Malgré tous les débats qu’il peut y avoir autour de la licence Final Fantasy, il y a un élément qui met tout le monde d’accord, ce sont les musiques sublimes qui accompagnent ces nombreux JRPG. A l’époque de la 3DS, Square Enix a eu l’ingénieuse idée d’en faire un jeu de rythme dédié à cette saga mythique avec les Theatrhythm Final Fantasy. Presque 10 ans après « Curtain Call », Theatrhythm: Final Bar Line nous fait le plaisir de débarquer sur Switch et PS4 en reprenant cette formule avec tout son stock de morceaux inédits.
Conditions de test : Nous avons joué une quinzaine d’heures à la version Switch en « terminant » le titre (autrement dit nous avons atteint les crédits de fin). Nous avons joué à plus d’une centaine de morceaux principalement en mode expert, mais aussi en mode ultime. Le jeu n’étant pas encore disponible lors de notre test, nous n’avons pas pu essayer les fonctionnalités en ligne.
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ToggleL’album Final Fantasy Ultime avec un jeu de rythme en bonus
Véritable concert vidéoludique à la carte pour tous les fans de Final Fantasy, Theatrhythm: Final Bar Line sort à l’occasion de 35 ans de la franchise. Basé sur une version Arcade qui n’a jamais quitté le Japon (Theatrhythm All-Star Carnival), le studio Indies Zero l’a bien entendu adapté à la maniabilité sur consoles. Le principe de ce jeu de rythme est simple mais toujours aussi efficace, il suffit d’appuyer sur les bonnes commandes indiquées à l’écran au bon moment tout en suivant le rythme des morceaux. Il se veut en outre accessible au plus grand nombre avec plusieurs modes de difficulté croissants : basique, expert, ultime et suprême.
Le soft va évidemment bien plus loin que ce cadre basique afin de nous scotcher pendant des heures et des heures durant. Toutefois, rien qu’avec ce postulat, le titre peut compter sur un argument de poids avec son contenu colossal. Avec 385 morceaux au lancement dont 27 supplémentaires pour la version digitale deluxe, on ne peut pas dire que Square Enix ait été avare. Autant de jeux et de styles rendant hommage aux grands compositeurs qui ont exercé sur la série de Nobuo Uematsu jusqu’à Masayoshi Soken. Comme le souligne le titre du jeu imaginé par Tetsuya Nomura (Final Fantasy VII Remake, Kingdom Hearts), Theatrhythm: Final Bar Line est en quelque sorte l’ultime note de ce spin-off ingénieux.
Il peut aussi compter sur trois seasons pass déjà annoncés pour pousser encore plus loin la chansonnette avec des morceaux issus des autres licences Square Enix (NieR Automata, Live a Live, The World Ends With You…). Contrairement à d’autres modèles un peu plus flous (comme Chocobo GP pour ne citer que lui), nous avons ici un contenu de base honnête et un gros support pour l’avenir avec une vision plus ou moins clair de ce que l’on pourra obtenir. On peut difficilement faire mieux à ce niveau-là.
On regrette néanmoins l’absence des séries Kingdom Hearts et Dragon Quest qui ont déjà leurs jeux de rythme dédiés. Toujours est-il que, comme pour Super Smash Bros. Ultimate, on peut d’abord le voir comme un énorme album de compilations avec un jeu de rythme en bonus. En effet, il propose un lecteur de musique dans le musée qui transforme la Switch en jukebox portable. Il est même possible d’écouter ces musiques avec l’écran éteint pour le trimballer partout en mode portable. C’est d’ailleurs principalement pour ce gros avantage que l’on recommandera en priorité la version Switch si cela est possible.
Les oreilles se souviennent
Au-delà de la partie musicale, on sent un profond respect pour la licence. Ils sont d’ailleurs tous là. Que ce soit les opus principaux ou les spin-off, rares sont ceux qui manquent à l’appel. L’onglet majeur, « Quêtes de série », vous propose ainsi de retracer l’histoire de ces RPG à travers la musique. Que ce soit de l’exploration, des boss ou des scènes marquantes, chaque morceau se transforme en véritable spectacle de marionnettes retraçant les nombreuses batailles des héros de chaque opus. Ces derniers rejoignent le casting global à chaque fois que vous débloquez un nouveau jeu. Encore une fois, le contenu est plus qu’honorable avec plus d’une centaine de personnages à débloquer.
Theatrhythm: Final Bar Line dispose d’une dimension RPG qui va vous permettre de composer librement votre équipe de quatre combattants pour parcourir le monde d’un morceau. Chacun dispose d’une classe (guerrier, protecteur, soigneur, mage…) et de compétences qui se débloquent au fil des niveaux obtenus. Pendant que vous restez concentrez sur vos lignes de touches, des combats assez minimalistes se jouent en toile de fond. Rien n’est évidemment laissé au hasard puisque chaque décor et boss ravive indubitablement des souvenirs et témoigne de ce souci du détail des développeurs.
Le seul reproche que l’on pourra faire à ce niveau-là c’est qu’il est difficile de profiter des évènements tout en restant focalisé sur ses performances afin de ne faire aucune fausse note. Il arrive même que les invocations perturbent notre visibilité et/ou notre concentration. Heureusement, les options laissent une énorme liberté de personnalisation de l’expérience avec énormément de paramètres disponibles. Il est ainsi possible de modifier la vitesse des déclencheurs, l’arrière-plan, le timing des musiques, les effets de compétences (dont les invocations justement) et bien d’autres chose pour les joueurs les plus pointus.
Autre petit reproche que l’on pourra lui faire, c’est qu’il s’écarte assez peu de son modèle de toujours qui propose trois styles d’épreuves. Pour rappel, nous avons :
- BMS qui sont des morceaux dédiés aux combats.
- FMS qui sont des morceaux dédiés à l’exploration.
- FMS qui sont des morceaux avec une cinématique en toile de fond et un défilement vertical pour les touches.
Plus chronophage que jamais
En jouant à Theatrhythm: Final Bar Line, on sait que l’on s’embarque pour des centaines d’heures de jeu grâce à un concept aussi répétitif qu’addictif. Les personnages à EXP afin d’avoir accès aux meilleures compositions pour les combats, les centaines de CollectaCartes à récolter et les quêtes à compléter sont autant de raisons qui rendent le titre ultra chronophage. Chaque musique réussie augmente un compteur de rythmie qui alimente votre cristal et vous permet de débloquer de nombreux bonus dont un nouveau mode secret que l’on vous laisse découvrir.
Bien sûr, il y a aussi la performance qui rentre en compte avec l’objectif de réaliser le plus de morceaux possibles avec un combo parfait (sans manquer une seule touche) tout en augmentant la difficulté pour les plus acharnés. Pour le reste, on peut compter sur un multijoueur sans fausse note avec de la coopération en local et en ligne ainsi que du versus en ligne jusqu’à quatre joueurs. Sur Switch, aucun souci de performance à signaler que ce soit en portable ou en docké. On profite toujours de ce design mignon à la manière d’un spectacle de marionnette, mais il faut tout de même avouer qu’il a visuellement assez peu évolué depuis les versions 3DS.
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