The Lord of the Ring: Return to Moria est venu s’installer dans nos contrées sur PC et plus récemment sur consoles, avec pour héritage des jeux tout bonnement en deçà des attentes pour la licence du Seigneur des Anneaux, avec en tête de liste un certain Gollum.
De fait, cette nouvelle proposition dans l’univers de Tolkien est intrigante et intelligente car elle propose d’incarner un nain en solo ou en multijoueur, dans un jeu de type survie et d’action-aventure à la troisième personne dans les fameuses mines de la mort. Cependant, bien qu’intéressant sur le papier, le soft de Free Range Games subit d’énormes lacunes qui empêchent le titre de briller suffisamment pour être marquant, déjà que son héritage n’est pas glorieux.
Conditions de Test : Nous avons joué pendant une quinzaine d’heures à partir d’une version PC envoyée par l’éditeur, afin d’explorer la majeure partie des options que propose le titre.
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Return to Moria propose aux joueurs et aux joueuses de customiser leur nain avant de se lancer à l’aventure dans ce monde fictif et fantastique, à la reconquête des mines de la mort sur les traces d’une personnalité connue des nains, un certain Gimli, tentant de restaurer la Moria.
Sur le niveau de la customisation de nos nains, nous sommes sur une création de personnages tout à fait classique, nous n’avons pas des tonnes d’options de personnalisation mais ce que nous propose le titre est largement suffisant pour faire un nain barbu ou moustachu et virile.
Il faut dire que pour ce genre de jeu, ce n’est pas tant sur la customisation que nous l’attendons, mais bien sur l’aspect survie, exploration, et sur les propositions de construction qu’il contient. Malheureusement pour le cas de nos petits personnages, nous avons une proposition un peu bancale sur l’aspect survie et construction.
En effet, ne vous attendez pas à construire des bases comme sur ARK, Rust, The Forest ou tout autre jeu de survie car vous serez vite déçus. On peut bien, si on le souhaite, construire des campements avec des coffres, lits, forges, et tout ce qui compose ce genre de jeu. Cependant, on ne reste jamais longtemps au même endroit car le jeu nous pousse à explorer toujours davantage et on est forcé de tomber sur de nouveaux campements qui ne demandent qu’à être réparés, et à la fin on se retrouve avec des dizaines de bases à n’en plus finir.
Cela dit, on a bien la possibilité de construire des rampes, murs, portes, et plus, mais on est plus amené à les fabriquer pour mener à bien nos explorations, que pour bâtir des monuments. Malgré tout, une fois arrivé à un certain moment dans notre exploration, on sera amené à débloquer un schéma de craft permettant de fabriquer des points de téléportation permettant ainsi de “réunir” nos différents campements mais la proposition principale du titre repose plus sur la survie et l’exploration, ainsi que sur la montée en puissance que sur la construction.
Concernant le multijoueur, il est plus facile de le comparer à un jeu comme The Forest, ou sa suite Son of the Forest, que d’un ARK ou Rust, vu que Return to Moria ne propose que des petits serveurs en coopération, axés principalement sur le côté amical.
Toujours plus profond
The Lord of the Rings: Return to Moria axe principalement son gameplay sur l’exploration et aussi l’amélioration de notre nain. De fait, en explorant les différentes zones on va pouvoir trouver et débloquer de nouveaux crafts ainsi que de nouvelles armures et armes.
Mais ce n’est pas tout car vous ne pouvez pas rester dans la première zone si vous voulez découvrir le potentiel du jeu. En effet, comme dit en amont le soft force les joueurs et joueuses à explorer jusqu’à atteindre les fameuses mines de la Moria.
Cependant, pour aller en corrélation avec nos dires plus haut, certaines zones vous demanderont une pioche de plus haut niveau pour pouvoir creuser toujours plus profond. Par ailleurs, le jeu vous guide en ce sens avec une succession de quête qui mène notamment à une grande forge que vous devez réparer pour obtenir de nouvelles améliorations et schémas. De plus, plusieurs éléments du même style que la grande forge vous demanderont de les réparer comme par exemple, un monte charge pour descendre toujours plus profond dans les mines.
Bien que ces structures à réparer permettent de donner un pseudo objectif au joueur et à la joueuse, au final nous revenons toujours au même point où la survie ne se résume uniquement à avancer bêtement, réparer, et se battre. Ce n’est clairement pas sur ce titre que nous verrons des constructions hors du communs et c’est bien dommage car à l’annonce du soft on s’imaginer déjà faire des villages suspendus au-dessus de la Moria.
C’est redondant et vraiment en retard
Malheureusement, le titre est en retard techniquement, on a le droit à des animations et des graphismes qui datent, tout comme l’HUD qui fait amateur, et des séquences de combats qui ne donnent pas envie de se battre tant ils sont soporifiques. De plus, la bande-son est relativement absente, ou du moins oubliable, et l’intelligence artificielle est complètement aux fraises.
Cela dit, le seul moment où la musique se déclenche c’est lorsque nous changeons de cycle entre le jour et la nuit, mais également par le biais d’une feature intéressante où votre nain peut se mettre à chanter lorsqu’il est en train de miner afin de recevoir un petit buff temporaire lors de sa session minage.
Par contre, en ce qui concerne l’optimisation du jeu, de notre côté nous n’avons pas été en face à des plantages, ou des chutes d’images par seconde avec notre RTX 3060 et AMZ Ryzen 7 5800x. De plus, aucun bug à signaler sur nos radars qui auraient pu entacher la progression ou notre plaisir de jouer, enfin, le jeu le fait déjà tout seul.
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