Aaah cette ambiance thriller que This is the Police avait su installer… Si elle vous manque, sachez que This is the Police 2 est là pour vous, afin de vous permettre de retrouver Jack Boyd. En effet, Weappy Studio et THQ Nordic remettent le couvert, en nous proposant une suite. Les événements survenus à Freeburg en tête, vous retrouverez vite vos marques dans votre nouvelle demeure. En effet, notre bien connu chef de police réendosse son insigne, mais cette fois-ci dans les rues de Sharpwood.
Forts de leur expérience sur This is the Police premier du nom, les développeurs ont tenu à proposer plusieurs améliorations. Mécaniques, personnages, ou encore combats tactiques, This is the Police 2 tente de rendre hommage à son grand-frère en présentant de nouveaux éléments. Mais est-ce que la formule fonctionne ? Nous vous disons tout ci-dessous.
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ToggleThis is the Police 2, ou le retour de Jack Boyd
Pour cette deuxième aventure, nous avons la chance de retrouver Jack Boyd, protagoniste du premier opus. Ce dernier s’est retranché à Sharpwood, où il est devenu l’adjoint de Lilly, l’actuelle shérif de la ville. Loin d’avoir une petite vie facile et tranquille, la pauvre remplaçante du précédent shérif, mort en fonction, va avoir besoin de votre aide afin de parvenir à gagner le respect de ses collègues, tout en parvenant à imposer l’ordre dans sa petite ville recluse. Mais, grâce à vos agissements dans le préquel, les fédéraux sont à vos trousses. Quoi de mieux que d’avoir du monde à votre poursuite pour tenter de venir en aide à votre supérieure ? Finira derrière les barreaux, ou ne finira pas derrière les barreaux ? A vous de faire en sorte que ça ne soit pas le cas !
En effet, vous aurez la lourde tâche, en tant que joueur, de prendre part à l’évolution de Sharpwood et, en quelques sortes, d’être impliqué dans son sort. Pour cela, vous ferez face à de nombreux choix, tout en jonglant avec les multiples tâches et autres responsabilités qui lui incomberont. Bien entendu, les répercussions de toutes vos décisions ne se ressentiront pas que sur la petite bourgade, mais aussi sur Jack, qui n’aura, lui non plus, pas la vie tout douce dont on pourrait rêver.
L’équipe derrière This is the Police 2, s’est appliquée à proposer un travail d’écriture d’une qualité suffisante, afin de maintenir le suspense et l’intérêt de ses consommateurs.
Vous pourrez, de plus, compter sur une mise en scène de qualité afin de vous scénariser tout cela. La manière dont les différentes thématiques, lourdes, sont approchées parvient à attiser la curiosité du joueur, et à l’impliquer dans l’ensemble du développement de la trame. Et, malgré la longueur, parfois évitable, de ces phases narratives, l’équipe derrière This is the Police 2, s’est appliquée à proposer un travail d’écriture d’une qualité suffisante, afin de maintenir le suspense et l’intérêt de ses consommateurs. A cela, vous pouvez ajouter une bande-son et un doublage qui parviennent à heurter afin d’instaurer une ambiance qui va de pair avec les séquences qui se déroulent sous vos yeux.
Bon flic, mauvais flic ?
S’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à This is the Police 2, c’est la tentative d’apporter de nouvelles mécaniques à l’ensemble déjà plutôt cohérent que représentait This is the Police. En effet, ce second plongeon au milieu de la corruption se présente avec une nouvelle feature amenant un vent de fraîcheur important par rapport au précédent opus : les phases de combats tactiques. A la manière d’un XCOM ou d’un Battletech, vous gérez votre équipe sur le terrain. Ainsi, chaque membre de votre équipe présentera des points d’actions, des statistiques, des compétences et un équipement. Votre objectif est clair : stopper les hors-la-loi.
Pour ce faire, nous retrouvons les mêmes idées que dans les autres jeux du genre. Ainsi, vous aurez la possibilité d’aborder chaque situation de diverses manières, que cela soit furtivement ou avec vigueur. Mais restez concentré, car la moindre erreur pourrait s’avérer fatale pour l’un de vos agents. Jusque-là, vous allez me dire qu’il n’y a rien de bien novateur par rapport à ce que fait la concurrence dans le domaine. Certes, mais la nouveauté n’est pas à observer du point de vue du marché, mais bien du point de vue de la licence en elle-même. Et dans ce cas, il s’agit d’une belle avancée, qui saura rendre l’expérience agréable, dans un jeu où la routine peut vite s’installer. Néanmoins, ne vous attendez pas à des phases de tactical d’une profondeur d’envergure, le tout restant plutôt simpliste.
Ce second plongeon au milieu de la corruption se présente avec une nouvelle feature amenant un vent de fraîcheur important par rapport au précédent opus : les phases de combats tactiques.
Nonobstant cet ajout, conséquent pour ce type de production, le gameplay ne se renouvelle pas forcément. Revêtant l’aspect d’un jeu de gestion plutôt classique et schématique, vous passerez le plus clair de votre temps à déployer votre équipe afin qu’elle aille résoudre les différents crimes qui surviennent dans votre ville. Rien de forcément palpitant me direz-vous, mais c’est là l’essence même de ce jeu. N’ayez crainte, car ce soft ne se résume pas à une suite ininterrompue de clics abusive. En effet, chaque intervention, ou événement, sera accompagnée de texte et de décisions, qu’il vous faudra prendre avec précaution. De plus, chaque événement s’avère différent des précédents, ce qui montre l’implication de l’équipe en charge du projet quant à cet aspect du titre.
Ainsi, chacune de ces situations, parfois grotesques, requiert votre attention. Mais observez ces dernières avec discernement, car certaines n’auront pas forcément besoin que vous interveniez. Et une équipe envoyée sur le terrain pour des broutilles ne sera, alors, potentiellement pas disponible pour régler un conflit, qui lui, demanderait vraiment la présence des forces de l’ordre.
Entre difficulté incohérente et réussite globale
En parlant de ces fameux membres de votre équipe, ces derniers auront, aussi, leurs petits pépins quotidiens. Racisme, sexisme, ou encore alcoolisme sont autant de traits qu’il vous faudra prendre en compte lorsque vous allouerez l’un ou l’autre agent à vos missions. Quitte à faire l’impasse sur certaines missions, il vaut mieux vous occuper d’eux avec intérêt, afin d’éviter que l’un ou l’autre se précipite vers une mort certaine. De la sorte, et au-delà de la vie de notre protagoniste principal, ou de sa petite ville, vous devrez aussi garder un œil sur chacun de vos subalternes. De quoi vous demander de vous impliquer personnellement dans chaque décision. Et si vous ne prenez pas assez en considération l’ensemble de ces composantes, attention à la déroute !
Mais, comme le titre de cette section le fait très bien comprendre, la difficulté inhérente au soft est parfois bancale. En effet, l’ensemble des mécaniques proposées dans cette production amènent déjà bien assez de complexité à l’aventure. Et This is the Police 2 ne nous facilite nullement la tâche lorsqu’il nous demande de nous délester de nos deux meilleurs agents pour la moindre petite broutille. Sans compter que ces derniers pourraient revenir blessés alors qu’ils allaient enquêter sur un vol de crème glacée entre deux gamins de 7 ans. Oui c’est caricatural, mais c’est plus ou moins ce à quoi vous serez exposé durant toute la durée du jeu, et il faut dire que ça a de quoi énerver, voir dégoûter lorsque ça devient systématique.
Au-delà de la vie de notre protagoniste principal, ou de sa petite ville, vous devrez aussi garder un œil sur chacun de vos subalternes. De quoi vous demander de vous impliquer personnellement dans chaque décision.
Ces conflits, parfois loufoques, vous permettront de remporter une certaine quantité de la monnaie du jeu. Cette dernière vous permet, en autre, de recruter de nouveaux personnages, ou tout simplement d’acheter des armes. A l’opposé, vous pourriez en perdre si vos actions mènent à de mauvais résultats. De quoi vous jeter dans une spirale infernale, qui vous mènera au Game Over. Frustrant, et surtout très punitif, ce second opus n’est donc pas à conseiller aux plus fragiles des nerfs d’entre nous. D’autant plus que récupérer vos erreurs relève parfois du miracle, ou du simple coup de chance.
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