Sorti le 27 juillet 2021, Tribes of Midgard est le tout premier jeu vidéo du studio Norsfell. Ce dernier a choisi de nous emmener en plein cœur de la mythologie nordique avec ce titre qui arbore des notions de Rogue-Lite et de Tower-Defense. Mais est-ce que cette mixture est assez convaincante pour nous tenir en haleine pendant plusieurs dizaines d’heures ?
Conditions de test : Le test a été réalisé à partir d’une version PlayStation 5 envoyée par l’éditeur. Nous avons voyagé à Midgard pendant une quinzaine d’heures de jeu en solo et en co-op.
Sommaire
ToggleUn jeu à deux genres
Tribes of Midgard nous plonge dans les dangers de la mythologie nordique en nous faisant atterrir à Midgard, dans le but de protéger au péril de notre vie la pousse d’un arbre sacré du doux nom d’Yggdrasil, plus communément appelé Arbre Monde. L’objectif principal est donc de défendre ce fameux végétal pour éviter la destruction du monde, tout en explorant en solo ou en coopération les différents environnements de cette carte hostile.
Le jeu arbore différentes mécaniques de gameplay qui rappellent le genre du Rogue-Lite et du Tower-Defense, en plus d’avoir des éléments d’actions. Mais à aucun moment celui-ci ne se considère comme un véritable jeu de survie, il se contente juste d’avoir quelques notions comme le craft et la gestion des ressources.
De fait, Tribes of Midgard se décompose à chaque fois de la même manière. On lance une nouvelle partie qui s’apparente à une nouvelle run d’environ une heure et demie, on arrive à Midgard le jour sans équipement, on ramasse des ressources pour fabriquer des outils, armes et armures, on explore la carte jusqu’au moment où le crépuscule arrive car, lorsque la nuit se pointe il faut protéger le village des monstres qui sont programmés pour détruire l’arbre monde.
Ainsi, comme dans tous les Rogue-Lite on répète les même mécaniques en boucle dans le but de s’améliorer tout en n’ayant pas peur du game over. Mais ici, pour éviter de lasser, les développeurs ont mis une map procédurale qui permet d’avoir des runs uniques, à la manière d’un Hades ou d’un Returnal. De plus, on permet au joueur ou à la joueuse de commencer avec un avantage, qu’il a préalablement débloqué en jouant, ce qui l’aide à avancer le plus loin possible pour atteindre son but.
La formule de Tribes of Midgard est simple et efficace, mais on s’en lasse très rapidement. En effet, une fois qu’on a découvert tous les biomes et fait tout ce que propose le titre, ce dernier paraît tout de suite bien redondant. Cependant, il y a tout de même des idées qui nous tiennent en haleine, avec par exemple les Jötunns, des sacs à PV géants qui arrivent de temps en temps à Midgard et qui avancent lentement vers notre village pour détruire l’arbre. Mais au bout d’une dizaine d’heures de jeu on en a fait le tour, et le seul intérêt de continuer à jouer et de farmer le passe de combat de la saison, qui est gratuit et c’est important de le souligner.
Un gameplay très perfectible
Comme tout bon jeu d’action, Tribes of Midgard bénéficie d’un système de combat pour terrasser les différents ennemis. Malheureusement ici, ce dernier est certes plaisant, mais il reste surtout très basique en plus d’avoir des animations assez rigides. Il suffit d’appuyer sur une touche pour attaquer et une autre pour consommer du mana, afin de lancer un coup spécial qui varie en fonction de l’arme équipée.
Ceci étant dit, ToM a mis en place des classes très intéressantes qui ont chacune un arbre de compétences qui leur est propre, ce qui permet de renouveler chaque nouvelle run. Ces dernières se débloquent en effectuant un objectif bien particulier, par exemple tuer vingt ennemis en moins de dix secondes, ce qui peut être contraignant mais qui permet surtout de se fixer un objectif tout en cassant un peu la redondance du soft.
Il est temps d’évoquer la mécanique de construction du titre qui tourne principalement autour du Tower-Defense. En effet, pour aider la défense du village nous pouvons améliorer certains bâtiments, comme les maisons de PNJ, fortifier les portes pour ralentir la progression des monstres, ou bien construire des tours d’archers. On peut également rénover des fermes ou des carrières de pierres à l’extérieur de la cité qui permettent de récupérer des ressources toutes les dix minutes environ, mais en soit c’est plus un gâchis qu’autre chose car, les constructions dans le titre demandent énormément de matériaux donc il vaut mieux les utiliser avec parcimonie.
Ensuite nous avons également les petites constructions à base de rampes, sols et murs qui ne sont pas d’une très grande utilité pour la défense de la cité. Ainsi, on va s’en servir uniquement pour l’exploration du monde, en posant des rampes et des sols pour accéder à certains endroits. Et en soit, c’est à se demander si ce n’est pas un ajout inutile et surtout de trop car, en quinze heures de jeu nous avons seulement utilisé deux à trois fois les escaliers pour accéder à certains étages inaccessibles sans. Nous avons ce sentiment que Tribes of Midgard s’essaye peut-être à trop de genres en même temps.
Protéger un arbre avec des amis c’est mieux
Tribes of Midgard propose deux modes de jeu qui se ressemblent énormément. Nous avons d’un côté le mode Saga qui permet de faire des runs où on protège Yggdrasil jusqu’à ce qu’il meure, où l’on s’extrait après avoir battu quelques Jötunns, et si on a l’âme d’un guerrier on peut se confronter à un Boss de Saga qui change à chaque saison. Et ensuite, le mode survie c’est le même contenu mais sans le Boss de Saga et avec comme différence majeure d’avoir des runs infinies personnalisables avec des cycles d’été et d’hiver, jusqu’à ce que la pousse de l’Arbre Monde tombe, et le fait de ne pas pouvoir débloquer de nouvelles classes car cette option est réservée au mode Saga.
Si c’est intéressant de parcourir Midgard en solo, ça l’est d’autant plus accompagné d’une petite troupe d’amis. Ainsi, Tribes of Midgard permet de jouer à ses deux modes de jeu en coopération avec d’autres joueurs et joueuses. Cependant, nous ne pouvons que vous conseiller de jouer avec des personnes en vocal car sinon vous vous arracherez les cheveux jusqu’à devenir chauve.
En effet, Tribes of Midgard a mis en place une fonction qui fait que plus il y a de joueurs et de joueuses dans le monde, plus il y a d’ennemis qui envahissent Midgard. De fait, jouer avec des randoms aura pour conséquence d’augmenter la difficulté de votre partie. Cela vous permettra surtout de voir vos magnifiques alliés partir explorer la carte de nuit alors que votre village se fait assaillir par des dizaines de monstres bien trop forts pour vous.
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