Trillion: God of Destruction est un J-RPG sortant exclusivement à la PS Vita et débarquant dans nos contrées européennes ce premier avril. Proposant un scénario des plus intrigants, cela fait maintenant plusieurs années que nous le surveillons et que nous l’attendons avec impatience. Voyons ensemble ce qu’il vaut avec cette présentation complète.
Sommaire
ToggleUn sentiment de tristesse
Trillion: God of Destruction se déroule dans un univers nous rappelant grandement Disgaea et pourtant, le ton du scénario ne sera pas le même et l’on sera très souvent confronté à un sentiment de tristesse et de frustration mais faisons tout d’abord un bref résumé de l’histoire. L’univers du jeu nous présente qu’il existe un monde régit par les cieux et les dieux, un par les humains et enfin, un autre où l’on retrouvera le netherworld ressemblant tant à Disgaea. Mais tout ne va pas pour le mieux dans ce fameux Netherworld et très vite, on découvre qu’un certain Trillion est en train d’attaquer la porte des enfers. Après avoir laissé son frère tenté de s’occuper du problème, l’Overlord Zeabolos lui-même s’oppose à Trillion pour finalement s’incliner.
Heureusement, Zeabolos n’est mort que temporairement et une étrange et jolie nécromancienne nommée Faust l’a ramené à la vie. Evidemment, elle n’a pas fait cela par pure acte de bonté puisqu’en échange de lui offrir le moyen de vaincre Trillion, elle souhaite que notre Overlord lui fasse don de son esprit une fois l’aventure terminée.
Ainsi, la tactique pour vaincre Trillion est simple, Zeabolos a à son service des Overlords de sexe féminin à savoir Ruche, Levia, Fegor, Mammon , PerPell, Ashmedia et Elma. Elles représentent en quelques sortes les sept péchés capitaux et possèdent ainsi des personnalités en rapport à ces derniers. Leur chara-design est très plaisant et on s’attache malheureusement très facilement à notre petite équipe.
Trillion: God of Destruction provoque de l’émotion merveilleusement bien et ce, aussi bien en tristesse qu’en joie
Pourquoi malheureusement ? Tout simplement car le plan de la nécromancienne Faust vous recommandera de choisir à tour de rôle l’une des Overlords que vous contrôlerez et de l’envoyer combattre seule le grande méchant Trillion. On ne va pas rentrer dans les détails mais Faust pour expliquera qu’à cause du miasme dégagé par Trillion, elle ne possède qu’un seul bracelet permettant d’y résister. C’est pour cette raison que les Overlords ne peuvent pas combattre toutes en même temps.
Cela étant dit, Trillion est un être gigantesque possédant un billion de points de vie… De ce fait, on ne vous cache pas que vos premières tentatives vont s’avérer être un échec et que vous allez voir tomber vos personnages les uns après les autres. C’est ici que l’on retrouve la force de ce Trillion: God of Destruction qui nous prend aux tripes à chaque fois que l’on assiste à la mort de l’une de nos petites protégées.
Même si le jeu parvient à apporter une très grosse touche d’humour, on reste néanmoins toujours pensif et oppressé par le fait de sentir que Trillion va nous manger tout cru et que cela va faire une perte dans nos rangs. Le côté sentimental est donc fortement prononcé et c’est avec beaucoup de frustration que l’on avance dans le scénario en attendant de découvrir qui sera la prochaine à avoir droit à sa pierre tombale.
Un lourd sentiment de frustration donc mais maîtrisée avec brio et on est, pour le coup, complètement absorbé par l’histoire d’autant plus que cette exclusivité PS Vita est plutôt joliment réalisé. Alors oui, ce n’est pas graphiquement fantastique et les décors sont assez vides tout comme la majorité des J-RPG mais qu’à cela ne tienne, l’univers est très charmeur et comme on le disait, les personnages sont attachants et ils ne nous laissent pas indifférents. Un ensemble positif donc.
Là où cela se gatte et on a envie de dire, comme d’habitude, c’est que le jeu n’est pas localisé en français et qu’il faudra donc faire face à des sous-titres en anglais. Heureusement, les amoureux des voix japonaises seront ravis d’apprendre qu’elles sont bels et bien présentes. Néanmoins, on pourrait croire le contraire car sur l’écran d’accueil, nous avons seulement le choix entre « New Game » et « Continue », ainsi, on démarre notre épopée en anglais et ce n’est qu’une fois les dialogues d’intrigues passés que l’on pourra se rendre dans les options afin de modifier ce choix. Enfin, on chipote car l’essentiel, c’est quand même bien d’avoir les voix japonaises dans le jeu !
Vous l’avez en tout cas certainement déjà compris, Trillion: God of Destruction maîtrise parfaitement son scénario et l’on est tout simplement envoûté par cette histoire tout en alternant des sentiments de joie et de tristesse.
Un fort aspect gestion
Trillion: God of Destruction est assez déroutant puisqu’il y a autant de phases de gameplay que de gestion de votre personnage. Mais pour expliquer tout cela, on va déjà commencer par le début de l’aventure.
En effet, une fois les différents tutoriaux passés, on vous demandera de choisir entre trois Overlords pour définir celui que vous voulez utiliser, enfin… sacrifier en premier pour affronter Trillion. En effet, grâce à la puissance de l’Overlord Astaroth lors de son affrontement face à Trillion au début de l’aventure, ce dernier est maintenant temporairement endormi.
Mais comme vous vous en doutez, il va se réveiller très bientôt et c’est notre petite nécromancienne Faust qui calcule le temps qu’il nous reste avant la future rencontre fatidique. Cette période est représentée sous la forme de plusieurs cycles et un cycle est égal à sept jours en sachant que vous pouvez effectuer une action par jour. En somme, la but de Trillion: God of Destruction est de gérer la vie, l’entraînement et les relations de votre petite protégée jusqu’à ce que la cloche sonne et qu’il soit temps d’aller, bien souvent, perdre la vie face à Trillion.
Vous vous dites peut-être que si c’est pour échouer, il n’y a alors aucun intérêt à ce que notre personnage aille se sacrifier ? Eh bien détrompez-vous, tous les dommages que Trillion recevra seront définitifs et cela permettra à la prochaine héroïne sur la liste de pouvoir tenter de continuer de lui faire baisser son billion de PV. De plus, à la mort d’une Overlord, la suivante récupère les points d’expérience de la défunte. Par contre, attention, tout objet équipé est par contre perdu à jamais ce qui parait logique puisque le personnage mort ne revient pas à la base.
Ainsi, vous aurez donc plusieurs cycles et donc, de nombreux jours pour permettre à vos différentes héroïnes de tenter de toujours être plus forte pour enlever un maximum de HP à Trillion. Le but étant d’arriver à ce que ce dernier n’en est plus avant que la dernière Overlord ne soit vaincue. A noter que sous certaines conditions, vous pouvez fuir un combat face à Trillion un certain nombre de fois mais en tout cas, nous avons testé cela avec notre première héroïne et pourtant, même en y retournant, le biillion d’HP n’a que guère baissé nous faisant comprendre que nos efforts étaient vains. On reviendra sur sujet là lors du dernier paragraphe et on ne vous cache pas qu’il est impossible de finir le jeu lors du premier run.
De plus, il faut savoir qu’à chaque fois que vous prenez la fuite ou qu’une overlord tombe sur le champ de bataille, Trillion avancera et détruira peu à peu tout ce qui l’empêche d’avancer jusqu’à votre château. En gros, il faut lui faire suffisamment de dégât pour qu’il s’endorme de nouveau et qu’il perce un peu moins les défenses de la citée. Car, vous l’avez compris, s’il parvient jusqu’au château, c’est game over…
Détaillons maintenant chacune des actions que vous pouvez faire pendant votre temps libre. Il y a donc en premier les sessions d’entraînement pour booster et faire gagner de l’expérience à votre héroïnes dans les différents domaines qui servent à vous spécialiser en magie, en puissance pure et bien d’autres encore. Vous remarquerez aussi et ce, très souvent, des petits portraits des autres Overlords qui sont présents au dessus des différentes activités, si vous sélectionnez l’une d’entre-elles, les effets seront décuplés et vous aurez plus ou moins de bonus. A noter qu’effectuer une action accroît votre jauge de fatigue et qu’il faudra vous reposer à un moment pour continuer d’obtenir des résultats excellents et bons pendant vos sessions.
Trillion: God of Destruction alterne habillement les phases de gestion et de J-RPG tactique
Le deuxième menu est l’endroit où votre héroïne va pouvoir se reposer mais aussi, interagir avec Astaroth et booster sa relation avec. Il parait que cela pourrait nous réserver une surprise si l’on est à 100%. On peut ensuite demander de l’argent à notre peuple ou alors, dépenser des tokens que l’on obtient à chaque tour de jeu pour mettre la main sur des objets à offrir à notre Overlord mais nous reviendrons là-dessus.
On trouve ensuite « Valley Of Swords » et vous pouvez y pénétrer après avoir réalisé des actions et obtenus des médailles. Il faudra en dépenser cinq pour pouvoir accéder à un donjon généré aléatoirement et qui permet de mettre la main sur de l’équipement rare mais aussi, pour prendre de l’expérience. En effet, ce sont généralement de petites zones et le gameplay est très proche si ce n’est similaire aux Dungeon RPG tels que Pokémon Donjon Mystère. En gros, vous vous déplacez en même temps que vos adversaires et la vue est en 3D isométrique.
Le prochain menu se prénomme « Stat Increase » et il s’agit du lieu où vous allez pouvoir répartir tous les points d’expérience remportés en combats ou via les sessions d’entraînements que nous avions expliqué précédemment. On peut ainsi sélectionner une multitude de skill passifs mais aussi des actifs nous donnant accès à des techniques spéciales pouvant attaquer sur plusieurs cases, de loin ou dans toute une zone prédéfinie. Et enfin, vous pouvez aussi dépenser ses points pour augmenter directement vos HP, MP, votre force d’attaque, de défense et tous les autres types de statistique.
Comme on le disait, vous allez looter des objets dans les donjons et le but sera de les équiper sur votre héroïne afin de la rendre plus forte ou plus résistance. Il en va de même pour les objets consommables qu’il vous faudra placer dans l’inventaire de cette dernière si vous comptez en utiliser. Evidemment et on vous le rappelle, perdre face à Trillion est synonyme de dire au revoir à tout ce que vous avez sur vous.
Le menu objet sert, entre autre, à voir tous ce que vous avez en votre possession mais aussi, à offrir les cadeaux gagnés lors de la loterie du jeu. Il vous faudra deviner quelles seront les objets préférés des différentes demoiselles et donc ceux qui boosteront le plus leurs points d’affections et mon dieux, qu’est qu’ils sont importants. En effet, ces derniers représentent une toute nouvelle jauge de vie mais aussi de points de magie en plus de vos HP et MP normaux et forcément, au plus vous en avez, au mieux ce sera pour résister à l’invincible Trillion.
Autrement, le laboratoire de recherches de Faust fera office de magasins mais pas que ! En effet, c’est ici que l’on retrouvera les « Devil Envoy ». Il s’agit de petits montres que vous allez engager pour qu’ils viennent vous aider dans les combats contre Trillion ou contre sa réplique dont nous parlerons plus tard. Ces derniers consomment des points de capacités et si vous vous voulez en invoquer un grande nombre, il faudra améliorer la statistique CAP. Enfin, ces petites créatures ont plusieurs spécialisations et l’on retrouve des guerriers, des tanks, des personnages de soutien ou encore, des magiciens.
Ensuite, la forge sert à augmenter la puissance d’attaque de votre arme ou à placer des compétences passives et évidemment pour faire cela, il faudra dépenser de l’argent. C’est lors de vos explorations dans« Valley Of Swords » que vous allez mettre la main sur les compétences passives venant par exemple vous rajouter un million de HP et de MP ou encore, augmenter votre pourcentage de taux d’esquive. Bref, ce n’est pas à négliger et on dirait même que c’est extrêmement important pour pouvoir finir le jeu puisque certaines compétences seront obligatoires… Vous commencez à comprendre que ce jeu est dur et même exigeant…
Enfin, les es quartiers royaux font office de menu d’informations pour découvrir, par exemple, le nombre de HP restants de Trillion et la résistance des différentes parties de son corps. On trouve aussi tout ce qu’il faut savoir sur le roster de monstres et c’est ici que le côté fan service ressort et où l’on peut écouter les musiques, revoir les cinématiques et les art works qui sont d’ailleurs de toute beauté. Il en va d’ailleurs de même pour les musiques qui sont somptueuses et qui nous aident à être complètement plongés dans cette terrible histoire.
A la frontière entre RPG et RPG tactique
Pour le moment, on a seulement abordé le gameplay lors du « Valley Of Swords » avec les donjons générés aléatoirement à la manière d’un Dungeon RPG. En effet, pendant les jours et les cycles, les autres héroïnes tenteront parfois de vous défier en un contre un pour vous entraîner et vous défier. Ces batailles seront généralement brèves et si vous avez bien augmenté votre personnages, elles seront mêmes très faciles et c’est bien la seule chose de facile dans ce titre !
Ensuite et à chaque fin de cycle, Faust vous fera affronter sa création, le Mokujin. Il s’agit d’un être fait de bois et ressemblant à Trillion. Ce dernier est présent pour tester vos capacités et pour voir si vous êtes en mesure de faire face à Trillion. Evidemment, il possède bien moins de HP mais son panel de coup est similaire à ceux de Trillion ce qui vous permet de pouvoir apprendre à vous déplacer comme il faut avant le grand combat.
Bref, que ce soit face à Trillion ou face au Mokujin, la carte est toujours la même et elle est en longueur. Tout comme dans le « Valley Of Swords », vous vous déplacez en même temps que votre ennemi mais ici, la moindre erreur sera fatale. En effet, Trillion n’est pas là pour rigoler et quand vous allez voir jauge de points d’affection significativement baisser au moindre mauvais, vous allez vite comprendre l’importance de booster cette dernière.
Bref, la carte est donc quadrillé et vous pouvez voir les zones où Trillion s’apprêtera à attaquer à votre prochain mouvement. En effet, elles commenceront par être jaune, puis orange, puis rouge et là, au prochain tour, si vous êtes toujours sur une case de couleur rouge, vous allez fortement morfler. Ainsi, on prend goût à cette dimension tactique et stratégique et on se régale à se voir toujours être en train de tout calculer.
Car oui, en plus de cela, Trillion s’amusera à invoquer ses sbires pour venir vous embêter. Néanmoins, si vous êtes suffisamment fort, un coup suffira à vaincre les ennemis et c’est là que c’est intéressant. En effet, vaincre un ennemi vous donne accès à un mouvement bonus, ainsi, on peut prévoir, anticiper et réfléchir à nos actions en tenant compte de cela. Enfin, en plus de pouvoir se déplacer à droite, à gauche, en haut ou en bas, on peut faire pivoter la caméra sur les côtés pour se déplacer ou attaquer en diagonale. Cela rajoute encore un côté tactique et en bien observant le quadrillage de la carte et zones ciblées par Trillon, on pourra facilement éviter ses attaques en bougeant ou en utilisant des techniques en diagonale.
Dernier point à aborder concernant le gameplay, les « Deaths skills ». Lorsque l’un de vos Overlord aura le malheur de se retrouver avec zéro HP face à Trillion, cela signifiera son décès. De ce fait, il est possible pour l’héroïne en question d’effectuer une toute dernière action et il vous faudra bien réfléchir à quoi faire. En effet, parmi les choix, on trouvera la formule classique de lancer une dernière attaque carrément dévastatrice et très émouvante venant sublimer la mort du personnage mais ce n’est pas tout…
Eh bien oui, on peut aussi opter pour essayer d’apporter une aide future à la prochaine Overlord qui prendra le relais de ce combat. Ainsi, on peut choisir de sceller l’une des parties du corps de Trillion, permettre à l’héroïne défunte de revenir à la vie en tant que fantôme, d’augmenter le nombre de cycles et de jours avant la prochaine arrivée de Trillion ou encore, de fortifier l’arme de la prochaine Overlord.
Une rejouabilité obligatoire…
En tout cas, les cycles et les jours seront rythmés par de nombreuses scènes de dialogues concernant l’Overlord en question avec des choix à faire pour par exemple, obtenir de nouveaux skills ou divers bonus. Ainsi et selon le choix de vos héroïnes, vous aurez forcément envie de retenter l’aventure afin de ne pas forcément sacrifier la même héroïne en premier et ainsi, peut-être découvrir de nouveaux événements. De plus, il y a de nombreuses scénettes qui viendront d’une manière aléatoire et où il faudra, encore une fois, faire des choix.
L’aventure se découpe en plusieurs chapitres et il vous faudra déjà de nombreuses heures pour arriver jusqu’à la fin et encore, il est clairement impossible d’arriver à le terminer en une partie. C’est un peu le coup de poker des développeurs que de proposer un jeu qui veut tant insister sur la difficulté à perdre les êtres qui nous sont chers dans un jeu. De ce fait, la case du new game plus est obligatoire et qu’on se le dise, ce choix pourra en frustrer certains mais les hardcore gamer seront ravis de découvrir un titre comme cela.
Trillion: God of Destruction est impossible à finir en une fois et vous oblige à passer par la case New Game +
En plus de cela, il faut savoir que lorsque notre ami Trillion est évolutif. En effet, arrivé à un certain nombre de HP, il change ses attaques en stock, sa manière de bouger et ses coups et de ce fait, il faudra que vous appreniez à nouveau comment l’anticiper. Ce n’est pas mauvais en soit mais entre tout, il est clair que les moins patients abandonneront vite…
Pourtant, il est clair que le concept est unique et que Trillion: God of Destruction a de quoi plaire et surtout, charmer mais à quel prix ! En tout cas, on ne pourra pas dire que vous n’étiez pas prévenu, Trillion est sans aucun doute l’un des pires gros méchants qui va vous en faire baver et qui est pas content du tout.
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