStation 5 envoyée par l’éditeur.
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ToggleUne aventure haletante inchangée (ou presque)
The Last of Us Part II Remastered est une version remasterisée du soft PlayStation 4. De fait, cette réédition ne change pas l’histoire de l’œuvre originale comme peut le faire un remake du gabarit d’un Final Fantasy VII ou Resident Evil 2, à titre de comparaison. Ainsi, nous n’allons pas refaire un test du jeu, mais nous allons voir ce que cette « réédition » propose pour l’histoire d’Ellie et Abby.
Même si l’histoire est la même, nous avons quand même le droit dans cette nouvelle version à des niveaux dits « perdus », les fameux Lost Levels, qui sont les équivalents de scènes coupées que nous pouvons retrouver dans des Blu-Ray de films.
On peut retrouver ces niveaux dans la catégorie « coulisses » et il ne faut pas s’attendre à de la grande qualité technique. En effet, nous avons forcément le droit à leur version pré-alpha. Cependant, c’est un ajout qui est pour le coup vraiment intéressant et qui nous a beaucoup enthousiasmés dès son annonce.
Ces trois nouveaux niveaux sont entièrement jouables de A à Z, avec forcément un côté non fini, mais on a le droit à des features sympathiques, notamment des commentaires de la part des développeurs qui nous en apprennent plus sur l’idée derrière la création de ces passages. Cela nous permet de connaître davantage le lore du jeu, ainsi que la pensée des développeurs pour la création des niveaux.
Mais ce n’est pas tout car, en plus des Lost Levels, nous avons deux nouveaux modes de jeu inédits et intéressants dans leur proposition, mais moins en ce qui concerne l’intérêt et l’utilité, surtout pour le mode Guitare en jeu libre qui n’est marrant que cinq minutes. En soi, à part se la jouer Gustavo Santaolalla avec un banjo, l’utilité de cette feature se retrouve très limité, contrairement au mode roguelike.
La mort, mais sous tous les angles et avec n’importe qui
Avec l’arrivée de The last of Us Part II Remastered sur PlayStation 5, Sony continue de montrer son amour pour le roguelike avec le mode Sans retour. Dans ce mode, on choisit un personnage pour lancer une session, avant d’enchaîner les affrontements aléatoires avec des défis et modifications qui varient entre chaque run, pour finir sur un combat de boss.
Cela dit, le mode Sans retour est bien plus complexe qu’il en a l’air car, plus on joue et s’amuse à faire de nouvelles sessions, et plus on est amené à déverrouiller de nouveaux modes de jeu, défis, malus, bonus, skins, et personnages ayant chacun leurs caractéristiques propres. Par exemple, Tommy ne peut pas esquiver mais il est plus résistant, ou Dina commence avec la possibilité de fabriquer des grenades incapacitantes et des pièges explosifs.
On n’a jamais le temps de trouver l’ennui sur ce mode, si et seulement si, on aime le genre du roguelike. Alors attention, contrairement au DLC gratuit de God of War Raganarok, ici, nous n’avons pas de nouveau pan de scénario à se mettre sous la dent, nous sommes sur un mode complétement à part de l’histoire qui se veut fun avec tout de même un peu de challenge, du scoring et un classement en ligne.
De plus, une fois neuf sessions finies, nous débloquons la « Session quotidienne ». Tous les joueurs et joueuses du monde entier jouent à la même session générée aléatoirement afin de décrocher le meilleur classement quotidien. De quoi essayer de donner l’envie de revenir tous les jours sur le jeu, et même si cette méthode n’a pas fonctionné sur nous, peut-être que ce sera le cas pour d’autres personnes.
En soi, toutes les possibilités de gameplay que nous avons dans le mode Sans retour sont assez intéressantes, car certains affrontements vont infliger des malus nous faisant jouer en mode miroir, avec un filtre du mode photo, ou encore contre des ennemis qui sont tout simplement invisibles pour notre pire cauchemar. Mais pour contrecarrer ces malus, à la fin de chaque affrontement, nous revenons à notre planque pour récupérer et améliorer notre matériel.
A savoir qu’il est possible de combattre aux côtés d’un autre personnage, qui sera là pour nous épauler. C’est notamment le cas dans le mode défense, où ledit personnage supplémentaire a une grande importance, car s’il vient à mourir, cela mettra fin immédiatement à notre session.
Une remasterisation justifiée ?
Aujourd’hui, dans le monde du jeu vidéo, nous sommes habitués à recevoir la même soupe à base de portage, remaster, et remake, puis vient le supplément du prix et des débats autour de si tel ou tel soft mérite son traitement de faveur pour renflouer les caisses de son éditeur. Sony a, ces dernières années, été l’objet de critiques suite à sa décision de revendre en boucle ses jeux, dont The Last of Us, au prix fort et en enlevant des fonctionnalités, comme le mode multi sur le remake du premier jeu, de même pour le remaster d’Uncharted 4 et The Lost Legacy.
Cependant, en 2014, Sony utilisait déjà cette pratique avec la sortie du remaster du premier The Last of Us sur PlayStation 4, avec des graphismes améliorés à couper le souffle pour l’époque. Cependant, en 2014 les utilisateurs et utilisatrices de PlayStation 4 n’avaient pas d’autres moyens que de passer ou repasser à la caisse pour jouer à The Last of Us par le biais de cette remasterisation puisque la rétrocompatibilité n’existait pas.
Mais pour The Last of Us Part II, les choses sont différentes car le titre s’est vu octroyer une mise à jour 60 FPS gratuite sur PlayStation 5. Donc les joueurs et joueuses sont en droit de se questionner sur l’utilité de passer à la caisse et mettre 50 € pour la version physique ou dématérialisée s’ils ne possèdent pas le soft. Cela dit, les personnes possédant déjà le jeu en version PlayStation 4 peuvent également faire une mise à niveau de 10 € pour obtenir le remaster sur PlayStation 5.
Au vu de tout ce qu’apporte cette version PlayStation 5, le prix de 10 € pour les joueurs et joueuses ayant la version PlayStation 4 est selon nous totalement justifié car n’oublions pas que tout travail mérite salaire (le prix de 50 € pour les personnes ne possédant pas le jeu pourra paraître plus discutable). Surtout qu’en plus d’ajouter toutes les nouveautés citées en amont, la version remaster permet de jouer avec une meilleure résolution 4K, des personnalisations pour Ellie et Abby, et surtout la compatibilité de la DualSense qui est largement mieux exploitée que sur les versions remastererisées d’Uncharted 4 et Lost Legacy…
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