Lorsque ce quatrième épisode fût annoncé lors de l’E3 2014, nous nous demandions clairement si cela était une si bonne idée de faire tant tirer une licence aussi populaire qu’Uncharted avec cet énième volet. Une question plutôt logique en soi dans la mesure où Naughty Dog avait à l’origine annoncé Uncharted 3 : L’illusion de Drake comme le dernier épisode. Mais visiblement, le talentueux studio de Naughty Dog a voulu finalement rempiler pour un quatrième et cette fois-ci avec un vrai dernier volet des aventures de notre bon vieux Nathan Drake avec ce Uncharted 4 : A Thief’s End sur PS4. Alors, adieu raté ou réussi pour notre aventurier en herbe ?
ANALYSE. Uncharted 4 : A Thief’s End : Nos premiers pas sur le multijoueur
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ToggleNathan Drake et son obsession de repartir à l’aventure…
Entre Uncharted 3 : L’illusion de Drake et Uncharted 4 : A Thief’s End, quelques années se sont écoulées, et notre Nathan Drake national a retrouvé une vie normale au côté de sa femme Elena, que nous avions déjà vu dans les trois premiers opus. Mais seulement voilà, son frère Sam Drake qu’il croyait mort quinze ans plus tôt, revient vers lui car ce dernier a besoin de lui pour retrouver le trésor perdu du pirate Henry Avery, et accessoirement la citée perdue sous le signe de la piraterie, Libertalia.
C’est sur ces bases que part le scénario du soft mais détrompez-vous, la trame scénaristique de Uncharted 4 : A Thief’s End est diablement bien construite avec des temps forts, des scènes poignantes, mais aussi des rebondissements dans l’histoire arrivant à nous surprendre bien plus qu’agréablement.
Même si certains trouveront le synopsis un peu long à démarrer, cela n’est pas déplaisant pour autant et nous en apprenons encore plus sur la passé de Nathan et Sam Drake pour notre plus grand bonheur, ce qui nous permet d’éclaircir encore plus quelques zones d’ombres que nous avions surtout en ce qui concerne Nathan Drake.
Uncharted 4 : A Thief’s End conclut avec brio les aventures de Nathan Drake !
En sus, nous avons forcément une mise en scène encore une fois impressionnante et de haute volée, avec de nouveaux méchants plutôt charismatiques et forts, de l’humour propre à la série, mais surtout le frère de Nathan, qui devient assez attachant au fil du jeu.
En clair, force est de constater que le jeu vous tiendra en haleine jusqu’à la fin ! D’ailleurs en parlant de la fin et sans trop vous en dire cela va de soi, il est plus que possible qu’elle convienne à bon nombre de fans de la licence de Naughty Dog, preuve une fois de plus que le studio aime terminer ses franchises proprement.
Dans la narration en somme, tous les ingrédients sont réunis pour faire d’Uncharted 4 : A Thief’s End un jeu scénaristiquement aussi meilleur que ne l’était Uncharted 2 : Among Thieves jadis.
Une progression fabuleusement rythmée !
Si la narration est extraordinaire, que vaut globalement la progression en jeu ? Concrètement, on ne peut que saluer le boulot effectué par Naughty Dog, qui arrive parfaitement à jongler avec les diverses phases de jeu, qui sont il faut l’admettre, parfaitement variées en plus d’être très équilibrées sur la longueur.
En effet, avec ces phases de grimpettes, de cinématiques absolument bluffantes – nous y reviendrons plus tard -, d’infiltrations, de gunfights, d’énigmes ou bien encore des petites phases en voitures, Naughty Dog n’a pas fait les choses à moitié pour varier l’expérience, ce qui fait que nous nous ennuyions pas une seule seconde, clairement !
Toutes les qualités des Uncharted sont réunies pour faire d’Uncharted 4 : A Thief’s End l’un des meilleurs volets de la saga !
D’autant que ce qui aide encore plus dans le soft, c’est notamment son level-design clairement bien construit et asymétrique, variant tantôt sur des environnements linéaires notamment au début, tantôt sur des environnements ouverts et surtout, complètement gigantesques. Ce qui fait que tout cela nous oblige presque à farfouiller un peu partout dans les niveaux pour y trouver des lettres cachées, les fameux trésors à dénicher dans ces niveaux immenses en plus des notes et entrées de journaux cachés que Nathan pourra griffonner sur son carnet sur une simple pression sur la touche tactile de la manette.
En bref, tout est réuni pour faire en sorte que les joueurs ne s’ennuient pas du tout, et qu’ils prennent au contraire du plaisir sur ce quatrième et dernier volet des aventures de Nathan Drake.
Nathan Drake, cet aventurier !
Nous avions peut-être un peu survolés les différentes phases de jeu que contiennent le titre, mais rassurez-vous, nous allons enter un peu plus dans les détails avec le gameplay à proprement parler de la production de Naughty Dog.
Globalement, le gameplay reprend logiquement les bases de ses prédécesseurs, et en y incorporant des nouveautés, notamment sur les phases de plateformes parfois agitées par les chutes impressionnantes de notre héros il faut bien l’avouer. Concernant lesdites phases de grimpettes donc, ces dernières sont toujours aussi appréciables et surtout très souples, et Nathan Drake peut désormais de fait utiliser un grappin, pour que ce dernier puisse atteindre des zones paraissant inaccessibles mais aussi un piton. Cet outil destiné en général à l’escalade permettra en fait au protagoniste de s’accrocher à des surfaces poreuses, et d’atteindre du coup un point d’accroche trop loin pour le héros. Le seul défaut qu’on pourrait reprocher à ces phases, ce sont peut-être les sauts qui restent encore imprécis et un peu assistés, mais rien de bien méchant.
Vient s’ajouter à ces phases-là les classiques gunfghts toujours aussi fun et nerveux, avec une visée à mi-chemin entre arcade et réaliste, qui étaient efficaces dans Uncharted 3 : L’illusion de Drake et qui restent toujours aussi efficaces et jouissifs avec comme toujours une belle variété d’armes en tout genre pour notre plus grand bonheur. Petit bémol concernant l’IA, cette dernière bien que correcte en pleine phase de gunfights, l’est beaucoup moins sur le côté d’infiltration – vous pouvez éliminer un garde à moins d’un mètre d’un autre ennemi, ce n’est pas pour cela qu’il réagira… -. D’ailleurs, le mode infiltration s’offre des petites nouveautés non négligeables.
Le gameplay de la production de Naughty Dog, un pur bonheur à jouer et il vous sera probablement difficile de lâcher la manette !
Car oui, ce quatrième volet a poussé un petit peu plus cet aspect infiltration qu’on se le dise. En effet, les gardes se dotent désormais d’un petit indicateur qui ,une fois leur jauge pleine et jaune, indique une suspicion de vous avoir vu. En revanche si elle vire à l’orange, vous êtes repéré et êtes obligé d’en découdre avec les autres gardes, à moins que vous ne réussissiez à vous cachez dans les hautes herbes pour atténuer l’alerte, et repartir en infiltration pour éliminer plus facilement vos adversaires. On vous parlait des hautes herbes, et c’est une seconde nouveauté pour le soft, car celles-ci vous permettent de vous cachez aux yeux des gardes, et d’avoir la possibilité de les éliminer à proximité de ces dernières et de les y cacher afin que les autres ennemis ne puissent pas voir le corps par la suite. Dernière chose avant de passer aux phases d’énigmes, il est également toujours aussi appréciable d’évoluer dans le soft en mode infiltration avec les divers finish de nos héros, clairement variés, et aussi jouissif que les gunfights, indéniablement ! Petite mention sur les combats au corps à corps qui manquent peut-être un peu de variétés pour pinailler un petit peu.
Si il y a bien une phase que nous avions toujours appréciée et qui s’amusait par moment à mettre nos neurones à rude épreuve, ce sont bien entendus les énigmes de la franchise. Et bien vous serez forcément ravies d’entendre qu’elles sont toujours aussi intéressantes et franchement bien construites sur la forme, avec comme toujours la possibilité de trouver des indices sur votre journal afin de tout simplement résoudre les diverses énigmes. De ce côté-là rien à y redire, c’est bien foutu, tout simplement, en sachant que si vous galérez au bout d’un moment, vous aurez toujours la possibilité d’avoir un petit indice pour pouvoir la résoudre assez facilement.
Pour en terminer avec le gameplay, nous avons aussi le petit côté exploration avec deux petites phases en voiture dans le jeu. Evidemment nous n’allons pas trop vous en dire et vous laisser les découvrir par vous-même, mais ces moments de gameplay sont eux aussi bienvenue, dans le sens où vous pouvez librement explorer ces niveaux assez ouvert et grand, afin d’y dénicher comme nous vous l’avions dit un peu plus haut dans le test, les trésors, les divers dessins sur votre journal, ou encore les diverses lettres à récupérer sur les défunts. Juste avant de passer aux graphismes, notez qu’il y a par moment des choix de dialogues – il y en a trois dans le jeu -, mais ceux-ci ne sont finalement qu’anecdotiques qu’on se le dise, et n’influencent en aucun cas le déroulement du jeu.
On s’en prend plein la vue !
La moindre des choses que nous pouvions attendre de Naughty Dog, c’est de nous remettre une belle baffe graphique comme ce fût le cas avec dernièrement The Last of Us. Pour le coup, après des productions hallucinantes techniquement comme Killzone : Shadow Fall, The Order : 1886 ou encore Bloodborne pour ne citer qu’eux, nous sommes forcément heureux de vous annoncer que Uncharted 4 : A Thief’s End fait partie incontestablement des plus beaux jeux sortis sur la PS4 à ce jour, c’est un fait.
Entre des paysages magnifiques, des décors qui nous font voir du pays – Italie, Malaisie, Madagascar et la citée de Libertalia ! -, le soft est visuellement magnifique en tout point qu’il nous est arrivé de rester quelques minutes à observer ces environnements d’une beauté sans nom. Les cinématiques comme les diverses animations sont d’un réalisme à en tomber parterre, comme si nous regardions presque un film interactif. Le niveau de détails est au passage exceptionnel tout comme la modélisation, mais également les effets de lumières et de particules proches ,eux-aussi, du réalismes flagrants. Nous pourrions rester des heures à vous parler de ces graphismes exceptionnels, que nous ne pourrons que vous conseiller de zieuter par vous-même, et encore une fois, chapeaux bas pour Naughty Dog.
Par contre, quelques petits défauts cependant à mentionner, nous avions eu par moment des bugs d’affichages et clipping vraiment très légers cependant et qui n’affecte en rien l’expérience de jeu. Des petits ralentissements ont été aussi aperçus, mais encore un fois, rien de bien méchant.
Ambiance sonore parfaite et une campagne solo de longue haleine ?
On connaissait tout le talent et le savoir-faire de Naughty Dog concernant l’aspect fond sonore d’un jeu, et autant dire tout de suite que ce talentueux studio n’a assurément pas perdu la main. Les musiques sont en premiers tout simplement excellentes et épiques, tout en rythmant assez bien les temps forts, calmes et poignants. De ce côté-là, rien à signaler donc car le tout est de qualité comme la VF, où nous retrouvons les doubleurs originaux des précédents volets pour Elena, Nathan Drake, Victor Sullivant, mais également les autres acteurs et actrices prêtant leurs voix à des nouveaux personnages, qui s’en sortent plus que bien.
Dernier point sur la durée de vie du solo, celle-ci dépasse carrément nos espérances ! En effet, cet ultime opus se termine sur une première partie entre 12 et 14 heures de jeu notamment si vous prenez le temps de dénicher quelques trésors ou lettres cachées par-ci par-là, mais il est forcé de constater que cet opus est sensiblement plus long que ses prédécesseurs, ce qui nous fait ressentir que les équipes derrière The Last of Us sont bel et bien présentes. Bien entendu il y a un multijoueur pour prolonger l’expérience, et vous en aurez un test à part concernant ce dernier car il y en a des choses à dire !
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