Arte, en collaboration avec le studio français La Belle Games, a décidé de faire revivre un mythe légendaire avec The Wanderer : Frankenstein’s Creature. Comme le nom du jeu l’indique, le soft va tout simplement revisiter cette créature de Frankenstein imaginée par une certaine Mary Shelley. Le jeu nous avait globalement emballé dans notre preview, et le charme opère toujours dans ce test du titre final, disponible en ce 31 octobre sur PC.
Conditions de test : Nous avons terminé une première fois The Wanderer : Frankenstein’s Creature en 1h40 de jeu environ. Cela nous a permis de recommencer une seconde fois le jeu, afin de constater qu’il y aura bel et bien plusieurs fins différentes, avec pas mal de variantes. Le titre a été testé sur la version PC, soit la seule mouture disponible à l’heure actuelle en attendant les versions iOS, Android et Switch.
Dans la peau de la créature de Frankenstein
Pour le scénario de The Wanderer : Frankenstein’s Creature, il va être concrètement très simple. En effet, vous incarnerez la créature de Frankenstein, qui va vivre un périple pour le moins houleux. D’une laideur sans nom, ce dernier va tenter tant bien que mal de se faire accepter par les humains qu’il croisera dans son aventure. En sus, le bougre va tenter aussi d’y retrouver son propre créateur, Victor Frankenstein.
C’est comme ça que se déroulera le scénario globalement, avec pas mal de passages clés et quelques surprises intéressantes. Cette version totalement revisitée de Mary Shelley est tout simplement soignée, et permet de retrouver un point de vue de la créature bien traité et amené. D’ailleurs, on finit directement par s’attacher à elle, jusqu’à éprouver une empathie forte vis-à-vis de sa souffrance d’être rejetée par tout le monde à cause de sa laideur.
En somme, The Wanderer : Frankenstein’s Creature dispose d’énormément de qualité dans la narration, terriblement captivante. Sachez qu’il y a aussi des choix qui vont directement influencer la fin du jeu, en bien comme en mal. Nous avons pu en voir concrètement deux sur les trois, et elles sont clairement travaillées. C’est une bonne chose en somme, car cela force le joueur à refaire le soft, et y voir les diverses conséquences en fonction de vos choix voire actions. Cela dit, on regrette que certains choix de dialogues n’amènent pas à des conséquences plus concrètes…
Pour le reste, on sera en tout cas émerveillé par la qualité graphique et artistique du titre. Les panoramas tout en gouache et aquarelle sont saisissantes de beauté et de détails. En clair, le soft s’apparente à une belle peinture vivante agréable pour la rétine. Les décors sont qui plus est variés, colorés, et donnent un charme singulier et somptueux à la production de La Belle Games.
Petite ombre au tableau, ce sera quelques textures qui ont quelquefois des ratés, sont un peu floues, et les animations manquent de peaufinage. Mais cependant, rien d’alarmant pour autant. A part ça, le tout est plutôt fluide, sauf légèrement sur le dernier tableau.
Un gameplay sans prise de tête et efficace
Si vous cherchez un gameplay accessible dans The Wanderer : Frankenstein’s Creature, vous frappez à la bonne porte. En effet, le bébé de La Belle Games se joue uniquement à la souris pour déplacer notre personnage, à la manière d’un point’n’click. C’est donc plutôt intuitif, même si quelques petites imprécisions subsistent quand il s’agit de faire bouger notre créature d’un endroit à un autre. Qui plus est, cette dernière est quand même relativement lente… Ceci dit, cela ne ternit en rien l’expérience et plaisir de jeu car le reste du temps, cela reste très jouable.
Au niveau des séquences de jeu, le soft nous met en face d’un mélange réussi entre choix de dialogues, puzzles mais aussi de narration linéaire. A chaque tableau, vous devrez soit déplacer votre personnage pour assister au côté narratif du titre, résoudre des petits puzzles variés pour passer à la suite de la progression, voire répondre à des personnages via des choix de dialogue quand on vous le demandera.
Qu’on se le dise d’ores et déjà, la plupart des puzzles sont certes variés, mais n’en restent pas moins d’une facilité déconcertante dans l’ensemble. De reproduire des couleurs, en passant par des petits mini-jeux à réaliser au clavier/souris ou encore replacer des objets aux bons endroits, c’est pour le moins classique et sans véritable challenge.
Néanmoins, on salut l’effort du studio pour tenter de varier les puzzles, et se rattrape sur les nombreux choix – choisir de riposter ou fuir des villageois qui veulent votre peau, ces derniers vous prenant pour le diable votre personnage -, qui auront de sévères influences à la fin du jeu. Difficile d’en dire plus sur le jeu en seulement 1h40 de jeu, qui est la durée de vie du titre. Cela dit, le titre se dote au moins d’une rejouabilité pour découvrir les autres fins. On espère juste que le titre ne sera pas vendu à 14,99 €, ce qui pourrait être cher payé vu la durée de vie.
On termine avec un point véritablement époustouflant, soit la bande-son du jeu. Le jeu vous demandera d’utiliser un casque pour y jouer, et c’est pas pour rien. Car qu’on se le dise, les musiques jouées en général au piano et au violoncelle prennent aux tripes. De plus, elles s’incorporent parfaitement bien avec les moments tendus, calmes ou tout simplement de terreur.
Tout est aux petits oignons, et notez qu’évidemment, The Wanderer : Frankenstein’s Creature est dénué de doublages, juste de textes à lire. En somme, si vous vous essayez au titre, jouez-y avec un casque audio car c’est diablement immersif. Par contre, nous avons pu noter quelques bugs de son lors de notre test. Du coup, on espère sincèrement qu’une mise à jour viendra corriger ce défaut qui peut casser un peu l’immersion, bien embellie quand même par cette bande-son exceptionnelle !
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