Comme vous avez pu le lire dans l’introduction oui, Trine 3 : The Artifacts of Power, toujours développé par le talentueux studio Frozenbyte, s’est vu obliger de passer par la case accès anticipé de Steam et ce, afin de prendre le temps de développer son jeu tout en écoutant les retours de la communauté. En somme, pari payant pour les développeur ?
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ToggleLe Trine a encore besoin de nos héros !
Décidément, on a va finir par croire que le Trine ne lâchera jamais nos trois héros ! Dans ce troisième volet, alors que Amadeus le magicien, Zoya la voleuse, et Pontius le brave chevalier vaquent à leurs occupations après une aventure rocambolesque, voilà que le Trine refait appel à eux pour de nouveau aider l’académie des mages prise d’assaut par un mystérieux Golem.
C’est à partir de là que commence votre aventure, et comme d’habitude, vous démarrez les trois premiers niveaux en contrôlant séparément nos trois valeureux héros, avant que ces derniers ne soient de nouveau réunis par l’artefact de l’âme, le fameux Trine. Sauf que cette fois-ci, tout ne passe pas comme prévu et nos héros, en voulant tout simplement retrouver une vie normale suite au triomphe du golem, brisent le trine en trois parties, pour libérer le méchant Sarek, prisonnier de l’artefact depuis des millénaires.
Si, aux premiers abord, le scénario semble une nouvelle fois classique, il est en soi surprenant de voir que la narration au fil du jeu semble au final un peu plus profonde que les deux précédents volets, et nous permettent au final d’en apprendre un peu plus sur le mystérieux Trine pour notre plus grand bonheur.
Par ailleurs et une fois encore, il faut bien admettre que l’univers de Trine 3 : The Artifacts of Power parvient une fois de plus à littéralement nous enchanter avec ce background féerique et de son level-design, tout simplement somptueux.
La seule déception de l’histoire de Trine 3, réside du fait que ce dernier se termine sur un agaçant cliffhanger, nous laissant logiquement penser qu’une suite est très certainement sur les rails. Bon, tout de même, ne boudons pas notre plaisir puisque le soft se dote bien évidemment de l’humour de nos trois héros, et notamment de plusieurs références sympatoches, dont une à Portal !
Un gameplay remanié… à tort?
Et le gameplay de Trine alors, a-t-il changé significativement ou bien a-t-il été remanié ? Eh bien oui, il a été remanié, mais clairement dans le mauvais sens si vous voulez tout savoir.
S’il est toujours agréable de switcher entre la voleuse pouvant tirer des flèches et s’agripper avec son grappin, le magicien ayant la possibilité de créer des caisses, ou encore le chevalier disposant d’un bouclier pour se protéger et se charger pour faire une attaque onde de choc ou classique, il est vraiment très surprenant de voir que les développeurs ont finalement choisi de supprimer le système de compétences pour nos personnages !
Et c’est justement de là que vient la déception dans le gameplay de Trine 3 : on ne peut plus faire évoluer nos personnages via un système de compétences, qui s’est littéralement volatilisé sans que l’on comprenne pourquoi !
Au delà de ça, Frozenbyte a eu au moins la décence de laisser le côté complémentarité de nos protagonistes sur les énigmes pour pouvoir progresser – qui sont hélas beaucoup plus faciles et anecdotiques que dans les précédents volets … -, mais un autre système gâche encore le tout, bien au delà de la difficulté du jeu, beaucoup trop facile.
En effet, alors que dans Trine 1 et 2 vous pouviez traverser les chapitres sans problèmes, les développeurs ont trouvé amusant d’adopter un système de nombre d’orbes à ramasser, pour pouvoir débloquer les chapitres principaux, mais aussi les secondaires. Car en fait, avant de commencer le premier, vous arrivez sur une mini map vous permettant de choisir entre les différents chapitres, en sachant que dans ceux-ci, vous devrez obligatoirement ramasser des orbes pour débloquer le suivant. A noter qu’il faut 900 orbes pour débloquer l’ultime chapitre…
Franchement, on a beaucoup de mal à se demander comment les développeurs ont pu en arriver à cette idée douteuse, reprise du reboot Prince of Persia en cel-shading.
Vous l’aurez compris, le gameplay est vraiment mi-figues mi-raisins – même si le fait que les développeurs aient fait un gameplay entièrement en 3D comparé aux précédents opus est tout simplement un très bonne idée -, et pas étonnant que les joueurs aient été globalement déçus par le titre… Bon ce qui est bien d’un côté, c’est certains chapitres secondaires à faire qui ne sont pas déplaisants, mais aussi un passage sympathique où vous êtes aspiré par un livre.
Bande-son au top, durée de vie amoindrie ?
Au delà de ça, un autre point que l’on se devait d’attendre au tournant, c’est en premier lieu la bande-son que nous propose Trine 3 : The Artifacts of Power. Pas de doute, Frozenbyte a bel et bien réalisé sur ce point là un travail fabuleux, puisque les musiques de Trine 3 sont clairement dans la continuité des deux premiers volets, et arrivent une fois encore à coller majestueusement avec l’univers heroic-fantasy du soft. En revanche, même si les doublages sont en partis plus que convaincant, il est dommageable de voir que la voix du narrateur a hélas changée, pour une qualité légèrement en deçà de son prédécesseur.
Enfin, avant de passer à la partie graphique et technique, nous sommes bien obligés de passer par la durée de vie que propose le soft. Là encore, on penche plus vers la déception… En effet, alors qu’un Trine 2 se terminait sans problème en 8 voir même 9 heures de jeu, Trine 3 : The Artifacts of Power ne se termine qu’en seulement 4 heures de jeu, en réalisant au passage quelques chapitres secondaires. Alors ok, les chapitres secondaires restants pourront peut être vous tenir en haleine juste une petite heure voir un peu plus mais bon, ça reste cher payé au vu de la durée de vie très limite…
Toujours aussi magique techniquement ?
La dernière partie de ce test, c’est bien entendu les graphismes. Le moteur graphique employé par Frozenbyte est tout simplement le même que Trine 2, et force est de constater que si ce dernier fait le boulot et arrive à nous en mettre plein les mirettes notamment artistiquement. Nous sommes forcés d’admettre que le fameux moteur graphique commence à prendre de l’âge, mais n’est cependant pas moche pour autant. En effet, le jeu tient encore la route au jour d’aujourd’hui graphiquement, et surtout que l’aspect artistique est tout simplement enchanteur, c’est un fait !
Avant de passer à la conclusion comme d’habitude, petite parenthèse sur le fait que Trine 3 se dote par moment de bugs gênants (des plates-formes trampoline qui arrivent à tomber dans le vide sans la moindre explication par exemple -, mais aussi d’un moteur physique qui commence très clairement à avoir fait son temps… En somme, ce n’est pas mauvais graphiquement, ça commence juste à dater, et quelques bugs viennent entacher l’expérience de jeu.
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