Développé par Indoor Astronaut, le rogue-like Unrailed! était en accès anticipé sur Steam depuis le 9 septembre 2019. 1 an plus tard, le titre s’offre une sortie sur consoles ainsi qu’une mise à jour 1.0, synonyme de version complète. Voyons ce que ça donne.
Conditions de test : Test réalisé sur PlayStation 4 standard avec environ 12 heures de jeu au compteur.
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TogglePrendre le train en marche
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas du tout Unrailed!, une petite description s’impose. Le titre est un rogue-like pur jus, c’est-à-dire que vous allez devoir parcourir des niveaux générés de façon procédurale (aléatoire) avec pour objectif d’aller le plus loin possible, la difficulté allant crescendo. Attention toutefois, puisque chaque échec vous obligera à tout recommencer depuis le début.
Jusqu’ici, le soft ressemble à n’importe quel rogue-like/lite, mais sa première originalité vient de son univers. En effet, vous évoluerez dans le milieu ferroviaire, et bien que vous contrôliez un personnage, c’est le train la véritable star du jeu.
Concrètement, une fois le niveau généré, vous démarrez devant une gare reliée à une poignée de rails seulement. Votre train se met en route au bout de quelques secondes, et votre objectif est de construire le chemin au fur et à mesure afin que votre précieux moyen de transport ne déraille pas. Seulement voilà, pour construire les rails, il faut des ressources, à savoir du fer et du bois. Vous avez donc à votre disposition une pioche et une hache qui vous serviront à la fois à récupérer ces matières premières pour crafter vos rails ET à dégager votre passage puisqu’il faudra planifier ses itinéraires au fur et à mesure de la progression. Si votre train déraille, c’est le game over tandis que si vous atteignez la prochaine gare, la partie continue.
Un gameplay bien pensé
Nous l’évoquions plus haut, le cœur du jeu est la gestion des ressources et la fabrication de votre chemin de fer, mais ce n’est pas tout. Le titre est doté d’autres mécaniques qui se renouvellent au fur et à mesure.
C’est le cas par exemple de la citerne. Cette dernière permet de réguler la température de votre machine à vapeur mais sa capacité est limitée. Il faudra donc veiller à toujours y ramener de l’eau en remplissant votre seau aux différents points d’eau trouvables sur la carte. Le craft également se fait depuis votre train. Il faut y ramener les différentes ressources et les stocker dans le wagon dédié afin de lancer la fabrication des rails que vous pourrez ensuite récupérer à l’arrière de l’appareil.
Dans Unrailed! tout est donc une question de gestion minutieuse et d’attention de tous les instants sous peine de game over assuré. En effet, le jeu se veut un poil punitif, la moindre erreur pouvant se révéler fatale, en tout cas dans les niveaux les plus avancés.
Aux côtés de ces mécaniques pures, plusieurs éléments viennent modifier l’expérience de jeu. Tout d’abord, chaque biome propose son lot de nouveautés. Alors que la plaine, première zone du jeu, se veut plutôt facile à parcourir, avec peu d’obstacles et beaucoup de ressources, le canyon se montrera quant à lui bien plus austère en matière de points d’eau et il sera bien plus difficile d’y naviguer, la faute à des rochers indestructibles venant réduire les marges de manœuvres. De la même façon, divers événements aléatoires peuvent venir perturber la partie, comme l’apparition d’un Yéti dans le biome de neige ou la tombée de la nuit par exemple. Ces diversités de zones apportent un réel plus à l’aventure qui, si elle reste répétitive sur le long terme, tient quand même bien la route, surtout en multijoueur (nous y reviendrons).
A chaque fois que vous passez par une gare, le jeu vous propose d’améliorer votre véhicule via l’utilisation de vis que vous récupérez en terminant des niveaux, en fouillant bien ces derniers ou en accomplissant les objectifs bonus définis à chaque début de partie.
Vous pouvez ainsi améliorer la quantité de ressources que votre wagon peut transporter ou encore augmenter la vitesse de fabrication des rails. Mais ce n’est pas tout, en plus de pouvoir améliorer chaque type de wagon, vous pouvez en acheter de tout nouveaux. Au programme : wagon lumineux qui éclaire la nuit, wagon fantôme permettant de passer au travers, aspirateur qui ramasse les ressources proches, les exemples sont variés et plutôt nombreux et il sera nécessaire de bien comprendre le fonctionnement de chacun d’eux afin de survivre le plus longtemps possible.
Amitié qui déraille
La grande force du titre, c’est son multijoueur. Jouable de 2 à 4 aussi bien en local qu’en ligne (ou en combinant les deux), Unrailed! propose une expérience vraiment palpitante. Si les premiers niveaux se révèlent plutôt faciles dès lors qu’on est 3 ou plus, la suite se montre bien plus intéressante et le gameplay prend alors tout son sens. Se répartir les différente tâches devient une nécessité absolue et croyez-nous, les petites erreurs d’organisation risquent de vous coûter une amitié ou deux.
Il est possible de jouer avec des inconnus également et de communiquer avec un système d’émotes plutôt bien fait qui indique clairement ce que l’on veut transmettre (besoin de telle ressource, indiquer un itinéraire à suivre en plaçant des marqueurs, etc.). De la même façon, lorsque vous jouez seul, un bot vous accompagne et ces émotes permettent de lui donner des directives. Très réactive, l’IA nous a semblé efficace, en tout cas dans les premiers biomes, même si elle ne remplacera pas une équipe de 4 joueurs bien coordonnés.
Nous parlions d’amitié brisée, c’est encore plus vrai si vous décidez de vous rendre en mode affrontement. Il s’agit là de PVP (player vs player) jouable en 1 contre 1 ou 2 contre 2 où chaque équipe doit progresser le plus vite possible dans un même niveau. Le concept de base reste le même, mais il est possible de gêner l’équipe adverse en fabriquant de la dynamite en tirant sur eux au canon. Un pur bonheur mais… à quel prix ?
Nous rencontrons actuellement un problème sur la ligne
Quelques problèmes viennent néanmoins ternir l’expérience. Outre la répétitivité déjà abordée, on note surtout des problèmes de visibilité flagrant dans certaines situations. Tout d’abord, les pseudo prennent beaucoup trop de place au-dessus des personnages et les placer ailleurs dans les options n’arrangent qu’en partie le problème.
Ensuite, les objectifs cachent parfois une grosse partie de l’écran supérieur gauche. On se retrouve alors à ne même plus apercevoir son personnage où les outils laissés à cet endroit. Cela est accentué par la caméra qui avance automatiquement au fil de la progression, ce qui fait qu’on ne voit parfois plus du tout ce qu’on avait laissé dans un endroit autrefois parfaitement visible.
De la même façon, l’effet de transparence des objets passant devant ou derrière des blocs n’est pas des plus réussi, au point qu’on n’arrive parfois pas à distinguer quel type de wagons se trouve à tel endroit. Dans un autre registre, l’ergonomie n’est pas toujours optimale elle non plus et il n’est pas rare de ramasser le mauvais élément ou de le placer au mauvais endroit. Rassurez-vous, si ces défauts font tiquer régulièrement, ils ne sont pas suffisants pour complètement gâcher le plaisir de jeu et le tout reste, le plus souvent, plaisant.
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