Avant de passer aux choses sérieuses, il est à savoir que cette fois-ci, Platinum Games a voulu pour ainsi dire se référer sur le dessin animé Transformers des années 80 en réalisant ce Transformers Devastation, d’où le design cel-shading/cartoon. D’ailleurs, allons voir si le soft du créateur de Vanquish tient la route.
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ToggleUne histoire pas très originale…
Même si qu’on se le dise, les Transformers n’ont jamais eu une histoire très fouillée, il faut bien admettre que reprendre le design des Autobots et Decepticons de la série des années 80 est un pari plutôt audacieux de la part de Platinum. Dans cet opus nommé pour le coup Devastation, vous incarnez plusieurs personnages du côté des Autobots (Sideswipe, Bumblebee ou encore Wheeljack) ainsi que leur chef, Optimus Prime. Et évidemment comme on peut s’en douter, notre cher chef et ses autres acolytes vont devoir défourailler du Decepticons et Insecticons, sous la houlette d’un certain Megatron et ainsi sauver le monde de la destruction (ou de la dévastation…). A notez que la fin du jeu peut laisser penser à suite probable…
Bon voilà, nous retrouvons là un scénario pas des plus travaillés avec une fin plus que prévisible, mais il reste quand même appréciable de voir que les p’tits gars de Platinum Games ont pensé aux nostalgiques en reprenant pour base le dessin animé Transformers des années 80, avec les personnages clés bien évidemment. Juste une chose que l’on va reprocher au titre bien que l’univers soit pour le moins respecté, c’est le level-design, vraiment trop dirigiste et pas vraiment des plus inspirés, étant donné que ce dernier n’est au final que très répétitif….
TRANSFORMATION….. Véhicule !
Comme on pouvait clairement s’en douter, Transformers Devastation prend la forme d’un beat’em all plutôt dynamique, avec une composante RPG plutôt intéressante, mais ça, nous y reviendrons plus tard. Le soft nous proposera en général des phases de beat’em all, où vous devrez éliminer un bon paquet d’ennemis pour pouvoir passer à la zone suivante, tout en détruisant également des boss gigantesques au passage. Premier point positif, il est à noter que vous pourrez contrôler pas moins de cinq Autobots – Optimus Prime, Wheeljack, Grimlock chef des Dinobots, SideSwipe ainsi que Bumblebee -, en sachant que ces derniers auront leurs propres capacités spéciales. En effet, pour prendre l’exemple de Sideswipe, le bougre aura la capacité de balancer des roques en mode bullet time en pressant la touche R3 et L3 une fois la jauge remplie, et notre Autobot pourra également se déplacer rapidement si vous pressez la touche L1.
On trouve là un gameplay plutôt varié, d’autant plus que la partie beat’em all nous donne des airs de Bayonetta au niveau des esquives – en même temps, c’est du Platinum Games vous me direz -. Car une fois l’esquive effectuée suite à l’attaque d’un ennemi, une sorte de mode ralenti s’activera, et vous pourrez donc aisément poutrer vos adversaires en bonne et due forme. Hélas, malgré cette partie beat’em all bien sympathique, on retrouve finalement un côté ultra répétitif, notamment dû au fait que l’on effectue presque les mêmes combos – mais on peut en acheter quelques uns via une boutique dans le soft cependant.
Avant de passer à autre chose, il faut savoir que Transformers Devastation permet à votre Autobot de changer sous la forme d’un bolide quand vous le souhaitez. En effet, vous pouvez changer instantanément de la forme basique à la forme véhicule en restant appuyé sur R1, et vous pouvez même y effectuer des combos pratiques en combat sous la forme véhicule, notamment pour casser les boucliers des Decepticons. Mais ce n’est pas tout, puisque cette forme véhicule permet non seulement de changer radicalement de gameplay, mais nous donne aussi une sensation de vitesse plus qu’appréciable. On est d’accord, cette forme là nous permet concrètement de varier les plaisirs et les transformations en véhicule diffèrent en fonction du personnage choisi, mais le hic, c’est surtout la caméra partant totalement en vrille dans ces phases de transformation… Sympathique, mais une caméra par moment totalement à la rue donc.
Entrez dans l’arche des Transformers !
Nous en venons forcément à votre QG, qui n’est autre que l’arche des Transformers. Cette dernière vous donne la possibilité d’y effectuer bon nombre de choses, à commencer par vous montrer en l’occurrence les armes que vous aurez ramassées via des coffres, sur les ennemis vaincus, ainsi qu’en terminant les missions quelque soit le rang acquis – S, A, B, C, D, soit du très bon au plus moyen -. Les pétoires, comme les diverses épées, auront donc un rang spécifique comme dit dans la précédente phrase, mais aussi un niveau, allant de 1 à 5 et pouvant être améliorés en les combinant avec d’autres armes, c’est à dire les synthétiser. Mais ce que l’on pourra reprocher à ce mode synthétiser, c’est son aspect beaucoup trop aléatoire et simpliste, et on finit en général par ne plus l’utiliser du tout…
Bon ça, c’était pour les armes, que vous pourrez également acheter dans la boutique, comme des objets spéciaux – santé, munitions, renforcement d’attaque et de défense, amélioration de compétences etc…- ou bien encore les fameux combos. Mais bref, en plus de cette boutique pour acheter et vendre, vous pourrez assigner des T.E.C.H. à vos Autobots, soit des compétences passives qui pourront améliorer votre vitesse, comme l’attaque véhicule, ou tout simplement les dégâts par exemple, et cela se fait aussi de manière procédurale, moyennant soit 5000 ou 1000 crédits. En somme, une assez bonne idée, et notez qu’en fonction du personnage choisi une fois encore, vous pourrez en mettre soit 1, 2 ou encore 3 T.E.C.H., cela varie…
Enfin, dernier point à aborder, c’est la possibilité de faire augmenter les compétence de vos chers robots adorés. Celles-ci sont réparties en plusieurs domaines – Force, Endurance, Courage, Grade, Puissance de Feu etc… – et augmentent en combat, tout comme manuellement. Pour ce faire, vous devrez donc aller sur l’arche et ainsi augmenter l’un des domaines visés, en sachant que 100 crédits vous rempli la jauge d’un chouïa, ce qui fait que vous pourrez laisser énormément de crédits pour faire passer l’une des compétences au niveau suivant. L’idée en elle-même est bien foutue, mais reste encore une fois pas assez fouillée et facile, surtout si vous êtes blindé de crédits…
La bande-son, que vaut-elle ?
Alors que son mode histoire se finit en 6h – et dont vous pouvez prolonger l’expérience avec un mode défi à disposition quelques heures de plus durant -, nous en venons à un point important de Transformers, à savoir la bande-son. Si les bruitages du soft restent bon mais sans plus, les musiques, quant à elles, restent de bonne qualité et arrivent à coller à l’univers de Transformers, même si malheureusement, ces dernières auront un peu trop tendance à tourner en boucle, notamment en plein combat. Enfin, avant de passer à l’avant dernier paragraphe, les voix des personnages en V.O. sont clairement de haute volées, et ça, cela fera certainement plaisir aux fans de Transformers. En revanche, dommage qu’il n’y ait pas les musiques tirées du dessin animé…
Le Cel-Shading, bonne idée ou pas ?
En fait, oui et non. Si, à première vue, la décision de Platinum Games d’avoir opté pour un design cel-shading est tout à fait louable afin de coller le plus près possible du dessin animé des années 80, on peut dire ensuite que techniquement, c’est mi-figues, mi-raisins. Car si les textures sont propres qu’on se le dise, on peut affirmer aussi que graphiquement parlant, cela reste vraiment en deçà de ce qu’est capable de faire actuellement une PS4 ou une Xbox One.
Après, il faut être réaliser et dire que d’un côté il y a quelques beaux effets, mais de l’autre on trouve des textures et modèles 3D vraiment pas au niveau d’une PS4 ou One – Il est fort possible que le jeu ait été développé pour faire en sorte que le soft tourne sur PS3 et 360… -. En plus de ça, vient se rajouter une level-design peu inspiré et extrêmement répétitif – même si les dernier niveaux restent potables -. En somme, à boire et à manger sur les graphismes de Transformers Devastation. Au moins, on pourra saluer le fait que certains décors sont plus ou moins destructibles…
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