Depuis quelques temps déjà, Creative Assembly et Sega sont calmes. En effet, et durant plusieurs mois, ce ne sont que de simples DLC qui ont été proposés aux joueurs. Mais voilà que ce duo revient. Cette fois-ci, c’est pour nous présenter une nouvelle série : « Total War Saga ». Désireux de nous offrir une expérience de jeu différente, les développeurs arrivent donc avec une nouvelle formule. Moins étendue et plus directe, moins longue mais pas pour autant plus simple. Voilà ce à quoi il faut s’attendre avec la campagne de Thrones of Britannia. Arrivant à mi-chemin entre Total War : Warhammer II et Total War : Three Kingdoms, le titre doit, aussi, nous faire patienter… il nous reste à voir ce que vaut ce premier opus de cette nouvelle série.
Thrones of Britannia, le premier d’une nouvelle série
Tout d’abord, il semble important de préciser que Thrones of Britannia signe le début d’une nouvelle série. En effet, il s’agit d’une série basée sur le modèle standalone. Ces titres, à la campagne plus courte et aux cartes moins étendues viseront à s’intéresser à un élément historique important. Ainsi, terminées les nombreuses décennies passées à tenter d’unifier le monde connu, désormais, il sera question de se pencher sur un seul point important, un seul événement. Et dans ce premier opus, nous allons nous diriger vers les îles britanniques. Nous y retrouvons Alfred le Grand, aux prises avec les envahisseurs vikings. Oui, il s’agit bien de la période de la création de l’Angleterre. Il ne tiendra qu’à vous de prendre les bonnes décisions pour parvenir à unifier le pays en ces heures tumultueuses.
Vous prendrez place sur le trône peu après la défaite du Roi Guthrum. Rien ne vous oblige à prendre le contrôle de son victorieux adversaire : Alfred le Grand. Non, vous pouvez décider de jouer le dirigeant de n’importe quelle faction disponible. A savoir des factions de cultures anglaises, irlandaises, vikings (au nombre de deux), ou encore galloises. Chaque seigneur aura ses propres objectifs à atteindre. On parle ici de solidification de règne, de devenir roi d’une région, certainement pas de conquérir le monde. Mais ce n’est pas le seul changement que vous verrez par rapport aux autres opus. Non, il y en a bien d’autres !
Bien entendu, les îles britanniques peuvent sembler bien petites, en comparaison à la carte de Rome II. Néanmoins, elles sont bien plus denses qu’elles n’y paraissent. En effet, des mouvements que vous imaginez réalisables en un tour, en prendront désormais plusieurs. La carte n’a, ainsi, plus vraiment la même échelle. Et rassurez-vous, la quantité de choses à faire est, au moins, aussi importante que dans Rome II et autres. Et désormais, même les agissements des peuples les plus éloignés seront à tenir à l’œil. Du moins si vous ne désirez pas avoir de mauvaises surprises au bout de quelques tours.
De plus, il s’agit de bien se mettre en tête qu’il ne s’agit pas d’un Total War en plus petit. Énormément de choses changent. Commençons par le recrutement par exemple. Alors que ce dernier nous prenait toujours plusieurs tours par le passé, il n’en n’est plus rien. En effet, vous pouvez désormais recruter vos unités instantanément, et uniquement en étant positionné sur une ville. Ces unités vont rejoindre vos rangs, mais avec seulement une partie de leurs troupes présentes. Ainsi, vous devrez patienter plusieurs tours pour qu’elles soient au maximum de leurs capacités. De quoi permettre d’avoir une force d’intervention d’urgence, mais moins performante. A vous de penser sur le long terme donc.
Outre cet aspect du recrutement, un autre vient s’ajouter. Désormais, tout se fait en recrutement global. Plus besoin, donc, de changer de province pour recruter telle ou telle troupe. Donc, être à l’autre bout de votre royaume ne vous empêchera pas de recruter votre cavalerie située de l’autre côté de vos territoires. Un choix un peu surprenant de la part des développeurs, mais qui permettra d’éviter une grosse perte de temps dans les déplacements de vos armées. Cependant, le réalisme s’en retrouve un peu amoindri. Le côté stratégique du choix de vos bâtiments et de la province où les construire perd, par la même occasion, de son intérêt.
Cinq cultures et dix factions, de quoi s’occuper
Tout cela pour, finalement, en arriver à parler de ces fameux bâtiments. Désormais, il ne vous sera plus possible d’en construire que dans la capitale de la province. En effet, les petites villes et autres villages ne vous offriront qu’un seul slot de bâtiment, imposé. On y retrouvera des fermes, ports ou encore églises. Votre seul choix possible, c’est de les améliorer, ou non. Certains bâtiments à construire dans la capitale offrent des bonus de province. A vous de bien étudier tous vos bâtiments pour voir quoi construire dans ladite capitale. En plus, toutes les factions possèdent des bâtiments qui leur sont propres. De quoi pimenter un peu votre partie pour le choix des bâtiments, voire même de la faction en début de campagne.
En parlant des factions, vous trouverez des personnages pour animer la vie de chacune d’entre elles. Ces personnages sont les généraux, les gouverneurs, voire de simples candidats. N’oublions pas, bien entendu, les membres de votre famille, avec lesquels il faudra aussi compter. Pour chacun d’entre eux, vous allez devoir gérer la loyauté, l’influence, et dans certains cas, le mariage. La gestion de tout cela, si elle est mal faite, peut mener à des situations bien délicates, comme une rébellion. Élément important à prendre en compte. En effet, si l’un de vos généraux se révolte en dirigeant la moitié de votre armée, on peut dire que vous êtes dans de beaux draps… Votre manière de diriger votre royaume et d’entretenir vos relations avec vos sujets va, ainsi, aider à forger votre pays.
Mais ce ne sont pas les seules choses qui vont influencer votre pays, non. En effet, vous aurez également plusieurs dilemmes qui viendront se présenter à vous. Certains très importants, d’autres moins. Parfois le choix s’inscrira dans la durée, parfois il n’aura un impact qu’à court terme. Ainsi, il arrivera qu’une fenêtre s’ouvre, pour vous demander de prendre une décision. Ces événements sont, généralement, basés sur des faits historiques de l’époque et vous permettent d’appréhender votre route vers la fin du jeu d’une manière un peu différente. Parmi ces choix, vous pourriez n’avoir qu’à décider si oui ou non vous acceptez qu’une festivité se tienne dans votre capitale. Ce qui, avouons-le, n’est pas un choix crucial. Mais parfois, des décisions pouvant conduire à des révoltes (et 18 régiments sur votre nez, ça fait mal), peuvent survenir. Alors pesez bien le pour et le contre de chaque décision.
Par contre, faisons une brève parenthèse. J’aimerais rapidement revenir sur deux aspects : les graphismes et la bande-son. Pour la seconde, rien de bien long à dire puisqu’elle est splendide, comme d’habitude. Néanmoins, il faut souligner que le moteur graphique du jeu peine à évoluer, à se renouveler. Creative Assembly semble avoir du mal à proposer quelque chose qui s’embellit avec le temps. Rien de très dommageable compte tenu du style du jeu, mais cela reste important à préciser. Pour les prochains softs, un travail sur le visuel serait un peu, que nos yeux sentent, eux aussi, l’évolution de la licence.
Enfin, terminons en parlant des batailles. Elles ne sont pas très différentes de ce à quoi nous étions déjà habitués. Mais en même temps, ont-elles besoin de changer ? De notre point de vue, pas vraiment. C’est bien là un des aspects de cette série qui frôle la perfection depuis bien longtemps. Néanmoins, ne vous attendez plus à diriger des armées de 5.000 gars. Les unités sont constituées de moins d’hommes que dans les anciens opus. Ce choix est sans aucun doute lié à la période historique dans laquelle se déroule la campagne et n’entrave en rien le plaisir de prendre part aux affrontements entre les peuples ! De belles heures de fun à venir pour qui se laissera tenter par l’aventure.
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