Vous aimez les polars ? Les films noirs ? Les enquêtes policières ? This is the Police est peut-être pour vous. Bienvenue dans la ville de Freeburg, un refuge pour mafieux, corrompus et où autres criminels règnent. Dans la peau d’un chef de la police poussé à la retraite pour des raisons politiques, comment gérerez-vous vos derniers jours à la tête des forces de l’ordre ?
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This Is the Police se présente comme un visual novel, agrémenté de phases de gestion de votre commissariat. La séparation des deux parties se fait de manière très fluide, sans que l’une n’empiète sur l’autre. Concrètement on passera nos journées au poste, répondant aux appels pour les différents crimes et délits qui ne manquent pas à Freeburg. La narration viendra s’intercaler entre nos jours de travail.
Cette narration, qui peut paraitre simpliste de prime abord, est en fait très intéressante à suivre. Les visuels très épurés qui l’illustre pourront déplaire à certains, pour notre part on à trouver leur style maitrisé et plein de charme. Passer la surprise, on s’imprègne sans mal de l’ambiance corrompue de la ville, où tout le monde semble louche.
De ce fait on s’attache vite à notre protagoniste, le chef Jack Boyd poussé à la retraite par un maire véreux. Doublé par la voix du Duke Nukem, rien que ça, son objectif est simple, trouver 500 000 dollars avant son départ dans 180 jours. Comment trouver une telle somme ? Cela dépendra de vous, et des choix que vous réaliserez. En effet de nombreux dilemmes vous seront soumis, attention toutefois aux conséquences de ceux-ci !
Votre poste de police, votre façon de le gérer
Le côté gestion du jeu n’est pas en reste non plus, et est loin de faire figure de simple gadget. Vos journées de travail seront bien remplies, et vous aurez de nombreuses choses à gérer en tant que chef de la police locale. Ce sera par exemple à vous de vous battre pour le budget alloué aux forces de l’ordre, face à des politiques qui ne seront pas forcement de votre côté. Un plus haut budget vous permettra de recruter plus de troupes, et qui dit plus de personne dit aussi plus de chance de protéger la ville efficacement.
Ce sera également votre responsabilité d’équilibrer les deux shifts qui composent votre équipe. La passation se faisant chaque jour, vous pourrez demander à un agent de faire des heures supplémentaire si besoin mais attention à sa fatigue. Un policier fatigué est un policier moins efficace, et donc plus prompt à commettre des erreurs ou bâcler son travail. Vous devrez également faire face aux aléas de la vie, un officier malade, un autre vous demandant un jour de repos supplémentaire pour s’occuper de sa famille, ou encore un policier qui a trop bu la veille et qui est incapable de travailler convenablement. A vous de choisir quoi faire.
Vos subordonnés disposent également d’un certain niveau, plus il est élevé et plus ils seront efficaces. A chaque sortie réussie, ce niveau augmentera, et en cas d’échec il diminuera. Libre à vous de virer les plus mauvais, ou de les entraîner. Chaque semaine vous aurez également des médailles de mérite à décerner parmi vos ouailles. Une médaille boostera le moral de celui qui la reçoit, et en cas de travail d’équipe il sera désigné comme responsable. Mais, si vous pensez que personne ne mérite de récompense, rien ne vous empêche de garder les médailles pour la semaine suivante.
Enquête, crime, et délit, il y’a de tout à Freeburg !
Mais comment procède-t-on pour protéger cette ville ? De manière on ne peut plus simple. Une fois les problèmes de ressources humaines gérés, on se retrouve devant la carte de la ville. Le temps défile en temps réel, accéléré bien sûr, et l’on reçoit des appels. Pour y répondre vous aurez un certain temps avant qu’il ne soit trop tard pour intervenir. Le temps varie en fonction de la gravité de l’incident. Un appel pris se matérialisera par une description du méfait en cours, vous pourrez alors y assigner un ou plusieurs agents pour intervenir, et même le SWAT dans les cas les plus extrêmes.
Attention toutefois à ne pas tout prendre au pied de la lettre. Certains appels qui paraissent très importants ne peuvent déboucher sur rien de sérieux, et l’inverse est également possible. Vos équipes sont d’ailleurs bien peu nombreuses pour faire face à la criminalité de Freeburg. Il vous faudra souvent abandonner certains appels, ou y aller en sous-effectif, au risque d’un blessé. D’autant plus qu’il faudra à vos patrouilles un certain temps pour aller sur les lieux, mais aussi pour en revenir.
En plus de cela, vous devrez également utiliser vos enquêteurs pour résoudre des meurtres et autres enquêtes sensibles. Les enquêtes peuvent durer plusieurs jours et le temps est lié au nombre de détectives sur le coup, et de leur niveau bien entendu. La récolte de témoignages vous permettra de faire une reconstitution de la scène du meurtre, puis d’en trouver le coupable. Tout comme pour les autres crimes, les meurtres proposeront régulièrement au joueur de faire des choix sur la manière de procéder. Attention, encore une fois, chaque choix aura des conséquences.
Visuel simple, mais histoire prenante
On vous en parlait plus haut, les graphismes de This Is the Police sont très épurés. Loin d’être un défaut, chaque planche dispose d’un cachet certain qui nous happera sans mal dans l’histoire dépeinte. Les artistes du studio ,malgré ce minimaliste, arrivent très bien à retranscrire une ambiance de film noir, où mafia, gangs et politiques pourris font sombrer la ville dans le chaos.
Les doublages participent énormément à cette réussite, avec la voix de Duke Nukem collant tout à fait à notre protagoniste au bout du rouleau. Ils sont très convaincants du début à la fin, le tout soutenu par de légères touches musicales jazzy du plus bel effet. On pourra regretter qu’il n’y en ai pas plus toutefois. Il faut également prévenir les non anglophones que le jeu n’est actuellement disponible que dans la langue de Shakespeare, que ce soit les dialogues ou les sous titres.
L’un des seuls points noirs de cette réalisation est le manque de mouvement. En effet la plupart des illustrations ne sont pas, ou peu, animées. C’est dommage parce que les quelques moments où, justement, on les voit bouger, l’effet est réussie. Un autre reproche est sans conteste le visage des personnages, sans traits, vides. Bien que l’on puisse avec un peu d’imagination les façonner comme on l’entend, il est dommage que les artistes n’aient pas pris un peu plus de risque de côté-là.
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