On le sait, de nos jours, les remasterisations de jeux sont légion. Bien souvent, on pense à des rééditions de jeux sortis au plus tard il y a une quinzaine d’années. Mais c’est oublier que certains studios décident parfois de faire revenir sur le devant de la scène quelques perles bien plus anciennes. C’est le cas de Turok : Dinosaur Hunter, originellement développé par Iguana Entertainment, édité par Acclaim et sorti en 1997 sur PC et Nintendo 64. Bien entendu, c’est la première des deux versions qui fait l’objet de ce coup de jeune à destination de nos ordinateurs personnels. Si Night Dive Studios, l’équipe en charge de cette remise à neuf travaille sur le premier volet mais également sur le second, commençons par le commencement et voyons ce que ce premier opus a dans le ventre !
Sommaire
ToggleUn peu d’histoire
Pour commencer, prenons le temps d’expliquer en quoi consiste cette aventure, notamment pour ceux qui n’auraient pas connu Turok : Dinosaur Hunter, ou tout simplement oublié. Nous voilà dans la peau de Turok, un guerrier amérindien dont l’objectif est de protéger la barrière qui sépare la Terre et le Monde Perdu. Chargé de voyager à travers le temps afin d’arrêter le Campaigner qui a prévu de s’emparer du Chronosceptre dont les morceaux sont éparpillés un peu partout, notre héros devra dézinguer des ennemis humains et d’autres créatures, comme des dinosaures (logique imparable, non ?).
Mais comme dans de nombreux FPS, l’histoire n’est qu’un prétexte à une aventure qui amènera notre ami à explorer et débloquer les différents niveaux en fouillant ceux déjà disponibles pour récupérer des clés et ainsi ouvrir les portails des mondes encore inexplorés.
Quand on dépoussière un mythe
Maintenant, intéressons-nous aux spécificités de cette version Remastered : Le jeu est désormais adapté pour nos résolutions actuelles et supporte les écrans larges. De même, de nouveaux effets ont été ajoutés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est plutôt réussi à ce niveau. Et même si pour l’époque, Turok était déjà un bijou graphique, ces ajouts sont du plus bel effet, surtout au niveau de la distance d’affichage qui enlève ce côté « perdu dans la brume » que l’on pouvait parfois rencontrer dans le jeu d’origine. Nous avons aussi droit une eau beaucoup plus belle et nette, les textures des environnements sont moins étirées, l’anti-aliasing rend l’ensemble beaucoup plus net… bref, à ce niveau-là, rien à dire. On retrouve donc les mêmes environnements qu’autrefois mais avec un rendu bien plus agréable à l’œil et plutôt bienvenu.
La traduction reste appréciable même si celle-ci n’est pas complète puisqu’on note quelques oublis, que ce soit dans les menus ou en plein jeu. Le fait de pouvoir réattribuer les touches est aussi un point à noter et qui n’était pas présent par le passé, en tout cas pas au coeur du jeu lui-même. Cela dit, il aurait pu être agréable de profiter de nouvelles commandes comme la possibilité de changer le type de munitions sur une arme (comme par exemple avec l’arc ou le fusil à pompe), ce qui n’était pas non plus possible autrefois.
Un autre problème un peu plus ennuyeux mais pas fatal non plus : le clavier se trouve de base être configuré en qwerty, nos touches ne sont donc pas immédiatement bien placées. Heureusement, rien de bien embêtant, il suffit de faire Alt + Maj afin de passer son clavier en qwerty durant le jeu. Les amateurs de challenge apprécieront sans doute également l’ajout des classiques succès Steam qui permettront de pousser l’expérience de jeu un peu plus loin, bien que cela reste très accessoire.
C’est comme le vélo
Le gameplay a également bénéficié de ce joli coup de polish puisque l’on se retrouve avec un jeu en 60 FPS, ce qui n’était pas le cas autrefois. Et c’est bien là l’un des atouts de cette remasterisation ! Cet ajout, couplé au gameplay que l’on avait connu par le passé, nous offre une fluidité et une nervosité elle aussi remise au goût du jour. Notre héros Turok réagit au doigt et à l’œil, et ce n’est pas pour nous déplaire, vue la horde d’ennemis qu’il faut combattre ! Très vite, on retrouve nos sensations et cela permet de nous remémorer à quel point le titre était déjà extrêmement jouissif en son temps. Mais une ombre au tableau vient ternir cette bonne nouvelle, puisqu’il arrive que le jeu souffre de légers ralentissements sous certaines conditions. Bien que cela soit difficilement tolérable pour un jeu de cet âge, rassurez-vous, cela n’arrive pas très fréquemment. L’expérience reste globalement très positive à ce niveau.
Bien entendu, cette remasterisation est aussi l’occasion de redécouvrir un gameplay à l’ancienne, exigeant sans être excessivement compliqué. Exit les sauvegardes rapides et la régénération qu’offrent les jeux actuels, ici on prend garde à chaque dégât encaissé, on angoisse sur chaque saut effectué entre deux plateformes au-dessus du vide. Le plaisir de jeu est bel et bien là, au même titre que l’ambiance originale, bien aidée par des musiques qui collent toujours aussi bien aux différents niveaux et situations.
Également, on apprécie toujours autant la variété des environnements au cœur d’un même niveau, ce qui permet par exemple de traverser jungles, grottes, zones inondées ou même des ruines recelant quelques secrets parfois bien cachés. La variété est aussi présente pour les niveaux puisque, sans gâcher le plaisir de la découverte pour les non connaisseurs, vous n’avez pas que la jungle à explorer. Les environnement ont fait l’objet de quelques légères et parfois appréciables modifications dans le level design. Et bien sûr, n’oublions pas le bestiaire aussi varié qu’inspiré et proposant d’affronter des hommes, des ogres, des dinosaures et même… des dinosaures équipés d’armes, chevauchés par des guerriers… que demander de plus ?
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