Après The Legend of Heroes: Trails from Zero, NIS America a sorti sa suite directe en 2023, The Legend of Heroes: Trails to Azure. Longtemps attendu par les fans de la licence de Falcom, cet opus vient conclure l’arc Crossbell de la saga et fait le lien avec le début de l’arc Cold Steel. Comme pour le précédent, le titre n’a jamais quitté le Japon. Il est d’abord sorti en 2011 sur PSP avant de revenir en 2014 sur Vita dans une version améliorée et enfin sur PS4 en 2020 avec un remaster. Nous avons ici une conclusion largement à la hauteur des attentes.
Il va de soi que l’on vous déconseille de lire ce test si vous n’avez pas déjà complété The Legend of Heroes: Trails from Zero. Nous allons également éviter de nous répéter sur les bases du système de combat et des fonctionnalités phares du jeu déjà décrits dans le test de Trails from Zero.
Conditions de test : Nous avons terminé la version PS4 du titre sur PS5.
Une histoire ayant la note SSS
Trails to Azure se déroule quelques mois après la fin de Trails from Zero. La ville de Crossbell est toujours en train de se remettre des évènements causés par Joachim Guenter et son culte religieux « D∴G ». La Section de Support Spécial (la SSS) a gagné en notoriété, mais l’équipe n’est plus la même qu’à ses débuts. En effet, Tio, Elie et Randy sont partis de leurs côtés pour des raisons différentes, mais de nouveaux membres bien connus sont venus enrichir l’équipe. Des personnages que l’on a notamment croisé à plusieurs reprise dans Trails from Zero : Noel et Wazy. Des jeunes recrues qui permettent de rafraichir le casting tout en créant de nouvelles dynamiques au sein du groupe, sans oublier un renouvellement du gameplay à travers leurs compétences.
Rassurez-vous, les anciens membres feront bien évidemment leur retour au cours de l’aventure. En somme, cela enrichit le casting de personnages jouables et cette intégration tardive permet d’équilibrer l’attention entre les nouveaux venus et ceux auxquels nous nous sommes attachés dans l’opus précédent. Étant une suite directe, avec nos héros exerçant une variante de la profession policière dans la ville de Crossbell, il ne faut pas s’attendre à de grandes innovations par rapport à l’expérience précédente. Certes, la réutilisation des mêmes décors, personnages, et mécaniques de jeu peut sembler fainéante à première vue, mais en réalité, Falcom a su tirer parti de façon astucieuse de l’univers qu’il a développé.
L’intrigue principale se tisse habilement avec diverses missions confiées à la SSS, nous entraînant à explorer la ville de Crossbell et ses environs. Comme à l’accoutumée, certaines quêtes sont obligatoires tandis que d’autres sont optionnelles, mais il serait regrettable de les ignorer, tant elles enrichissent l’univers du jeu. De plus, elles offrent l’opportunité d’apprendre des détails cruciaux sur plusieurs personnages secondaires clés. Malgré de rares moments de longueur, le récit est impeccablement mené du début à la fin, alternant avec brio entre séquences intenses et moments de détente, comme la pause balnéaire.
The Legend of Heroes: Trails to Azure révèle toute l’intensité de son histoire dans les derniers chapitres, marqués par une succession de temps forts, de révélations et de combats mémorables. Les joueurs familiers avec les titres « Trails of Cold Steel » reconnaîtront de nombreux événements mentionnés au fil des aventures de Rean, offrant un des développements narratifs les plus captivants de la série. En dépit d’un large éventail de personnages, le déroulement des événements reste fluide et captivant. Prenons l’exemple de Randy Orlando (notre favori, on ne le cache pas) dont le développement est particulièrement soigné, permettant de mieux comprendre son état d’esprit dans les jeux Cold Steel.
Un gameplay qui prend seulement un petit coup de burst
Evidemment, vous ne verrez pas énormément de nouveautés entre les deux opus. Il garde les mêmes qualités, mais également les mêmes défauts que l’on avait évoqué pour Trails From Zero, à savoir une absence de textes en français et un traitement inégal entre la version PS4 et les versions Switch et PC. On rappelle que le jeu sur consoles PlayStation est le même que celui sorti au Japon en 2020 tandis que les deux autres profitent des améliorations du moddeur Durante (de meilleures textures, de meilleurs sprites pour les personnages, l’ajout d’un chat log, des options pour changer la taille des éléments de l’interface et une meilleure stabilité du framerate).
L’essentiel des innovations réside dans le système de combat, dont certains éléments ont été intégrés dans les jeux Cold Steel, à l’exemple des « Master Quartz ». Ces derniers offrent la possibilité de personnaliser les capacités passives des membres de votre équipe. Par exemple, un Master Quartz peut augmenter l’efficacité des objets consommables. Au fur et à mesure de leur utilisation en combat, ils évoluent, renforçant ainsi les passifs existants et en débloquant de nouveaux.
La deuxième nouveauté majeure est l’ajout du système de Burst. Ce système se met en place quand vous infligez des dégâts et évitez d’en subir, remplissant ainsi une jauge. Une fois cette jauge pleine, vous pouvez l’activer pour offrir à votre équipe une série de tours « gratuits » consécutifs. Durant cette phase, les arts s’exécutent sans temps de préparation, permettant leur lancement immédiat et offrant l’opportunité de causer d’importants dégâts. Ce système peut changer le cours du jeu durant des instants cruciaux, mais exige que tous les membres de votre équipe soient en état de combattre, sans aucun K.O.
Cet ajout n’est vraiment pas de trop, surtout face à la multitude de boss redoutablement puissants que vous aurez à affronter. Le challenge est largement au rendez-vous et fera intervenir une maîtrise quasi-parfaite des possibilités du système de combat. Heureusement, pour les moins patients, Falcom vous permet de réduire la difficulté des boss après une défaite si vous le souhaitez. Il est regrettable que le jeu ne permette pas de réinitialiser un combat tout en ajustant les caractéristiques de notre équipe via les menus. Par exemple, il nous est arrivé de lancer involontairement un combat de boss avec une équipe gravement affaiblie. Après une défaite, il est impossible de se soigner à travers les menus pour retenter sa chance, contrairement à ce que proposent la plupart des JRPG.
Même si cela peut sembler anecdotique aujourd’hui, The Legend of Heroes: Trails to Azure a fait les choses en grand pour un titre initialement développé sur PSP avec de nombreuses cinématiques. Encore une fois, on salue le doublage japonais qui garde un jeu de qualité durant toute l’aventure.
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