The Star Named EOS est une petite production Taiwanaise débarquant cet été. Développé par Silver Lining, dont c’est la toute première production, ce jeu d’énigmes narratif a pour thème la photographie. Le jeu est touchant, mais reste imparfait sur pas mal de points…
Conditions de test : Nous avons terminé l’histoire de The Star Named EOS en 4h de jeu. Le titre a été testé sur PC avec 32Go de RAM, une RTX 3070 et un i5-12400 (2.50 GHz).
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ToggleDei à la recherche de sa mère et ses souvenirs
The Star Named EOS dispose d’une trame narrative qui se veut énigmatique jusqu’au bout, et cela marche plus ou moins. Vous incarnez Dei, un jeune photographe à la recherche de ses souvenirs mais également de sa mère, qui a disparu du jour au lendemain. Ce qu’il lui reste, ce sont des lettres d’elle qu’il découvrira au fil du jeu, mais aussi des photos souvenirs que sa maman lui envoyait au cours de son enfance. Vous l’aurez compris, notre héros aura pour objectif de recoller les morceaux, pour ainsi découvrir le mystérieux secret de sa disparition.
Sans trop en dire, l’histoire contée dans The Star Named EOS est une pure réussite. En plus d’un thème de la photographie traité avec beaucoup de nostalgie et de philosophie, le soft dispose ici d’un récit bien rôdé en matière d’écriture, et les révélations se font étape par étape, jusqu’à un twist final fort touchant.
Bien que l’écriture soit bien ficelée, des soucis subsistent hélas dans certains éléments de la narration. Entre une mystérieuse protagoniste qui arrive comme un cheveu sur la soupe et des choix de dialogue sous-exploités, c’est vraiment dommage. D’autant que le jeu a pourtant des idées de mise en scène avec des décors qui changent au fil de l’aventure, et qui arrivent justement à nous donner une toute autre vision de l’histoire de The Star Named EOS. Cependant, le soft aura parfois tendance à tomber un peu trop dans la facilité sur certaines situations.
Qu’à cela ne tienne, la direction artistique du soft est quand même très soignée. En plus de s’inspirer largement de l’animation japonaise (plus précisément le studio Ghibli), via des cinématiques qui donnent un cachet au titre, ce sont les environnements qui en jettent. Les tableau visités sont dessinés à la manière de peintures, et il faut dire que l’habillage est franchement réussi. Même si nous pourrons reprocher un manque de diversité sur les panoramas, le travail fourni par le studio, dont c’est la première production, est plutôt saisissant.
Des énigmes aussi chill que gratifiantes, avec des écueils
Dans son gameplay pur jus, The Star Named EOS se la joue point and click en vue subjective, et à la sauce énigmes à résoudre. Effectivement, vous serez plongé à chaque fois dans des décors différents, dans lesquels il faudra résoudre des énigmes et récolter les objets nécessaire pour reproduire avec exactitude les photos souvenirs de la mère de Dei. Il faut bien avouer que si la boucle de gameplay s’avère répétitive avec quelques puzzles qui ont tendance à un peu se répéter, sachez que ce n’est pas forcément le cas des énigmes qui, elles, parviennent à se diversifier.
La majeure partie du temps, étant donné que vous êtes immobile, vous devrez très souvent tourner la caméra, observer l’environnement dans lequel vous êtes, et interagir avec certains éléments du décors. Cela peut vous permettre de trouver une feuille avec des éléments vous donnant des indices ou bien des livres, permettant de trouver par exemple la combinaison d’un coffre. Le soft va aussi un peu plus loin en proposant également de vrais puzzles à résoudre, dont l’accomplissement déverrouille un mécanisme et offre un objet à utiliser à un certain endroit.
Cela reste classique dans l’exécution, même si le titre tire son épingle du jeu avec l’utilisation de l’appareil photo. Récupéré dès les premières minutes du jeu, ce bel outil qui vous servira à prendre des clichés comme bon vous semble aidera aussi pour les divers puzzles. Il y aura même un passage où son utilisation sera cruciale pour révéler certains éléments invisibles à l’œil nu. Qui plus est, ce sera quelquefois l’élément déclencheur des tableaux suivants, une fois que vous avez enfin pris le cliché correspondant à la photo souvenir de la maman de Dei.
Parmi les petits écueils à noter, il y aura toutefois l’utilisation très succincte de l’inventaire, mais également l’irrégularité de la qualité des énigmes. En effet, l’inventaire en jeu est super simpliste, et n’est finalement que très accessoire. Cela aurait pu être mieux travaillé, au même titre que les ultimes énigmes que nous avons trouvé globalement un peu bâclées.
Sans trop en dire une fois encore, il est frustrant de voir que les développeurs n’ont parfois pas pensé à accentuer certains indices, afin que l’on puisse deviner rapidement où aller voire où cliquer, plutôt que de passer 5 minutes à chercher. En clair, The Star Named EOS est parfois brillant dans la pratique, mais également très maladroit dans certains puzzles qui méritaient mieux.
Graphismes chatoyants, bande-son mélancolique
Techniquement parlant, The Star Named EOS fait un boulot honnête pour une première production de la part du studio taiwanais Silver Lining. Comme évoqué plus haut avec sa direction artistique solaire, le titre offre une belle palette de couleurs, et un niveau de détails fascinant sur chaque tableau. De plus, le jeu est doté d’une optimisation aux petits oignons, mais également d’une performance graphique globale qui fait plaisir. Bien évidemment, cela reste limité quelque part certes, mais ne boudons pas notre plaisir devant son habillage rayonnant.
Pour la bande-son enfin, c’est honorable sans non plus nous faire tomber de notre chaise. Les doublages japonais comme anglais sont de bonne facture, et puis les musiques sont reposantes. Elles s’accordent assez bien avec le thème de chaque décor, bien que nous en attendions peut-être un peu plus pour nous prendre plus aux tripes. Cela a été parfois le cas, mais trop peu à notre goût.
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