Comme déjà souligné ci-haut, l’union entre la licence Total War et l’univers de Warhammer a été annoncé comme se profilant pour devenir une trilogie. Les développeurs n’auront pas fait attendre leurs fans en proposant un second opus rapidement, il reste maintenant à savoir si le troisième suivra avec une telle rapidité de développement ou s’ils privilégieront plutôt le retour d’un Total War à l’ancienne, à savoir se centrant sur une époque de notre histoire. Cet empressement de la part du studio anglophone ne risque-t-il pas de poser quelques soucis dans ce nouveau soft ? Le contenu est-il suffisant pour dire d’être considéré comme un titre à part entière ou n’est-il rien d’autre qu’un stand-alone ajoutant quelques nouveautés ?
Alors que le premier numéro de cette licence stratégique a été considéré comme l’un des meilleurs de la saga, le second se doit de rendre une copie au moins correcte si ceux qui lui ont donné la vie ne veulent pas s’attirer les foudres du public. Ce nouveau bébé s’inscrit donc dans la continuité de son grand frère avec lequel il se doit de fonctionner en toute harmonie, comme cela sera le cas avec le troisième de la portée, de sorte à former un tout cohérent.
En quelques mots, Creative Assembly a enrichi son gameplay, son contenu, de sorte à proposer de la nouveauté et amener les gens à accepter de payer ce nouveau-né vidéoludique. Au centre de ces ajouts, on peut constater la présence d’une scénarisation plus importante que dans les titres précédents ainsi que de nouvelles mécaniques, propres à chaque faction présente dans le jeu. Vous n’aurez ici plus à guerroyer sur l’ancien continent, mais bel et bien sur le nouveau où vous devrez faire affaire avec ses peuples et son fonctionnement bien à lui.
Une recette indémodable mais toujours sublimable
Par où pourrait-on bien commencer ce petit test d’un jeu qui lui … n’est pas si petit ? Posons d’abord le regard sur une annonce déjà disponible, celle d’un petit plaisir qui ravira tous les possesseurs des deux opus. En effet, un patch est prévu au calendrier pour permettre de rassembler les deux cartes de campagne en une seule et unique, le tout, afin de rendre l’expérience encore plus impressionnante et proposer de nouvelles perspectives de jeu à tous. Simplement, si ce Total War: Warhammer ne brille pas par sa technique, il le fait en revanche par le biais de l’utilisation à leur paroxysme des forces de la saga, comme par exemple via des combats stratégiques et demandant tactique et concentration.
Il ne sert à rien de présenter un élément aussi connu que les batailles proposées par chaque soft des bijoux de gameplay proposés par Creative Assembly. De toute manière, un tutoriel, quoi qu’un peu court et trop vague, va se charger de vous expliquer comment ces dernières fonctionnent, comment tout le jeu fonctionne. Dans ce nouveau bébé, chaque affrontement se devra d’être réalisé avec une attention toute particulière, car chaque race possède ses spécificités, que cela soit sur la carte de campagne où dans les batailles. Chaque faction possède des unités, des héros différents et dont les capacités et compétences leur sont propres. Tout est calculé pour que chaque décision pèse un poids lourd sur la suite de votre partie, à commencer par le choix de votre camp. Pour éviter tout spoil désastreux pour votre surprise de joueurs, aucun talent, aucune compétence ne sera ici dans ce test. Sachez simplement que les batailles de grande envergure font leur retour et vous aurez fort à faire pour vous débarrasser des hordes d’ennemis qui se jetteront sur vous. De plus, chaque peuple possède des unités variées et dont les caractéristiques sont très variées. Il n’y a rien de moins semblable à un Elfe qu’un Homme Lézard sur le dos d’un T-rex. Oui, c’est à ce genre de choix que vous allez faire face dès le début du jeu, chevaucher un dinosaure ou courir au milieu des plaines. Ma décision était prise … et rapidement.
Au-delà du côté purement guerroyant de l’histoire, sachez qu’un tourbillon magique est au cœur des esprits, de la trame. Ce dernier protège votre monde des forces du chaos, mais ce dernier voit sa force décroître. Vous allez, comme tous, devoir faire des choix et tenter de profiter, ou non, de l’affaiblissement du Vortex. Pour avancer dans l’histoire, vous devrez donc rassembler des artefacts et effectuer des rituels, mais cet aspect du soft ne sera abordé qu’en seconde partie de ce test. Toute l’intrigue principale de la campagne est entrecoupée de cinématiques incitant à rejouer ladite campagne avec chaque faction, de sorte à avoir toutes les informations sur tout et pour tout, ce qui vous fera donc huit parties distinctes. Cette narration est d’ailleurs agrémentée de quêtes et autres éléments, bien trop nombreux et parfois relevant du simple détail, il n’est donc pas intéressant de les présenter ici, qui permettent de renforcer le côté immersif et le plaisir de jouer.
Au final, ce nouveau chapitre dans l’histoire de la longue vie de la saga Total War, c’est la présence de la plupart des mécaniques de son ancêtre le plus proche et de ses aïeuls, ces éléments qui font la grande force de la licence. On retrouve toujours dans ce titre des points tels que la diplomatie, le commerce ou encore le bonheur et l’ordre public de votre peuple. En parlant d’ordre public, sachez que l’on retrouve toujours l’histoire de la corruption, cette arme de destruction interne que vous pouvez utiliser contre vos adversaires pour les voir imploser.
Du nouveau, pour toujours plus d’intensité
Une chose qui choque dès le premier regard, c’est le déplacement de l’intrigue, passant de l’ancien monde au nouveau. Vous aurez donc fort à faire avec les Hommes Lézards, les Elfes Noirs, Skavens et autres Elfes moins sombres. Toujours plus d’intrigues diplomatiques et de possibilités de développement, par la force ou non, se font donc une petite place sur votre ordinateur. Il ne tient qu’à vous de tout gérer, de décider qui doit vivre ou mourir, tout en faisant attention à ce que l’IA ne prenne pas ce genre de décisions pour vous.
En parlant de l’IA, on peut dire qu’elle a été magnifiée. Vraiment, depuis le début de la saga, cet aspect n’a eu de cesse que d’être amélioré, mais l’on se trouve ici devant un chef d’œuvre. Chaque bataille ou décision prise par vos adversaires sont calculées pour vous faire le plus de dégâts possibles tout en évitant l’atroce habitude de vous foncer dans le lard sans chercher à mettre au point l’une ou l’autre stratégie, un comble lorsque l’on se souvient du genre du soft. Ici, on offre de nouvelles possibilités et une plus grande difficulté à ceux qui tentent l’expérience, une amélioration de l’expérience globale est donc ressentie, notamment grâce à ce travail en profondeur de l’intelligence artificielle à laquelle vous faites face. De quoi ravir les stratèges en herbe donc. Mais oubliez l’art de la guerre de Sun Tzu, nous n’en sommes pas encore là.
Une autre nouveauté qui prend place dans cet opus est sans nul doute la présence des rituels et de rites. De sorte à s’éloigner un peu de l’isolement dans lequel nous plongeait le premier Total War: Warhammer, nous nous trouvons ici devant un véritable objectif, un but, il va donc vous falloir être ambitieux. Le but que l’on vous propose de poursuivre est la réunion de cinq artefacts, nécessaire à la réalisation de cinq rituels qui vous mèneront à la victoire finale. Pour obtenir ces derniers, il n’y a rien de plus simple : réaliser des quêtes ou terminer des lignes de production dans vos villes, ce qui vous permettra de découvrir un artefact et ainsi de commencer le rituel. Mais que va-t-il se passer autour de ces rituels me direz-vous ? L’idée est simple, vous allez tout bonnement souffrir. Outre la présence de splendides cinématiques, vous allez interagir directement avec le vortex, ce qui vous obligera à tenir vos villes en votre possession durant dix tours, afin de garder la connexion possible. Vous l’aurez aisément compris, les autres factions vont tenter de vous mettre des bâtons dans les roues afin de vous faire échouer, mais ce n’est pas tout. En effet, votre tentative de dialogue avec ledit vortex entraînera l’apparition de nombreuses armées du chaos qui, à leur tour, essaieront de vous faire courber l’échine. Bien entendu, si l’un de vos adversaires s’emploie à la même pratique, tentez de le faire s’écrouler comme il le ferait pour vous.
Malheureusement, nous ne retrouvons pas de travail, qui aurait pourtant été le bienvenu, sur l’un des aspects où la saga rencontre des difficultés, à savoir l’aspect graphique du jeu, qui accuse un retard, présent à la sortie de chaque titre. Cet aspect récurrent dans les travaux de Creative Assembly sont d’autant plus inacceptables que les chargements ne cessent de s’allonger, sans raison perceptible. Fort heureusement, ce nouvel opus ne souffre pas de bugs majeurs ou de ralentissements intempestifs, ce qui aide à faire légèrement passer la pilule.
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