Après le Hunting Simulator par les p’tits gars de Neopica particulièrement décevant, theHunter : Call of the Wild, développé par Expansive Worlds, sort de nouveau sur PS4 et Xbox One. Avec une sortie PC concluante, cela devenait plus qu’une évidence pour le titre d’arriver enfin sur consoles, et voyons dans ce test si theHunter : Call of the Wild est le jeu de chasse ultime à posséder.
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ToggleIl y a le bon chasseur, et le mauvais chasseur !
Mode histoire solo
Mis à part le multijoueur que l’on abordera rapidement un peu plus loin, theHunter : Call of the Wild nous propose dans un premier temps un mode solo. Avant de débuter votre première partie, vous devrez choisir le sexe de votre protagoniste et son skin parmi les six qui vous sont proposés. Cet aspect-là est malheureusement assez limité qu’on se le dise. Enfin, vous pourrez choisir entre deux zones à savoir la réserve de chasse d’Hirschfelden, ainsi que Layton Lake District. Ces deux maps sont pour le moins immenses, avec pas mal de liberté comparé à un certain Hunting Simulator, qui disposait de missions semi-ouvertes pas forcément intéressantes et surtout pas mal limitées par des murs invisibles.
Finalement, un mode histoire est-il concrètement de la partie ? Très franchement on ne va pas vous mentir, il n’y en a pas à proprement parler du moins. Car effectivement, si un ou une garde forestière vous parle par talkie-walkie pendant que vous vous baladez sur la map, il ou elle vous donnera tout simplement quelques missions à réaliser pour diverses personnes, tout simplement. Le soft n’aura donc pas une véritable histoire concrète, juste quelques mises en situation, qui déboucheront sur des objectifs à accomplir tels que tuer divers types d’animaux comme des chevreuils, des cerfs de Virginie et j’en passe, ou bien simplement de prendre des photos d’animaux de manière précise, voire parfois pister des traces suspectes d’un camp d’un personnage qui a été par exemple saccagé, afin de voir qui est le responsable de tout cela.
Pour faire simple, les objectifs sont véritablement variés dans un premier temps, et atténue un peu la répétitivité, même si elle reste parfois présente. En effet, diverses missions que l’on a déjà faites auparavant repointent parfois le bon de leur nez. Mais à contrario, le didacticiel qui prend la forme de missions au tout début du jeu, est au passage plutôt bien foutu et bien expliqué pour vous familiariser avec le gameplay de theHunter: Call of the Wild, qui demande beaucoup d’exigence, de rigueur et surtout de patience.
Un scénario étoffé
Pas de réel scénario dans theHunter: Call of the Wild, mais le gameplay orienté chasse est intéressant, réaliste, et demande de la rigueur et de la patience.
En effet, et à contrario de Hunting Simulator, votre personnage peut déjà sauter. Chose anecdotique certes, mais il faut rappeler que c’est une chose qu’Hunting Simulator a oublié de coder en 2017. Après, tout comme la concurrence, theHunter : Call of the Wild s’offre un système de pistage pour traquer vos proies au fur et à mesure. Il faudra donc constamment examiner les traces de l’animal que vous traquez, et une fois cela fait, un petit halo lumineux vous indiquera par où est parti plus ou moins votre gibier, jusqu’à arriver à une autre trace de pas et ainsi de suite. Qui plus est, vous pourrez parfois entendre des cris d’animaux, et vous pourrez aussi les pister, et cela vous indiquera où ils se trouvent approximativement. Egalement, vous pourrez aussi examiner les déjections que laisse votre gibier, et cela vous indiquera si les déjections sont plutôt anciennes ou juste très fraîches pour savoir si l’animal est passé très récemment ou il y a un moment. Autre aspect intéressant, vous pouvez parfois trouver des lieux de repos ou de restauration des diverses espèces comme des ours ou des cerfs, qui vous indiqueront leurs horaires de passages approximatifs. Par la suite, ces lieux seront indiqués sur la carte pour vous y rendre facilement, et aux bons horaires pour tomber nez à nez avec votre proie.
Globalement, le système est encore plus étoffé qu’Hunting Simulator, et évidemment pour approcher avec brio votre cible, vous serez dans l’obligation de prendre en compte plusieurs éléments. En premier lieu, il faudra faire attention au bruit que vous ferez, mais également le vent, qui pourrait éventuellement trahir votre odeur et pourrait faire fuir le gibier par exemple. En sus, il faudra faire très attention à rester un minimum caché aux yeux de l’animal, pour éviter qu’il prenne la poudre d’escampette. Voilà en gros ce à quoi il faudra faire attention, et notez que vous pourrez courir indéfiniment, mais cela augmentera votre rythme cardiaque et donc l’impossibilité de retenir votre souffle au moment de tirer, ou bien tout simplement marcher en pressant la touche L3 du stick si vous êtes sur PS4. Il sera bien entendu possible aussi de vous accroupir ou de ramper, en sachant que l’une de ces deux options vous aideront grandement dans votre quête de chasser du gibier, pour être invisible à ses yeux.
Vous l’aurez compris, le titre d’Expansive est carrément technique, et courir comme un bourrin pour tenter de repérer et d’éliminer votre cible ne sera que peu concluante à chaque fois. Du coup, il faudra y aller en douceur, et prendre votre temps pour traquer votre cible, et ainsi tirer sur cette dernière pour l’abattre, comme quand vous chassez du gibier finalement. Bien sûr que ce type de gameplay pourra certainement rebuter les néophytes du genre certes, mais dites vous qu’une fois que vous avez enfin dégommé votre cible après plusieurs minutes de traque voire plus, vous n’en ressortirez que satisfait de valider enfin votre trophée, qui vous indiquera par ailleurs quel organe vous lui avez touché, et les divers bonus que vous aurez acquis. Vous gagnerez automatiquement de l’expérience et de l’argent qui plus est d’ailleurs, sachez que la visée est bien plus réaliste qu’un Hunting Simulator, et on ressent bien le recul quand vous tirez avec votre carabine, fusil, arme de poings ou bien votre bon vieil arc. Au passage, notez que vous aurez pas moins de 18 armes à acheter avec de l’argent, que vous glanerez en réalisant les missions, en tuant du gibier, ou en trouvant quelques points d’intérêt qui vous donne de l’argent et de l’expérience sur la map. Des points d’observations seront aussi de la partie, et cela vous révélera quelques points d’intérêts supplémentaires qui débloqueront des connaissances pour votre codex, ou vous permettra en général de construire quelques abris de chasseurs pour attendre votre gibier à un endroit précis.
Avoir le talent d’un chasseur !
Pour améliorer tout le système de theHunter : Call of the Wild déjà bien ficelé en soi, un système de compétences et de talents est aussi mis en place. Mais avant cela, faisons le point sur l’interface du soft. S’il est assez immersif d’avoir sur soi un téléphone nous montrant où l’on progresse, sachez que vous aurez tout d’abord une aire de repos. Vous pourrez tout d’abord y dormir pour passer le temps mais plus vous dormirez, et plus cela vous coûtera cher en terme d’argent. A noter au passage que la chasse de nuit est particulièrement jouissive, car vous aurez plus de chance de croiser du gibier à chasser étonnamment. De plus, c’est là que vous pourrez acheter aussi vos armes, changer le skin de votre personnage moyennant de l’argent, mais aussi vous procurer vos structures portatives, leurres, et j’en passe. Enfin, il sera en sus possible d’aller dans le garage pour prendre l’un des trois quads disponibles et progresser sur la map plus rapidement. Le système est en soi bien huilé, sauf pour l’onglet sac à dos. Cela vous permet en fait de mettre vos objets dans le sac à dos en faisant attention au poids, ou bien les stocker dans votre aire de repos. Sauf qu’une fois que vous avez mis votre arme ou accessoire dans votre sac à dos, vous serez obligé d’aller dans votre menu à vous pour assigner votre arme ou accessoire, fraîchement mis dans votre sac à dos. Niveau ergonomie, on a vu mieux car cela est finalement un peu austère et lourd.
Outre cela, vous aurez donc vos arbres à compétences et de talents. Les points de compétences s’obtiennent lorsque vous montez de niveau tandis que les talents s’obtiennent en jouant, ou en trouvant quelques points d’intérêts qui vous les donneront instantanément. L’arbre à talents servira d’ailleurs à améliorer vos divers types d’armes, et donc à beaucoup mieux les manier, ou à recharger plus rapidement ou stabiliser votre visée en l’occurrence. Pour les compétences maintenant, elles sont découpées en deux domaines que sont pisteur et traqueur. Le premier sera beaucoup plus centré sur le pistage de la cible, où vous pouvez dénicher plus d’infos sur ces derniers, avoir des avantages sur les effets météo, ou être plus endurant vis-à-vis de votre rythme cardiaque par exemple. Quant au second aspect qu’est traqueur, il sera centré sur l’amélioration entre autres de vos appeaux, ou sur les produits olfactifs que vous utilisez pour éviter de vous faire repérer par les animaux. La progression est classique et peut-être un peu lente au début, mais sachez qu’une fois que vous avez ces compétences ou talents là, vous êtes bien content de les avoir pour traquer et tuer plus aisément vos gibiers. Au passage, les appeaux servent clairement à quelque chose comme les produits olfactifs pour masquer votre odeur.
Le titre d’Expansive Worlds propose des environnements ouverts colossaux, des missions variées, et surtout un système de progression efficace !
Côté durée de vie ou de l’I.A. des animaux, le titre s’en sort bien, mais avec quelques hics néanmoins. Pour terminer dans un premier temps la première map que vous aurez choisie c’est difficile à dire, car il y a énormément de missions à faire, et l’étendue sauvage à visiter est juste colossale, et vous pourrez passer un bon paquet d’heures sans vous en rendre compte sur le soft, surtout si vous prenez votre temps. De plus, il y a aussi un multijoueur pour enrichir l’expérience, et il se révèle plutôt intéressant. Ce dernier est jouable jusqu’à huit joueurs, et il s’agira d’accomplir des défis en même temps que les autres joueurs. Cela donne un peu de challenge, et en même temps un petit côté convivial bien sympathique de faire de la chasse à plusieurs. Niveau contenu, le titre est assez conséquent pour 29.99 €, et des DLC arriveront sûrement au fur et à mesure, surtout qu’une nouvelle map payante est disponible sur PC, et devrait sûrement arriver plus tard sur PS4 et One. A la limite, le seul hic sur lequel on pourrait pester, c’est que l’on aurait voulu chasser d’autres espèces comme des volatiles, ou de plus petits gibiers. Mais cela arrivera peut-être sur de nouveaux DLC donc on sait jamais.
Enfin, nous avons donc l’I.A. du soft, qui aurait pu être plus peaufinée de ce côté-là. En effet, on peut parfois se retrouver avec des animaux qui peuvent se coincer dans les décors, ou qui se dotent d’un comportement parfois incompréhensible quand on est proche de notre gibier. Qui plus est, les animaux comme des ours par exemple peuvent parfois nous frôler, mais sans véritablement nous attaquer. Ce qui fait que finalement, on ne sent à aucun moment en danger quand on chasse notre gibier et c’est bien dommage. Les bisons sont à la limite assez agressifs mais pour le reste, c’est insuffisant et c’est bien dommage.
Une tuerie artistique comme sonore !
Comparé à Hunting Simulator qui restait sur un aspect graphique daté et fade, theHunter : Call of the Wild s’en tire avec les honneurs. La direction artistique proposée par les p’tits gars d’Expansive est juste fabuleuse, avec des paysages champêtres qui valent clairement le coup d’œil et qui dépayse sévèrement ! On a d’ailleurs hâte de pouvoir tester la troisième zone qui est arrivée sur PC, et qui débarquera sûrement un peu plus tard sur PS4 et Xbox One.
Concernant ensuite l’aspect graphique de theHunter : Call of the Wild, le tout est quand même assez bluffant, même sur PS4 standard. Effectivement, les effets de lumière sont dans un premier temps exceptionnels visuellement tout comme le cycle jour/nuit, et le titre est tout simplement joli graphiquement pour un jeu de chasse. On est donc bien loin d’un Hunting Simulator, car le soft propose des environnements variés, chatoyants, et plutôt agréables à l’œil au niveau des textures. Les effets météorologique sont aussi de qualité, en sus d’arrière-plans et de panoramas aussi dépaysants que fantastiques. Les seules ombres au tableau seront les divers bugs que l’on se tapera – comme par exemple nos accessoires, armes ou téléphone que l’on ne peut plus utiliser après s’être relevé de la position ramper -, mais aussi d’une optimisation qui demande encore à être peaufinée, comme d’une physique des véhicules parfois un peu étrange. L’aliasing est aussi assez présent sur PS4 standard, mais il y a fort à parier que ce sera sûrement réglé sur la version PS4 pro ou Xbox One X. Les animations sont en revanche correctes, mais parfois bizarres également.
Le meilleur pour la fin, c’est incontestablement le sound design du titre, vraiment parfait. Les musiques assez douces sont là pour nous accompagner, et on notera un gros travail de la part du studio concernant la bande-son de la nature, qui nous immerge encore plus dans l’univers de theHunter : Call of the Wild. Les bruitages sont également très soignés, et on obtient un sound design de qualité, indéniablement. On notera par contre de légers bugs sonores mais au-delà de ça, le tout est aux petits oignons.
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