Ce mois de juin 2018 a tout pour plaire. En effet, les sorties successives de Warhammer 40.000 : Inquisitor – Martyr, BlazBlue Cross Tag Battle ou encore Mario Tennis Aces promettent de belles choses. Néanmoins, notre attention n’est, pour l’instant, pas tournée vers ces différents titres. Aujourd’hui, nous allons plutôt nous intéresser à un soft plus discret, et au public moins large. Ainsi, c’est vers le « JRPG » The Lost Child, publié par NIS America, que nous tournons le regard. Réservé dans sa campagne de communication, du moins chez nous, la production de Kadokawa Games n’en reste pas moins intéressante à analyser. Que nous réserve donc cette œuvre nippone ? Et surtout, vaut-elle le détour ?
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ToggleUn homme élu de Dieu
Rapidement, The Lost Child vous plongera dans une aventure intrigante et pleine de mystères. Alors qu’un démon vous pousse sur des rails de métro, une jeune femme vous sauve et vous remet une valise. Cette valise, remise par l’illustre inconnue, vous permettra de découvrir moult choses dont vous n’aviez pas idée de l’existence.
Le titre de Kadokawa Games prend place dans la ville de Tokyo. Votre premier contact avec le jeu est votre personnage, Hayato, menant une enquête dans une station de métro de ladite ville. Vous êtes journaliste, spécialisé dans l’occulte, et enquêtez sur une étrange histoire de suicides. Plusieurs personnes sont, en effet, décédées en se jetant sous le transport en commun. Mais, comme le stipule le paragraphe ci-avant, vous remarquerez très vite qu’il s’agit de tout autre chose. De quelque chose de bien plus complexes qu’il n’y paraît.
Suite à sa rencontre avec l’étrange femme qui lui sauva la vie, Hayato se donne comme objectif de comprendre ce phénomène. Ainsi, il se lance dans en quête d’indices, pour honorer les âmes des défunts. Et, ne vous leurrez pas, cette réponse n’interviendra qu’après de nombreuses dizaines d’heures de jeux, car le contenu du titre est tout bonnement… gargantuesque…
The Lost Child, noble concurrent ?
S’il ne fallait dire qu’une chose, ce serait que l’histoire est très agréable à parcourir. L’écriture scénaristique est de qualité et, sans ennuyer, parvient à traiter chaque sujet en profondeur. Le seul véritable bémol de la narration reste les quelques inspirations fortement ressenties. Néanmoins, la manière dont les thèmes sont abordés et la façon dont ils sont creusés permettent une véritable évolution des connaissances du joueur sur l’univers.
De plus, chaque élément tournant autour du christianisme, qui est un point crucial du développement du jeu, est dépeint et approprié avec brio. Ainsi, tant Lucifer que Michaël sont proposés avec suffisamment de détails pour respecter les écrits saints, tout en permettant une prise de liberté capable de rendre leur participation à l’intrigue plausible et intéressante.
N’en déplaise à certains, n’oubliez pas qu’il s’agit avant tout d’un « Dungeon Crawler ». De ce fait, la narration sert avant tout de fondations. Bien qu’elle reste d’une qualité indéniable, elle ne suffira pas à vous donner l’envie de continuer à travers pléthores de donjons sans fins si le genre ne vous sied guère.
Ainsi, mieux vaut passer votre route si l’exploration case par case n’est pas votre fort. Il en va de même si les combats au tour par tour vous donnent de l’urticaire. Surtout que ces derniers ne revêtent d’aspect stratégique qu’à de très rares occasions. Chaque situation critique pouvant être tournée à votre avantage sans trop de difficulté, pour peu que vous réfléchissiez avant de vous plonger dans la mêlée. En effet, The Lost Child ne brille pas par sa difficulté.
Combats, donjons ? Un goût de déjà-vu !
Durant votre progression à travers Tokyo, vous serez confronté à des phases empruntes au genre Visual Novel. Par contre, vos possibilités de choix durant les dialogues seront très limitées, et n’impacteront pas la trame principale. Pour ce qui est des donjons, vous pourrez les explorer à la première personne, passant de case en case, de pièce en pièce. Ces derniers seront affreusement vides, et les seules coupures qu’il y aura seront les quelques rares escarmouches avec des monstres. Ces phases en 3D ne renforcent pas le soft, qui paraît, malgré sa durée de vie impressionnante, particulièrement fade.
Le vrai problème, c’est que ces donjons peuvent être très grands. Et, puisqu’ils sont composés de plusieurs étages, semblent interminables. Pour ne rien arranger, ce ne sont pas les multiples allers et retours que vous devrez effectuer pour changer un simple levier de position entre deux extrêmes de la carte qui vont aider à résoudre ce problème. Sans oublier l’aspect graphique, qui fait passer le jeu pour une production de la génération précédente.
Enfin, parlons des combats de boss, qui permettent une réflexion et une implication plus importante de la part du joueur. En effet, contrairement aux combats lambda, les boss vont se présenter comme un petit défi dans votre parcours. Vos compagnons astraux devront, par ailleurs, être boosté à leur maximum afin de tenir la distance contre ces adversaires, très coriaces.
Pour augmenter le niveau de vos compagnons astraux, vous devrez utiliser un peu de votre karma, dont il existe trois sortes. Bon, mauvais ou mitigé, voilà les trois types de karmas disponibles. Ce karma s’acquière via les combats, ou en répondant à des questions lors des dialogues.
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