Test Total War: Rome II – Empire Divided – Un DLC qui aura pris tout son temps
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Rédigé par Ludvig Auvens
Pour tous les grands amateurs et autres adorateurs de licences de stratégie au tour par tour, les opus développés par Creative Assembly suscitent toujours énormément d’attente tant le studio a su s’imposer dans le domaine. Couvrant des périodes historiques et des recoins du monde bien différents à travers ses œuvres, l’équipe revient aujourd’hui sur son très bon succès de 2013 : Rome II, avec un nouveau DLC sobrement intitulé « Empire Divided ».
Alors que le jeu est disponible depuis plus de quatre ans sur Steam, il est logique de se demander pourquoi, pourquoi maintenant ? Pourquoi sortir du contenu supplémentaire sur un jeu qui est déjà, pour certains, de l’histoire ancienne ? Alors que depuis sa sortie, nous avons eu droit à deux itérations de Warhammer et à un Attila, les créateurs décident de replonger quelques années en arrière afin de compléter un peu plus son bébé. Mais trêve de galimatias, nous allons surtout nous intéresser à ce qu’apporte ce DLC et essayer de savoir si c’est un ajout correct ou non.
Retour à Rome pour réunifier l’Empire
Avant toute chose, il faut savoir que Total War: Rome II – Empire Divided est un pack de DLC contenant une campagne complète, qui s’intéresse aux évènements du 3ème siècle après Jésus Christ, à savoir la grande crise qui s’est abattue sur les territoires amassés par les compatriotes de César. Nous sommes en 270 et une suite d’empereurs inaptes au pouvoir et autres usurpateurs ont mené l’Empire romain à sa perte. Rome doit désormais faire face à la plus grande crise qu’elle ait jamais connu. Sentant comme le vent tourner en leur faveur, les tribus barbares entourant l’Empire cherchent à profiter de cette instabilité afin de piller la grande civilisation qui se tient là, juste à la bordure de leurs territoires.
Dans cette nouvelle campagne, créée spécialement pour les joueurs de Rome II, les développeurs ont ajouté plusieurs nouvelles mécaniques comme les cultes, le banditisme ou encore la peste pour vous semer quelques petits bâtons dans les roues. Non seulement vous devrez prendre attention aux mouvements de vos ennemis, qui ne désirent de votre part qu’un seul faux pas, ainsi que du contentement de votre peuple, mais en plus vous devrez jouer avec des éléments que vous ne maîtrisez pas forcément, sur lesquels vous pouvez avoir une influence, mais sans jamais vraiment pouvoir prédire si oui ou non, vous êtes totalement à l’abri. En effet, les ajouts en termes de mécaniques, dont je vous ai parlé ci-avant, vont avoir une influence directe sur votre façon de jouer. Les cultes par exemple vous permettront d’obtenir divers bonus, tels que du commerce supplémentaire ou encore des impôts supplémentaires, mais pour cela, vous devrez accepter que votre peuple devienne de plus en plus adeptes d’autres cultes comme le christianisme par exemple, ce qui pourrait vous amener de l’instabilité culturelle dans vos régions. Prenez donc bien garde à toujours tenter de contre-balancer l’impact des cultes avec des temples de votre religion. Des bonus accompagnés de malus donc, qu’il vous faudra gérer avec prudence. Le banditisme quant à lui vous mettra parfois au pied du mur en vous dérobant une partie de votre nourriture ou de votre or pour certaines régions si vous ne prenez pas garde à le maintenir à son niveau le plus bas possible. Certains bâtiments permettront de le faire diminuer, mais d’autres le feront augmenter, comme c’est le cas pour la nourriture ou la satisfaction du peuple.
Nous avons également la possibilité de découvrir dix nouvelles factions jouables, divisées en cinq cultures. Pour chaque faction, nous pouvons retrouver des événements en chaîne qui leur sont propres. Vous n’obtiendrez, par exemple, pas les mêmes chaînes d’événements si vous jouez la Gaule romaine ou les Sassanides. Chacun de vos choix dans ces événements mèneront à des répercutions importantes dans la suite de votre progression. Vous pourriez complètement éviter une épidémie de peste en prenant la bonne décision. Vous aurez, également, le plaisir de vous retrouver face à de nouveaux dilemmes, mais aussi de nouvelles technologies et des bâtiments uniques. Malgré tout, il faut avouer que payer un prix pareil juste pour quelques nouvelles unités et des bâtiments, ça fait mal, mais puisque le tout s’incorpore dans une nouvelle campagne tout aussi complète que les autres, ça rend le prix tout de suite moins imposant.
Toutes ces nouveautés insufflent une véritable seconde vie à Rome II et, tout en vous rappelant de bons souvenirs, vous permet de voir sous un autre angle votre façon de jouer à un même jeu en changeant de façon plus ou moins importante la manière dont se déroule la campagne. Vous allez d’emblée partir dans un monde où la paix est une chose si fragile que vous ne la connaîtrez jamais. Les relations sont tendues avec l’entièreté du globe et vous finirez par être en guerre avec chaque voisin sans que cela ne vienne de vous. Vous allez plonger à pieds joints dans un conflit continuel où le challenge est présent et où tout le monde veut la peau de tout le monde.
Au niveau de la bande-son, nous sommes dans de l’habituel pour cette licence, du bon et du très bon. On ne se lasse pas vraiment d’écouter les musiques qui défilent alors que nous partons à la conquête du monde connu. Les bruitages et autres interventions de la part de nos généraux donnent également un peu de vie à la carte de campagne. Leurs mouvements également. On regrettera cependant le manque de travail sur l’aspect esthétique de l’ensemble. En effet, bien que quelques retouches et améliorations aient été apportées, je ne ressens pas vraiment de grosses améliorations, ce que je trouve dommage. On soulignera quand même que les avatars des unités sont bien réalisés et que certains officiers sont également grandement mis en avant esthétiquement parlant.
Enfin, il s’avère intéressant de souligner le fait que Rome II se voit en plus enrichi d’une mise-à-jour nommée « Pouvoir & Politique » qui fonctionne avec tous les DLC. Cette MàJ permet d’améliorer le système de politique et d’ajouter toute une variété de nouvelles actions politiques aux campagnes, de sorte à diversifier nos relations avec les autres partis du gouvernement et leur donner une importance plus grande. Les actions que vous mènerez via l’onglet politique auront d’ailleurs un impact direct sur votre campagne, comme l’amélioration de la satisfaction dans une ville ou un gain financier temporairement supérieur.
Pour conclure, nous pouvons très certainement dire que Creative Assembly et Sega nous proposent ici un DLC qui a de quoi ravir les joueurs qui, comme moi, n’ont pas eu la chance de pouvoir mettre la main sur l’opus Attila. Pour ceux qui en ont eu la possibilité, vous ne profiterez que d’une version plus ancienne en termes de mécaniques du soft disponible depuis février 2015. Les nouvelles factions, unités et mécaniques redonnent un peu de vie à Rome II, ce qui n’est pas pour déplaire. La trame scénaristique, bien que parfois un peu en retrait, permet de rester dans la continuité de ce qui nous était proposé dans la version de base et les autres ajouts de contenu.
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Date de sortie : 03/09/2013