Après un excellent Samurai Warriors 5 et un très bon Dynasty Warriors 9 Empires, Koei Tecmo et Omega Force reviennent avec un nouveau titre sauce musou à nous proposer. Ce dernier n’est cependant plus issu des trois franchises principales des développeurs nippons, ni d’une licence que l’on doit à Big N. Non, ils s’aventurent cette fois-ci du côté d’une franchise peu connue en occident : Touken Ranbu.
Sobrement intitulé Touken Ranbu Warriors, ce titre embrasse le concept d’une franchise adaptée à la sauce Dynasty Warriors comme nous avons pu le voir avec Fire Emblem Warriors ou Hyrule Warriors.
Si l’on doit bien reconnaître une chose à nos développeurs effrénés, c’est qu’ils tentent d’ajouter un peu de neuf à chaque épisode. Est-ce encore le cas ici ? Ce nouvel opus, marquant l’entrée d’une nouvelle franchise dans la formule musou est-il bon ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
Conditions du test : Nous avons testé Touken Ranbu Warriors sur Nintendo Switch première génération. Nous avons parcouru l’entièreté du contenu proposé avant de rédiger le présent test.
Une histoire intéressante, mais c’est [presque] tout
La première chose à noter, c’est que Touken Ranbu Warriors n’apporte rien de neuf à la formule musou. Le présent titre se compose toujours de cartes à parcourir avec divers personnages et à vider de ses occupants. Pour un habitué du genre, ce jeu pourrait même être une déception tant il est facile. Oui, il est bien plus simple qu’un Dynasty Warriors ou un Samurai Warriors traditionnel. Je vous laisse donc imaginer la sur-facilité que représente le mode facile.
Malgré tout, le jeu offre un léger vent de fraîcheur aux fans des titres d’Omega Force puisque le titre nous offre un casting de quinze personnages que nous n’avions jusqu’alors jamais croisés dans les autres jeux. Cela en plus de nous proposer un univers de fantaisie, avec un lore original et un développement des personnages relativement poussé et intéressant.
Ainsi, nous sommes plongés aux côtés du casting dans un monde où le voyage temporel existe. Nos héros sont alors mandatés par le Gouvernement du Temps pour protéger l’Histoire contre ceux qui voudraient la changer. Ces derniers, les antagonistes du jeu, sont l’origine du réveil de nos héros par le Gouvernement. Remercions-les donc d’avoir permis l’existence de ce jeu (haha). De ce fait, votre mission, si vous l’acceptez, est de protéger l’histoire de notre civilisation.
Le joueur peut ensuite prendre le contrôle de cinq équipes, chacune composée de héros différents afin de partir en mission. Chose à savoir par ailleurs, c’est que chaque personnage est la personnification d’un katana célèbre dans l’histoire du Japon. Un bon moyen d’apporter un peu de fantaisie dans cet univers, donc. Malheureusement, la créativité originale de l’œuvre est vite cadenassée par la formule musou, qui est employée ici dans sa forme la plus basique… et ce malgré toutes les possibilités offertes par le scénario et la mécanique du voyage temporel.
Une chose dommageable quand on sait toutes les possibilités offertes par cette formule dans d’autres licences telles que Persona ou encore Berserk. En effet, Touken Ranbu Warriors se rapproche du simple martelage de boutons en laissant de côté toutes les possibilités telles que les changements d’armes, les avantages et faiblesses, et bien d’autres, vous laissant simplement avec l’attaque et l’esquive comme moyen d’avancer.
Visuellement plutôt réussi
Mais tout cela vient peut-être d’un désir des développeurs. Après tout, Touken Ranbu Warriors est l’adaptation d’un autre titre, Touken Ranbu. Ce dernier est un jeu de collection de cartes jouable sur navigateur et sorti en 2015. Dès lors, cette simplicité est peut-être une envie de le rendre accessible aux néophytes du genre qui voudraient prolonger leur expérience de l’univers Touken Ranbu. Ou, à contrario, le présent titre pourrait aussi servir à attirer de nouveaux fans vers le jeu de base, plus complet.
Dès lors, vous l’aurez compris, Touken Ranbu Warriors ne représente pas un grand intérêt pour les fans de musous qui voudraient simplement découvrir une nouvelle licence. Non, le présent opus mise plutôt sur la base de fans déjà établie à travers le monde pour tenter de proposer une nouvelle expérience où le joueur peut découvrir de nouvelles choses en compagnie de ses personnages favoris.
Et pour les ennemis, ce n’est pas bien reluisant non plus. Ces derniers sont génériques et peu intéressants. En effet, ils sont constitués de sortes d’insectes et autres humanoïdes verdâtres que le joueur peut aisément terrasser. Pour les ennemis plus importants, il s’agit simplement des mêmes bestioles mais en plus grosses et plus puissantes. Bref, pas de quoi intéresser les amoureux d’antagonistes bien travaillés ou de points de vue divergents tant tout est à sens unique (les gentils d’un côté, les méchants de l’autre).
Pour les dialogues, ces derniers sont à la hauteur d’un jeu sur navigateur. Ils sont plats, vides, et peuvent manquer de sens pour les non-initiés à l’univers de base. Et, compte-tenu du manque d’intérêt généré par les ennemis, on ne peut pas vraiment compter sur eux pour rendre la chose plus motivante. Sans parler de l’absence totale d’utilité du voyage temporel, ce dernier n’apparaissant que lors des dialogues, pour vous indiquer à quelle période vous vous trouvez. Rien ne se ressent dans le gameplay.
Malgré tout, le jeu peut tout de même profiter d’un aspect visuel plutôt sympathique. Le moteur graphique que l’on connaît dans les autres musous est utilisé à bon escient et l’ambiance visuelle est assez plaisante et colorée. Quelques autres détails tels que les vêtements des personnages qui s’abîment à mesure où ils prennent des coups sont aussi bienvenus. Car oui, le titre recèle tout de même de nombreux détails qui plairont aux amoureux de la franchise.
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