17 ans après sa parution, The Rumble Fish 2 fait son retour et s’offre une distribution internationale pour l’occasion. Initialement sorti sur Arcade en 2005, le titre fait suite à un premier opus parut un an plus tôt sur PlayStation 2. Aux mains de l’éditeur Sammy, cette suite est maintenant disponible sur nos consoles pour cette fin d’année. Reprenant les bases des jeux de combats qui l’ont précédé, le soft est développé par le réputé personnel de Dimps. Connu pour la licence Dragon Ball Z : Budokai, entre autres.
Le studio a également participé au développement de Street Fighter x Tekken, Street Fighter V et le très attendu Street Fighter 6, ou encore Dragon Ball Xenoverse. Une équipe expérimentée au service d’une licence relativement méconnue par chez nous, malgré d’intéressantes spécificités. Dans l’attente de Garou 2, annoncé par SNK, morceau emblématique du genre, il ne fait pas de mal de se replonger dans du combat old school. Car dans le versus fighting, il est possible de briller peu importe son ancienneté.
Condition de test : Nous avons joué une quinzaine d’heures sur PS4, de quoi tester les modes de jeu et faire un tour du roster.
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The Rumble Fish 2 est donc la ressortie d’un jeu de 2005. Un choix qui devrait ravir les fans de la licence, tandis que pour ceux qui la découvrent, cela peut être compliqué à appréhender. Que ce soit dans ses visuels ou dans son lore totalement sous-exploité, pratique répandue dans le genre à ses débuts, le soft de Dimps n’est pas des plus accueillants pour le nouveau venu. Pourtant, la cinématique animée servant d’introduction a le mérite de faire son effet. Néanmoins, il faut l’avouer, l’esthétique n’est clairement pas l’atout de la licence. Si l’on peut aisément outrepasser des menus peu élégants, difficile de ne pas ressentir le manque de vie criant des arrière-plans 3D constituant les arènes.
Les décors peinent à convaincre et à marquer, devenant bien vite oubliables. Alors que les personnages sont plutôt réussis dans leur modélisation et animations. Là où ces derniers fautent, du moins pour nous, c’est sur le chara design général que nous trouvons bien trop banal. Il y a un manque de charisme et de personnalité évident dans le roster, et ce malgré un nombre restreint de combattants. De surcroît, l’univers de The Rumble Fish 2 ne s’impose pas à nous comme ce peut être le cas dans d’autres franchises, que ce soit Guilty Gear, Darkstalkers ou King of Fighters. Aucunement une main tendue pour se prendre d’affection pour un protagoniste.
Ces manquement sont assez dommageables pour nous. En effet, l’esthétique d’un jeu de combat est importante pour attirer les joueurs et joueuses. Que ce ne soit qu’une question de goûts et de couleurs, c’est en partie vrai, parce que dans les faits ça joue d’une façon ou d’une autre. Si, de plus, il est possible d’avoir un lore construit autour, porté par une narration aussi simple soit elle, les chances de perdurer dans le temps seront plus viables. L’OST pourra au moins distiller quelques morceaux plaisants et pour apporter un peu d’atmosphère. Bien que nos oreilles préfèrent tout de même la partition de The Rumble Fish premier du nom.
Never Back Down
Les défauts soulevés le sont réellement qu’en fonction du public et des attentes de chacun lorsqu’il joue à un jeu de combat. Si vous n’avez d’yeux que pour le gameplay, Dimps vous réserve de bonnes surprises. De manière générale, l’apprentissage d’un titre du genre demande de l’investissement en temps. The Rumble Fish 2 n’échappe pas à la règle, même s’il se montre plus facile à prendre en main que bon nombre de ses influences, et concurrents, 2D. Maîtriser pleinement le gameplay n’est pas aisé, mais hormis les manipulations à exécuter, rien n’est vraiment bien complexe. On progresse rapidement, parce que c’est intuitif.
Ceci étant dit, si ce n’est pour apprendre la liste de mouvements et les spécificités de votre personnage, le mode entraînement n’aura aucun apprentissage ni exercice à vous enseigner. Il faut se contenter des indications lors des chargements. Un effort qui aurait été appréciable, d’autant plus pour consolider un contenu solo décevant. Décevant, parce qu’à part une galerie pour profiter d’illustration à débloquer et un mode survie toujours appréciable, le mode arcade de The Rumble Fish 2 ne vaut pas grand-chose. Le choix d’une narration au second plan et d’un univers ne s’installant jamais, rend son entreprise peu engageante.
Les fonctionnalités en ligne sont sommaires, avec seulement des affrontements basiques. Nous n’avons pas pu profiter du online mais le rollback netcode devrait être présent pour fluidifier les affrontements. C’est un peu dommage de ne pas proposer plus, sachant que le contenu solo est peu présent, mais en définitive, il s’agit bien d’un jeu de 2005, ancré dans la dynamique du jeu de combat des 90’s. De quoi dérouter, pourtant cela confère un charme à The Rumble Fish 2. Car malgré nos critiques sur les visuels, il faut avouer que l’animation, imparfaites, jouit quand même d’une certaine élégance. Au point d’avoir des combattants subissant des dommages sur leur corps et/ou vêtements
Cela est rendu possible grâce au Multi Join Sprite qui permet d’avoir des sprites formés de plusieurs parties différentes. Parti pris qui fonctionne très bien, si ce n’est lors de certains mouvements qui peuvent perdent en naturels. Rien de foncièrement gênant cela dit. De quoi sortir du lot sur ce point, avant de constater, manette en main, que le soft possède une richesse des plus intéressantes. Quand bien même les problèmes relevés sur la forme, sur le fond le jeu des studios est relativement solide. Le titre se joue à cinq boutons, avec une esquive et quatre boutons d’attaque correspondant à chaque membre.
Flashpoint
Si la garde est bien sur arrière, à l’instar de Darkstalkers elle est aussi réalisable dans les airs, comme il est permis d’esquiver au sol ou après un saut. De quoi garantir du dynamisme au combat, de surcroît si l’on ajoute les autres mécaniques propres à The Rumble Fish 2. A savoir, les deux jauges de puissance bien distinctes. L’une sert aux offensives, se remplissant en frappant l’ennemi, tandis que la seconde, pour la défense, s’alimente via les coups reçus. Chacune étant segmentée en plusieurs parties, il est possible de cramer des portions pour user de techniques spécifiques.
On peut ainsi exécuter des attaques avancées, qui annulent la possibilité de riposte adverse pour le rusher et lui asséner un combo à rallonge, ou encore ralentir l’opposant. La jauge défensive servira surtout pour les récupérations rapides, ainsi que pour casser un combo moyennant une moitié de barre. Enfin, une attaque spéciale usant l’intégralité d’une barre est aussi disponible, en plus du Critical Art, qui nécessite d’avoir ses deux jauges pleines. Pour nous, dans l’ensemble, la panoplie de coups aurait pu être plus conséquente, mais force est de constater que la richesse des mécaniques est suffisante pour expérimenter pas mal de choses.
Le casting de combattant est aussi exemplaire dans sa diversité, avec des styles variés et sans réelle redite. Il y a de quoi plaire à divers profils de joueurs, joueuses. On pestera contre le petit manque d’excentricité dans les gameplay, dont trop peu de personnages se révèlent atypiques. C’était une occasion de caractériser plus nettement les protagonistes. L’important étant que The Rumble Fish 2 propose de bonnes sensations manettes en main, il faut voir le système d’esquive et le côté punchy des joutes. De plus, la mécanique à deux barres est une réussite, offrant une dimension stratégique fortement prononcée. Peu importe la situation de jeu, il semble que l’on puisse quasi toujours s’en sortir.
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