Décidément, septembre est un mois clairement surchargé en sorties, mais nous aurions tort d’oublier la sortie officielle de The Surge 2 en ce 24 septembre sur PC, PS4 et Xbox One. Suite du premier volet qui n’était quand même pas exempt de défauts, ce second volet, qui nous met aux commandes d’un personnage totalement créé et plongé dans une ville de Jericho City qui se meurt. Et pour être franc avec vous, la production de Deck 13 surpasse clairement son prédécesseur, et vous allez vite comprendre pourquoi dans ce test.
Conditions de test : Nous avons fini le jeu en environ 25h sur PC, sans faire toutes les quêtes annexes. Le jeu tournait sur 16go de ram, une GTX 1070, et un intel core i5 7e génération cadencé à 3.8 ghz.
Sommaire
ToggleLe soulèvement des nanites
Pour ceux qui ne le savaient pas encore, The Surge 2 se passe seulement deux mois après les événements du premier opus. Suite au crash d’un avion, notre héros se réveille donc deux mois plus tard dans une prison. Celle-ci est désormais sens dessus dessous à cause des nanites lâchées dans la nature. Notre protagoniste fraîchement créé va devoir découvrir ce qu’il s’y trame, tout en tentant de purifier ce mal grandissant dans la ville de Jericho City.
Soit dit en passant, on notera bien évidemment qu’un éditeur de personnage est de la partie. On peut choisir son sexe, changer pas mal de choses sur le visage, et choisir sa tenue via six modèles. C’est également le nombre de modèles prédéfinis que nous aurons en homme et femme. Qu’on se le dise, cet éditeur de personnage restera plus que limité par rapport à ce qui se fait dans les autres productions. Car en regardant de plus près, on ne pourra que changer le visage sur pas mal d’aspects entre la chevelure, le type de nez, et j’en passe.
D’ores et déjà, The Surge 2 propose incontestablement une narration légèrement plus intéressante que son aîné. En effet, le ville de Jericho City nous fait faire la connaissance de pas mal de factions. Nous aurons celle du gouvernement, les enfants de l’étincelle s’apparentant à une secte ainsi que les chasseurs, faisant office de mercenaires, et tentant de contenir et éradiquer la menace en place.
Très clairement, Deck 13 a apporté indéniablement un soin tout particulier au lore de The Surge 2. Effectivement, et notamment grâce aux divers audios, on en apprend un peu plus sur ces fameuses factions, que ce soit dans les conflits internes comme leur psychologie. On apprécie tout particulièrement d’en apprendre également plus sur Warren, le héros du premier volet. Mais pour le reste, force est de constater que le scénario reste relativement classique et prévisible.
Il y a au passage quelques petits choix de dialogues avec certains PNJ. Ils ont le mérite d’être là mais par contre, il n’y a pas véritablement de choix qui changent quoi que ce soit. En effet, la seule conséquence sera de bousiller une quête annexe rien qu’en tuant certains PNJ. Autant dire que les conséquences ne sont que trop minimes… Notez cependant que le soft dispose bel et bien de deux fins via un choix de dialogues à deux réponses possibles.
C’est donc exactement la même chose que The Surge premier du nom. Dommage que les développeurs n’aient pas fait un tout petit effort pour permettre encore plus de fins travaillées pour The Surge 2, ce qui aurait été grandement intéressant. Néanmoins, on se consolera avec une fin secrète à obtenir via une mission secondaire en particulier.
Tous les chemins mènent à Jericho City
Un autre aspect qui frappe dans The Surge 2, ce sera sa variété. Fini les décors industriels voire fades du premier volet et place à une ville mourante, des jardins verdoyants, mais aussi un port où siège la secte des enfants de l’étincelle, et j’en passe. Le titre n’est pas avare en variété, et la volonté des développeurs de faire mieux que son prédécesseur se ressent.
On peut notamment le voir avec la verticalité que propose le titre dans son level-design, qui aura aussi le don de se métamorphoser en fil du jeu. En clair, dans sa construction globale, le bébé de Deck 13 a appris de ses erreurs du passé. Sa construction est clairement aux petits oignons. Nous aurons toujours ces petits raccourcis de-ci de-là à débloquer afin de progresser à tâtons, comme on peut le faire dans un bon vieux Dark Souls en l’occurrence.
The Surge 2 a aussi subi une amélioration considérable dans son gameplay. En effet, le feeling global est désormais plus dynamique, nerveux, souple et surtout plus percutant dans les coups donnés. On retrouve encore cette possibilité de réaliser des exécutions en tranchant le membre tant convoité, et dénicher votre plan d’armure du membre en question. Le verrouillage des ennemis est meilleur et plus intuitif, au détriment en revanche d’une caméra qui part parfois en vrille.
Niveau contenu et difficulté, le titre s’est mieux étoffé comparé à son aîné. On retrouve des armes encore plus variées, et il y en aura pour tous les goûts. Entre des défibrillateurs, des doubles haches ou encore de simples bâtons, le soft propose une belle panoplie d’armes à nous en faire tourner la tête. Et même au niveau de sa difficulté le tout est plus équilibré, et il faudra vous en prendre à vous-même quand vous mourrez sur un mob voire un boss. De ce côté-là, c’est vraiment du tout bon. Le soft a eu aussi raison de miser sur un bestiaire plus riche
Indéniablement, si on retrouve quelques ennemis du premier opus, on ressent une bouffée d’air frais à rencontrer de nouveaux ennemis. Nous aurons d’ailleurs les chasseurs, ces ennemis qui prennent un malin plaisir à se rendre invisible pour nous attaquer par surprise, comme les soldats du gouvernement, et leur pétoire et bouclier pour nous rendre la vie dure.
En sus, le drone nous sert enfin à quelque chose. Le bougre pourra vous être d’une grande aide dans les combats et vous sortir de situations fâcheuses. En effet, notre drone pourra récupérer au cours de notre progression quelques armes à feu, récupérées sur certains ennemis ou boss. Cela donnera pour le coup une belle variété d’armes à son actif, voire des grenades IEM pour déverrouiller certains passages auparavant inaccessibles pour notre héros.
Quelques nouveautés bienvenues dans The Surge 2
Ce second opus innove en proposant enfin des dégâts élémentaires. Entre les dégâts de feu, nano, poison voire électricité, The Surge 2 a l’intelligence de proposer cette feature pour donner de la fraîcheur à son gameplay. Cela permettra de ce fait de se forcer à trouver le moindre point faible sur chaque ennemi au niveau des éléments.
La parade directionnelle est aussi l’une des nouveautés de The Surge 2. Si on pouvait juste parader dans le premier volet, sachez que nous pouvons désormais utiliser cette parade directionnelle pour contrer notre adversaire. Un peu à la manière d’un For Honor, ce système vous demande de parer, et de contrer dans le bonne direction au bon moment. Par la suite, cela vous permet d’enchaîner l’ennemi, et de lui faire des dégâts considérables.
Cette mécanique est bienvenue, bien qu’elle soit approximative voire useless contre certains boss. Justement concernant les boss, le nombre a considérablement augmenté dans The Surge 2. Ils sont toujours tendus, et avec un pattern à apprendre pour chacun pour mieux les aborder. La plupart seront relativement imposants, et avec un design franchement réussi. Concrètement, Deck 13 s’est amélioré avec brio. Par contre, on lui reprochera de proposer quelques boss « remplissages », mais rien de bien méchant ceci dit.
L’interface se dote également d’une retouche non négligeable. Désormais, vous avez la station médicale qui regroupe tout. Le premier volet était assez éparpillé de ce côté-là, mais sachez que désormais, tout ce qui est amélioration du noyau d’énergie, fabrication et amélioration est regroupé pour plus de clarté. Le système est le même que le premier opus, et reste plus clair et bien huilé dans son ensemble.
On peut toujours utiliser nos pièces détachées durement acquises pour améliorer notre noyau d’énergie. Et en guise de nouveautés, nous gagnerons deux points de compétences à chaque amélioration de notre noyau. Ces derniers seront à répartir sur santé, endurance et énergie, pour augmenter l’une de ces jauges. Pour le reste, soit l’amélioration et la fabrication, c’est similaire au premier volet. On utilise les membres de nos ennemis récupérés ainsi que nos pièces détachées pour fabriquer ou améliorer nos armes, armures ou implants.
Concrètement, ce second volet consolide littéralement les bases du premier The Surge, en proposant un système de jeu solide et agréable. En revanche, l’inventaire reste encore un peu bordélique, même si un système de boutique dans certaines zones permet de revendre vos armures inutiles ou acheter de nouveaux implants ou munitions pour votre drone. Concernant l’interface générale de notre personnage, elle n’a pas vraiment subi de grands chamboulements. Ce qui fait que les joueurs du premier opus devraient s’y retrouver instantanément.
En ingame, tout ce qui est barre de vie, endurance et énergie se retrouvent ce coup-ci tout en bas de l’écran au milieu. C’est globalement un peu plus intuitif pour le coup, comme dans la navigation, clairement plaisante manette en main.
Une surcouche online classique et anecdotique
On notera également une petite surcouche online, un peu à la manière d’un Dark Souls. Celui-ci prend la forme non pas de messages concis, mais de tags à poser via notre drone, ce qui apporte une petite dimension connectée sympathique pour aider ou induire le joueur en erreur. Il y a aussi la possibilité d’aimer le tag en question, et il faut dire que le système est propre à l’univers, ce qui n’est pas plus mal.
Bien entendu, on est d’accord que cette feature reste anecdotique dans l’esprit. Notez que cette surcouche online nous permet de poser avec notre drone notre propre bannière, ce qui donnera aux joueurs quelques récompenses en pièces détachées si le bougre la trouve.
Un système de nemesis est aussi en place. Quand vous mourrez, votre corps se transforme en ennemi vengeur contrôlé par l’IA et qui viendra enquiquiner un autre joueur. Une fois qu’il aura tué cet ennemi vengeur, cela lui rapportera pas mal de récompenses, et vous serez enfin vengé. Ce système de PvP indirect est intéressant dans l’idée, mais peu exploité et plutôt inintéressant car vous n’y prêterez que trop peu d’attention.
Au niveau de sa durée de vie, The Surge 2 est similaire à son prédécesseur. Il faudra 25 voire 30h pour les plus lents afin de venir à bout du soft. Bien entendu, cette durée de vie ne compte pas forcément toutes les quêtes annexes qu’il y a à faire dans le soft. On peut donc rallonger la durée de vie à quelques heures en plus. Sachez néanmoins qu’il y a de la rejouabilité avec du new game+, pour y découvrir le seconde fin si vous le désirez.
Une optimisation discutable
Côté graphismes, The Surge 2 reste plutôt joli. C’est évidemment le même moteur graphique que son aîné, avec une amélioration visuelle notable. Les textures sont en globalité de bonne qualité, avec tantôt quelques effets de lumière assez agréables. On appréciera quelques arrière-plans vachement sympas à regarder, et le jeu reste globalement propre techniquement parlant. Les animations sont aussi plutôt bonnes, même si on lui reprochera pas mal de bugs de collisions de-ci de-là.
En revanche, le jeu est un peu foireux niveau optimisation sur PC. En mettant les paramètres graphiques à fond les ballons, le jeu aura à certains passage du moins, tendance à ramer quand il y a trop de choses à afficher. Et pourtant on vous rassure, nos drivers étaient bien à jour lors du test, et notre bécane dépassait largement les configurations recommandées.
Dommage que Deck 13 n’ait pas peaufiné cet aspect-là sur PC. Bien entendu, il est évident que le titre devrait être un peu plus fluide sur PS4 Pro et Xbox One X, du moins on l’espère. Cela fait donc un peu tâche, d’autant que le titre arrive à sortir son épingle du jeu graphiquement parlant de base.
Enfin pour la bande-son, il y a du mieux. The Surge 2 a clairement fait des efforts au niveau des musiques. Si nous ressentons encore des thèmes moins marquants, le titre arrive quand même à nous proposer des musiques un peu plus marquantes et plus chouettes que son prédécesseur. Mission presque accomplie donc, et à savoir que les doublages seront cette fois-ci uniquement en V.O. contrairement à son aîné. Mais il n’empêche que l’acting est bougrement bon donc nous passerons outre ce point-là, étant donné qu’il est sous-titré en français de toute façon.
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