Tiny Tina’s Wonderlands est enfin disponible. Cela peut vous sembler étrange que l’on dise enfin pour un jeu qui avait été annoncé en juin dernier, mais il faut savoir que si l’on écoute le magicien problématique Randy Pitchford, cela faisait plus de dix ans que son studio Gearbox tentait de mener à bien son projet de Borderlands à ambiance Heroic Fantasy.
Sans grande surprise, cela a finit pas prendre la forme d’une suite au légendaire DLC Tiny Tina et la Forteresse du Dragon sortie en 2013 sur Borderlands 2 et en version standalone il y a quelques mois pour mettre à niveau les retardataires, et qui proposait donc déjà un looter-shooter dans un monde de Jeu de Rôles.
Il est donc temps de voir si le concept de DLC étiré pour en faire un jeu complet tient sur la longueur et surtout s’il est à la hauteur de son illustre ainé si adoré des fans mais aussi des dix années de préparation qui l’ont précédé.
Conditions de test : Après avoir reçu une copie du jeu le jour de sa sortie, nous avons joué plus de 65 heures sur la version PlayStation 5 pour faire l’ensemble de la campagne mais aussi des quêtes secondaires, ainsi que passer un peu de temps à essayer le contenu post-game, la coop en ligne et différentes classes.
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TogglePrécédemment dans Borderlands 2
Pas de panique si vous n’avez pas fait le dernier épisode, Wonderlands se passe quelques semaines après la fin de Borderlands 2 et son DLC consacré à Tina. Elle est tranquillement dans son antre quand un vaisseau s’écrase à proximité. Il abritait Valentine et Frette, deux voyageurs qui sont donc enrôlés, tout comme vous, par la Maîtresse du Jeu la plus explosive pour une nouvelle campagne de Bunkers & Brutasses.
Notre personnage, la Bleusaille (ou Newbie en anglais), est donc quelqu’un qui est lui ou elle-même en train de jouer à un jeu. Ce qui a donc un peu de mal à créer de l’enjeu puisque cette campagne n’a clairement pas le même poids émotionnel que la précédente pour Tina. Histoire d’avoir un petit moteur, l’antagoniste, le Seigneur Dragon va donc plus ou moins briser son quatrième mur.
Il peut parler en aux joueurs et aux joueuses à l’insu de la MJ et des autres personnages et on se rend vite compte qu’il est d’être un PNJ d’un jeu de Tina. Son intention affichée est même de libérer ce monde de sa capricieuse créatrice de 13 ans. Il arrive donc à agir contre la volonté de Tina même si on peine un peu à savoir pourquoi il faudrait l’arrêter et laisser Tina faire une autre campagne.
Voilà le concept de base, c’est une fiction dans une fiction et son auteure est plus qu’instable. Elle n’a donc aucune limite en dehors de celles de son imagination, n’a pas besoin de respecter la moindre logique et peut totalement bouleverser son monde sur le moindre coup de tête. Sur le papier, les auteurs ont donc carte blanche pour faire l’une des aventures les plus uniques du jeu vidéo, mais ils ne font pas grand-chose de cette opportunité…
Jeux vidéo : le Jeu
On pouvait s’y attendre vu la série d’origine, Wonderlands mise énormément sur l’humour qui sera forcément un point très subjectif. Le côté cruel et régressif est toujours présent, même s’il est un peu plus sage car il faut noter que ce jeu est PEGI 16 là où tous les autres donnaient dans le 18+. Ici, c’est plus la parodie et le meta qui vont dominer les blagues. Forcément, on va beaucoup citer et détourner les codes du Jeu de Rôles.
Les quêtes secondaires vont souvent parodier d’autres œuvres de la pop-culture qui avaient échappé jusqu’à présent aux jeux précédents. Et tant qu’on y est, pourquoi ne pas faire en sorte que les personnages sachent qu’ils sont dans un jeu qui est dans un autre jeu ? Sans être désagréable, cela ne va jamais très loin dans l’analyse de ce qu’on moque. L’humour est souvent utilisé pour désamorcer les critiques sur les défauts du jeu sans pour autant tenter de les corriger.
L’écriture ne brille pas forcément par son inventivité mais capte mieux notre attention que celle de Borderlands 3. Un côté moyen que l’on retrouve par exemple avec Valentine et Frette. L’humour de leurs dialogues fonctionnent mais ils sont clairement uniquement là pour réagir à Tina et lui permettre de dialoguer. On rit sur le moment mais il en reste surtout du vide.
Mais la plus grande déception vient de la quasi-absence de fan-service. On note la présence de Claptrap sur quelques quêtes secondaires et deux ou trois autres apparitions de personnages qui tiennent du caméo, autant de petites références. Vu que l’aventure n’a pas de vrais enjeux ou de nouveaux personnages intéressants, il aurait été appréciable de s’amuser avec l’univers connu mais Gearbox voulait probablement ouvrir au maximum la porte d’entrée.
J’ai comme l’impression que Wonderlands ressemble à Borderlands
Niveau gameplay, malgré la forte inspiration RPG de Wonderlands, on reste bien sur la formule classique de la série, à savoir un FPS type Shooter-Looter. Il faut bien avouer que les sensations sont très proches du dernier épisode, ce qui ne détonne pas trop dans cet univers grâce à la tournure déjà prise avec Borderlands 3 où le fonctionnement des armes à feu semblait déjà tenir de la magie et elles sont reprises plus ou moins telles quelles ici.
Le système de dégâts élémentaires prend encore un peu d’importance pour coller avec le côté RPG. On retrouve donc le feu, l’électricité, l’acide et la glace mais on a aussi droit à la magie noire qui aspire la vie des adversaires pour nous rendre des HP, de quoi améliorer un peu notre survivabilité. On note aussi que les squelettes, les ennemis les plus communs du jeu, ont droit à des barres de vie grises pour moins favoriser le feu dans la plupart des combats.
Pour tous les à-côtés, on a droit à une version simplifiée, quand cela n’a tout simplement pas disparu. On peut par exemple ouvrir les coffres en frappant dessus ou revenir exactement là où on était après une téléportation en ville, des gains de confort considérables. Mais plus de duels avec les autres joueurs, plus de monnaie secondaire telle que l’éridium, pas de machines à sous à la base, pas de chambre à décorer et même pas de véhicules. On cherche l’efficacité.
Mais malgré cette énorme ressemblance, on sait que l’on met les pieds dans quelques choses de différents dès les premières minutes du jeu. En effet, on ne choisit pas parmi quatre personnages mais on crée le sien de toute pièce. Un éditeur (non genré) permet de totalement customiser son apparence, sélectionner une voix et même ses pronoms. Tout cela est déjà très sympathique hein, mais cela permet un changement beaucoup plus profond.
Loot des classes
L’ingrédient magique de Wonderlands, c’est son utilisation des classes. Tout comme le choix de l’apparence est libre, on peut choisir une classe et des statistiques pour son personnage. Rien de révolutionnaire présenté comme cela, surtout vu les arbres de compétences extrêmement réduits par rapport à d’habitude mais c’est parce que l’on peut à terme choisir une classe secondaire (et même la changer à volonté plus tard).
Une classe vient avec ses capacités passives et ses deux compétences d’action entre lesquelles il faut choisir. On reprend les classiques du RPG type chasseur, mage ou nécromancien mais c’est vraiment la synergie entre les deux classes qui font prendre son ampleur à ce système. Jouer avec les différentes combinaisons permet d’avoir une liberté de gameplay incroyable.
Surtout qu’entre les points de statistiques, le rang mythique et surtout les pièces d’équipement plus nombreuses, il est possible de rendre viable, voire OP des builds impensables avant. L’ajout d’une arme de mêlée permet de faire un vrai personnage corps à corps. On peut cumuler les familiers pour se spécialiser dans l’invocation. Les sorts à spammer qui remplacent les grenades pourrait faire presque oublier aux sorciers qu’ils ont des armes à feu.
La contrepartie de tout cela, c’est qu’il est donc beaucoup plus compliqué de tomber sur sur des objets utiles. Avant, il fallait le bon mod de classe, maintenant, il faut le mod qui a la bonne classe principale mais aussi la bonne classe secondaire et dont les statistiques concernent bien ce qui vous intéresse pour votre build. Le prix n’est pas très cher pour autant de flexibilité et cela pousse d’ailleurs à jouer en coop pour faire des échanges.
Les dés ne sont pas forcément à jeter
Autre force de Wonderlands par rapport à ses aînés, son level design. De bons efforts ont été fait pour que chaque niveau soit agréable à parcourir. On abandonne les grandes zones ouvertes habituelles à parcourir en véhicule pour se concentrer sur les donjons qui ressemblaient plus à des niveaux classiques de jeu vidéo. On a tout de même quelques embranchements pour faire les quêtes secondaires et trouver des secrets.
Car le jeu nous pousse à l’exploration pour trouver des petites activités annexes avec de la pseudo-plateforme chronométrée ou des combats contre des mini-boss. Mais on est surtout occupés avec la recherche de coffres et de collectibles. Les plus nombreux sont des dés qui donnent de plus ou moins bonnes récompenses selon votre tirage.
On en trouve une vingtaine dans chaque niveau et cela va probablement vous étonner mais on apprécie les trouver. Gearbox a trouvé comment les disséminer pour que les chercher ne soit pas si désagréable que ça et surtout, chaque dé récolté vient augmenter la statistique de chance qui détermine la qualité des objets. On a donc potentiellement la satisfaction immédiate du cadeau et sur le long terme, ce qui est donc une bonne motivation.
L’inconvénient de cet enchaînement de niveaux efficaces, c’est que pris un à un, ils n’ont pas le moindre souci mais à la suite, cela manque un peu de variété dans ce que l’on fait, on reste trop dans la boucle de gameplay sans la casser avec des actions un peu différentes, comme la conduite pouvait le faire dans les autres jeux par exemple. Non pas qu’elle nous manque forcément, mais on se contente un peu trop d’avancer en tirant sur des sacs à PV.
Carte du monderlands
On vient de le dire, il n’y a pas de conduite ou de zones plus ouvertes dans Wonderlands puisque Gearbox a préféré logiquement proposer une carte du monde qui reprend à la fois les overworlds des JRPG à l’ancienne mais aussi la table de JDR de Tina. L’intention est bonne mais qui aime vraiment ces passages en règle générale ? Heureusement, cette carte est très petite et reste donc cantonnée au statut de gimmick.
Forcément, l’hommage ne serait pas complet sans des combats aléatoires. Les développeurs ont repris des parties des différents niveaux pour en faire une soixantaine d’arènes fermées qui servent de cadre à ces combats aléatoires qui nous font affronter des ennemis eux-aussi pris au hasard. Les différentes salles qui tirent d’ailleurs profits des nombreux pièges présents dans le jeu (mais souffrent de l’absence de carte sur la mini-carte pour se repérer plus facilement).
La carte contient aussi des quêtes secondaires et des mini-donjons qui nous font enchaîner deux ou trois de ces petites arènes. Comme pour les collectibles, il s’agit surtout de débloquer de meilleurs ratios d’xp, de butin, d’argent, … Des bonus assez importants pour ne pas les négliger malgré le fait que le tout ne soit pas vraiment captivant.
Ce qui fait d’ailleurs que pour les combats aléatoires de la minicarte, on commence immédiatement à vouloir les annuler. Le jeu prévient qu’un ennemi va faire son apparition et il suffit de le frapper sur la carte pour le faire disparaitre sans passer par un combat. Une facilité qui montre que Gearbox sait à quel point les gens voudront les esquiver. Mais cela ne nous épargnera pas leur forme finale plus tard dans le jeu…
La Chambre du Chaos (aucun lien avec FF)
Ce qui joue le plus contre Wonderlands, c’est son post-game. Ici, pas de New Game Plus, pas de boss invincibles, pas d’évènements saisonniers prévus, pas de DLC narratifs non plus. Le fait de pouvoir changer sa classe secondaire permet de pouvoir profiter de tous les gameplays sur le même personnage. Bref, une fois le jeu terminé, en plus du modificateur de Chaos un peu comme dans Borderlands 3, il n’y a plus que la Chambre du Chaos à se mettre sous la dent.
Il reprend les arènes utilisées par la carte du monde pour en faire un pseudo-roguelite. C’est à dire qu’au lieu de faire une, deux ou trois salles de suite, on peut en enchaîner jusqu’à douze dont un boss pour le parcours normal. Et si c’était déjà lassant durant l’aventure, c’est encore pire quand on ne fait plus que ça, malgré une volonté de relancer l’intérêt des joueurs et des joueuses.
En effet, lors des parties, on trouve des cristaux. Ils peuvent être dépensés dans les arènes pour obtenir des bonus qui facilitent l’épreuve, mais servent aussi pour les récompenses finales, donc à trop vouloir jouer la prudence, on y gagne moins. Il y a aussi à l’inverse des malus qui donnent en échange plus de cristaux et on peut choisir ce qui nous attendra à la fin de la prochaine salle.
On a aussi des missions secondaires et il est même possible de croiser des boss secrets qui n’apparaissent qu’ici. Et on peut faire des parcours spéciaux nommés Épreuve du Chaos pour débloquer des difficultés supérieures pour les autres runs et le reste du monde. Mais si l’idée n’est pas mauvaise, on tourne beaucoup trop en boucle. On fait une run pour tenter d’obtenir de l’équipement pour faire une run… Et le côté aléatoire peut créer des problèmes assez gênants lors des parties.
Je n’aime pas le sable, il est grossier, agressif, irritant et s’insinue partout
La lassitude des arènes de Wonderlands qui n’est d’ailleurs pas aidée par le certain manque de variété aussi bien au niveau des décors que des ennemis. Gearbox a voulu coller au thème Heroic Fantasy en mettant au placard son bestiaire habituel. Ainsi par de skags, rakks ou autres garogos mais on a droit à des squelettes, des gobelins, des trolls ou des cyclopes.
Mais ils ont aussi préféré miser sur un nombre restreint des races présentes et de plutôt proposer beaucoup de designs différents pour chacune d’entre elles. On a par exemple des requins à pattes. On a le modèle de base nommé Poisson-chien, puis le Petit Worg, le Requin-marteau, le Dent de Titan, le requin de feu, le requin électrique, les versions uniques,… Et pas de color swap, chacun a son propre modèle mais bon au final, on tape des requins quoi.
Même impression avec les environnements. Tout commence bien dans le thème avec de la forêt, du château, de la montagne enneigée. Puis il y a une bascule vers la moitié du jeu (la scène est d’ailleurs le moment le plus mémorable) et on part sur une variation autour du sable puisque qu’il faut bien mettre requins, crabes et pirates et sirènes-serpents dans des décors logiques pour eux comme une mer asséchée, une île de pirates, une oasis,…
Attention, ce n’est pas du copié-collé ou du recyclage, ces niveaux ont bien des éléments différents mais visuellement cela ne tranche pas assez (les six images-ci dessus sont six niveaux différents). Cela nous sort un peu trop de l’ambiance voulue à la base. Et quand on les sort de leur contexte pour en faire des petites arènes, on ne fait plus du tout la différence et cela empire l’expérience.
Le syndrome Miles Morales
En excluant la Chambre du Chaos, Wonderlands a une durée de vie beaucoup plus courte que n’importe quel Borderlands. Comptez une douzaine d’heure pour faire la campagne en ligne droite sans faire les quêtes annexes et l’exploration qui n’ajoutent pas tant que ça. Et paradoxalement, à autant viser l’efficacité des niveaux, il en devient plus lassant et donc moins rejouable (surtout sans donner de vraies raisons de le refaire).
Le niveau maximum est atteint bien avant la fin du jeu donc avec les items indexés sur le niveau, notre personnage ne progresse plus lors du dernier tiers en attendant le post-game. Cela participe au sentiment de traîner en longueur (soulevé même par les personnages). On est donc content que cela se termine tout en se rendant compte que ce que l’on vient de faire ne méritait pas d’être vendu plein tarif, surtout comparé aux autres épisodes.
Et Gearbox ne semble déjà pas très motivé pour un gros suivi du jeu. Le contenu du Season Pass sera un quatuor de « donjons » qui suivent les fonctionnements des mini-donjons de la carte avec cette fois-ci une série de six salles qui rejoindront ensuite celles du pool de la Chambre du Chaos une fois l’épreuve terminée. Bon, il faut aussi noter que le Pass ajoutera aussi une septième classe mais pas sûr que ce programme nous fasse relancer le jeu au moment venu.
Autant en profiter pour glisser un petit mot à propos des boss, qui sont assez nombreux mais clairement pas assez imaginatifs pour ce que l’on connait de la série. La grande majorité sont juste des personnes (ou créatures) faisant notre taille et dont la grande difficulté est d’avoir des phases d’invulnérabilité. Et il faut vraiment attendre le boss de fin et ceux du post-game pour voir un peu plus d’ambition.
Une aventure à vivre avec sa guilde
Impossible de parler de Wonderlands sans évoquer la coop si chère à la série principale. Oui, le titre est bien jouable jusqu’à quatre. On reste d’ailleurs sur les bases de Borderlands 3, à savoir que le multijoueur local est possible sur consoles avec un maximum de quatre participants sur PS5 et Xbox Series et seulement deux sur la génération précédente (mais on peut choisir si l’écran est partagé verticalement ou horizontalement).
Et cette fois-ci, pas besoin d’attendre deux ans puisque le crossplay est disponible dès la sortie. Et encore meilleure nouvelle, les consoles PlayStation ne sont pas exclues cette fois-ci. C’est forcément bénéfique de pouvoir rejoindre n’importe qui quel que soit leur plateforme, surtout dans un jeu qui prend autant d’ampleur en coop.
D’ailleurs, la coopération garde le fonctionnement de l’épisode précédent et de ses deux modes. Nous avons toujours le mode Coopération qui instancie les barres de vie des ennemis et les butins. C’est à dire que tout le monde affronte des ennemis à son niveau et récupère des items à son niveau. Et la coopétition est la loi du plus fort en se basant sur le niveau de l’hôte pour les adversaires ou le loot, en nous laissant les items à celui ou celle qui saute dessus en premier.
Il faut d’ailleurs signaler que le jeu en ligne avait de très gros soucis durant les premiers jours qui ont suivi le lancement. Pour permettre le crossplay, Gearbox utilise ses propres serveurs SHiFT et ils ne suivaient pas du tout en provoquant des déconnexions les rares fois où ils parvenaient à nous connecter. Depuis, la situation est nettement meilleure, il y a des petites coupures de temps en temps mais c’est désormais praticable.
Tellement meta que même l’Unreal Engine est référencé en jeu
Niveau technique, Wonderlands est tellement proche de Borderlands 3 qu’il n’y a quasiment rien à en dire. Cela fonctionne de manière fluide en 4K – 60 FPS sur la nouvelle génération de console mais il faut avouer que l’on n’a pas fait de tests poussés pour voir si ça tenait autant le coup sur la longueur en écran partagé.
Alors attention, le jeu freeze de temps en temps mais c’est un problème technique d’une autre nature puisque cela peut arriver avec les connexions et déconnexions aux serveurs SHiFT de Gearbox (même en jouant seul ou en local). Donc rassurez-vous à ce niveau-là vu que les serveurs vont mieux mais on a eu quelques moments absolument injouables lors des premiers jours.
Et cela demandera des tests façon Digital Foundry pour être confirmé, mais de leur côté, les versions PS4 et Xbox One semblent avoir perdu un peu en qualité graphique par rapport au jeu précédent pour tourner de manière plus fluide ce qui est un échange tout à fait acceptable selon nos souvenirs de l’époque.
Mais l’effort pour l’ancienne génération de consoles aurait surtout été fait au niveau des chargements qui étaient vraiment catastrophiques dès la sortie avant d’empirer avec les DLC. Et cette amélioration est une bonne nouvelle vu les téléportations beaucoup plus nombreuses ici. Vu la mise à niveau payante chez PlayStation et impossible selon l’édition chez Xbox, on vous recommande plutôt d’attendre de passer à la nouvelle génération avant d’acheter le jeu.
Du Beau Jack à BoJack
Côté bande-son, l’équipe habituelle est remplacée par Joshua Carro qui signe ici son premier jeu. On a des thèmes qui ne sont pas désagréables mais qui sont très oubliables. La musique tient tout de même une certaine place avec quelques chansons en cours d’aventure. Pas de groupe qui vient s’occuper de l’intro du jeu mais Gearbox se rattrape pendant le générique de fin à ce niveau-là.
Ce qui va réellement marquer, c’est le doublage. Ashly Burch reste parfaite en Tina et elle est bien épaulée par le reste du cast principal qui est 5 étoiles. On retrouve Will Arnett (Arrested Development et BoJack Horseman) en tant que Seigneur Dragon, Andy Samberg (Brooklyn Nine Nine et Lonely Island) est Valentine et l’humoriste Wanda Sykes incarne Frette.
Bon ce trio ne tente pas de fournir autre chose que leurs voix classiques mais le résultat fonctionne à merveille surtout quand on est familier avec leur travail. Et la version française n’a absolument pas à rougir. Tina garde la voix habituelle d’Isabelle Volpe mais les acteurs américains n’ont pas leurs voix habituelles (et le jeu ne les crédite malheureusement pas).
Tant que l’on parle adaptation, il faut noter que malgré toute notre sympathie pour la VF, on vous recommande l’anglais si possible. Non pas à cause du travail des comédiens de doublages ou des traducteurs, mais surtout parce que les auteurs usent et abusent des jeux de mots et expressions qui ne peuvent pas être adaptés, ce qui peut faire perdre le sens de certaines quêtes et dialogues.
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