Longtemps attendu par les fans de la licence de Falcom, The Legend of Heroes: Trails from Zero débarque enfin chez nous avec ce premier opus de l’arc Crossbell. On rappelle que le second, The Legend of Heroes : Trails to Azure, est attendu pour 2023. Considéré comme l’un des meilleurs morceaux de l’univers The Legend of Heroes, voyons s’il reste toujours aussi appréciable malgré son arrivée tardive dans nos contrées. Il est d’abord sorti en 2010 sur PSP avant de revenir en 2012 sur Vita dans une version améliorée et enfin sur PS4 en 2020 avec un remaster.
Conditions de test : Nous avons joué à la version PS4 du titre. À noter que celle-ci est quelque peu différente des versions PC et Switch pour des raisons que l’on évoque un peu plus bas dans notre test.
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ToggleFaut-il-avoir fait tous les autres opus ?
The Legend of Heroes est une licence qui peut vite nous perdre tant elle étend son univers sur plusieurs arcs, eux-mêmes divisés en plusieurs jeux. Bien que chacun d’eux se concentre souvent sur une région et un groupe de personnages en particulier, on est en droit de se demander comment il faut l’appréhender afin d’éviter les incompréhensions ou encore des spoils en tout genre.
Sachez tout d’abord que le jeu prend place quelque temps après les évènements de The Legend of Heroes: Trails in the Sky: The 3rd. Disponible chez nous uniquement sur PSP ou PC via Steam, il est dommage que la trilogie des Trails in the Sky ne soit pas encore sortie sur les dernières consoles afin de se rendre accessible au plus grand nombre, car il s’agit sans doute de la meilleure porte d’entrée à la franchise.
On imagine toutefois qu’en France, bon nombre de personnes ont découvert la série avec la licence Trails of Cold Steel. Vous pourrez donc tout de même facilement profiter de The Legend of Heroes: Trails from Zero. Même si vous manquerez quelques références et personnages (comme Estelle et Joshua, les protagonistes de l’arc Trails in the Sky), l’ensemble de l’aventure peut se jouer comme n’importe quel RPG. À défaut d’avoir accès aux opus précédemment énoncés, on peut éventuellement le conseiller pour un baptême du feu de la franchise de Falcom.
Précisons tout de même que les textes ne sont disponibles qu’en anglais et qu’ils se basent d’ailleurs sur la traduction de Geofront, un collectif de fans. Malgré les efforts de NIS America, nous sommes devant une licence de niche qui possède énormément de textes.
Gardiens de la paix avant tout
Trails from Zero prend place dans la ville de Crossbell et l’on suit les différentes affaires de la SSS (Special Support Section), une branche de la police locale fraîchement créée afin de concurrencer les Bracer. Il s’agit de mercenaires qui aident la population en résolvant de nombreuses requêtes en tout genre. Les membres de ce nouveau groupe sont constitués de personnages que vous avez sans doute rencontré dans les différentes jeux Trails of Cold Steel tels que Lloyd Bannings, Elie MacDowel ou le playboy de service, Randy Orlando.
Votre but est donc d’aider les habitants de Crossbell à la manière des Bracer afin de redorer l’image de la police. Cela passe par la résolution de nombreuses enquêtes impliquant les criminels de la ville (les gangs et la mafia). Contrairement à la majorité des autres opus de la licence, celui-ci est d’avantage recentré sur la ville de Crossbell. La majorité de votre temps de jeu se fera donc sur place et dans les villages alentours, mais cette particularité lui donne une certaine saveur.
Il faut préciser que Crossbell occupe une place particulière sur la partie ouest du continent de Zemuria étant donné qu’elle se trouve entre deux nations qui se disputent le contrôle du territoire : l’empire Erebonien (là où se déroule les Trails of Cold Steel) et la République de Calvard. Malgré tout, l’aventure ne sera pas centrée sur ces intérêts géopolitiques bien qu’ils soient évoqués de temps à autre. Ce champ d’action plus resserré permet de mieux appréhender cet environnement récurent et de s’attacher aux habitants.
Le jeu vous laisse d’ailleurs le choix d’enchaîner directement les objectifs principaux, mais il serait dommage de passer à côté des nombreuses quêtes annexes que vous pouvez piocher à votre guise pour en apprendre un peu plus sur ce qui vous entoure. Comme d’habitude avec la série, attendez-vous à une narration prenante et de grosses révélations qui ne manqueront pas de vous surprendre.
Une version PS4 moins bien lotie
Les Trails ont toujours un fil qui vous force à une certaine linéarité. Entre les missions, les dialogues et les combats, le RPG de Falcom reste tout de même très bien rythmé. Il est toujours possible de se balader en ville et à l’extérieur au fur et à mesure afin de dénicher des coffres, pêcher ou encore gagner un peu d’argent au casino.
La construction reste très basique, toutefois nous sommes devant un JRPG extrêmement solide pour un jeu sorti initialement sur PSP. Au niveau du système de combat, on retrouve quelque chose de très similaire aux Trails in the Sky. Nous sommes sur du tour par tour où chaque personnage peut utiliser une variété de techniques et magies parfois déterminées par les Quartz que vous équipez (un principe ressemblant aux matérias de Final Fantasy VII).
Heureusement, le remaster apporte un doublage japonais intégral (certain regretteront tout de même l’absence d’un doublage anglais), un lifting bienvenu et des fonctionnalités très pratiques comme un mode accéléré, cependant on regrette un traitement différent de la version PS4 par rapport aux versions Switch et PC. Concrètement, la version PlayStation est la même que celle sortie au Japon en 2020 tandis que les deux autres profitent des améliorations du moddeur Durante.
On conseillera donc évidemment ces deux dernières si vous avez le choix, mais on espère que NIS America corrigera le tir avec une mise à jour. Par rapport à la version PS4 vous aurez ainsi : de meilleures textures, de meilleurs sprites pour les personnages, l’ajout d’un chat log, des options pour changer la taille des éléments de l’interface et une meilleure stabilité du framerate.
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