La licence Torchlight est sans conteste l’un des grands noms du hack’n slash sur PC avec un Torchlight II particulièrement apprécié par les fans et les moddeurs en tout genre. L’annonce d’un nouvel opus était donc une bonne nouvelle, toutefois on pouvait avoir des réserves étant donné que le projet a d’abord pris la forme d’un MMO en free tto play portant le nom de Torchlight Frontier pour finalement devenir Torchlight III en partant sur un style plus classique qui garde tout de même une composante multijoueur.
Conditions de test : Nous avons joué une vingtaine d’heures au mode solo uniquement sur un PC relativement récent (GTX 1660 Ti, Ryzen 5 2600).
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ToggleUne erreur de titre ?
Torchlight II reste constamment présent dans l’esprit des fans lorsque l’on évoque la licence, ainsi une suite est souvent attendue comme un successeur faisant mieux ou apportant de nouvelles choses à une base déjà bien établie. C’est sans doute ici la plus grosse déception et la plus grosse erreur du studio, car Torchlight III ressemble bien plus à un spin-off qu’à une véritable suite. Les retours lors de l’accès anticipé n’ont pas été très tendres, de même que lors de sa sortie officielle, et mis à part les problèmes de serveurs à ce moment-là, cela peut se comprendre.
On ne va ainsi pas y aller par quatre chemins, les fans de Torchlight II ont de grandes chances d’être déçus par ce troisième opus. Cela n’en fait pas toutefois un mauvais hack’n slash car il reste assez correct dans l’ensemble mais dans le cas ici présent, l’accessibilité a pris le pas sur la profondeur. Pour ce genre de titre, même si ce n’est pas le plus important, il faut préciser que l’histoire se déroule 100 ans après le deuxième volet avec un Empire d’embre en déclin. Novastraia est en proie à l’invasion et c’est donc aux joueurs de les défendre.
Bien que l’on soit très vite balancé dans le bain des combats, le scenario (relativement classique) s’apprécie via des cinématiques récurrentes et différentes stèles qui déclenchent des journaux audios afin d’en apprendre plus sur le lore. Par contre, on aurait aimé des sous-titres en français lors de ces moments. Ce contenu reste quelconque, mais bien évidemment dans ce genre de jeu, ce qui nous intéresse, c’est la construction de notre personnage ainsi que le loot.
Gameplay correct mais sans plus
Lors de la création de votre avatar, vous avez le choix entre 4 classes distinctes : Tireur, Forgé, Mage du crépuscule, et Ferrailleur. Bien que l’on reste dans la structure classique « guerrier, voleur, mage », chacun d’eux propose un style de jeu unique. Lors de notre preview nous avions essayé le Forgé, un robot infligeant de gros dégâts avec une jauge de pression que l’on doit surveiller sous peine de ne plus pouvoir lancer de compétences pendant un moment.
Pour ce test, nous avons opté pour le mage du crépuscule qui peut utiliser de la magie des ténèbres et de la lumière. En utilisant suffisamment les deux types, on déclenche un état de transcendance qui nous donne plus de puissance et recharge plus vite la mana.
Chaque classe dispose plus ou moins de deux arbres de compétences propres. Ce qui fait la différence et vous permet de personnaliser un tant soit peu votre héros, c’est le fameux système de reliques. Ces dernières permettent d’acquérir de nouvelles compétences supplémentaires comme du gel ou du poison. Cependant, comme pour les compétences propres à votre classe, il faudra utiliser des points pour développer l’arbre des reliques.
Torchlight III propose un gameplay correct mais le gros problème repose dans le rythme. On met bien trop de temps à obtenir ce sentiment de puissance propre au genre. Il faut un bon moment pour maitriser les combinaisons de compétences et les builds. Et comme les reliques coûtent aussi des points, on se retrouve plus ou moins coincé lorsque l’on ne peut pas se réapproprier les points.
Les pets (animaux de compagnie) font leur retour et offrent de l’aide en combat, quelques bonus passifs et un surplus d’inventaire. En soi, c’est une belle représentation du sentiment général, à savoir que tout est moyen ou trop classique. Si c’est votre premier hack’n slash ou si vous n’êtes pas trop exigeant vous pourrez l’apprécier mais en tant qu’habitué, il vous laissera complètement de marbre. Un bon exemple de cette affirmation est la difficulté du jeu qui transforme les monstres en sacs à PV à mesure que l’on augmente celle-ci. Cela manque en plus de punch et d’impact.
Un arrière-goût de free to play
Le plus bizarre toutefois est que l’on sent un bricolage de dernière minute car Torchlight III garde quelques mécaniques propres aux free to play voire aux jeux mobiles. Le HUB, le système de fort avec ses très nombreux cosmétiques, et même les graphismes. Ils restent assez jolis et colorés, toutefois cela manque d’une identité (comme beaucoup de free to play s’inspirant de Fortnite en gros). La seule exception reste le bestiaire qui arrive à être original même avec les classiques que l’on connait (gobelins, squelettes…).
Autre exemple de cet aspect F2P c’est lorsque l’on meurt, on peut simplement ressusciter sur place, au début du niveau ou au fort moyennant une quantité de pièces d’or. On imagine aisément qu’il était initialement prévu d’utiliser une monnaie « payante ». Ou encore une vendeuse dans la ville principale qui propose des équipements via un système de hasard alors que le loot est assez généreux si bien que notre inventaire est très vite plein. Il y a même une sorte de Battle Pass qui débloque des récompenses avec des points de notoriété.
Toujours est-il que la personnalisation du fort reste sympathique et que les niveaux générés aléatoirement fonctionnent plutôt bien pour ne pas que l’on tombe dans la répétitivité en matière d’exploration. On ne notera rien de bien extraordinaire en matière de doublages (anglais uniquement) qui sont, comme le reste du soft, moyens. Pour finir, on précise tout de même que le jeu est assez suivi avec de nombreuses mises à jour et événements même si, encore une fois, cela ressemble beaucoup à un planning de jeu F2P, mais cela peut éventuellement l’embellir en matière de contenu sur le long terme.
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