Le jeu vampirique V Rising, sorti en accès anticipé en mai 2022, a quitté officiellement son état de nourrisson il y a peu avec la parution de sa mise à jour 1.0. De plus, pour la première fois le soft débarque sur console avec la version PlayStation 5 arrivée le 11 juin 2024.
Déjà acclamé par la critique lors de sa phase d’early access, V Rising est assurément un excellent Hack’n Slash avec une gestion de construction et du craft très bien pensée, mais quelques défauts l’empêchant d’être à son plein potentiel, surtout côté narration.
Conditions de Test : Nous avons joué pendant environ 25h sur PC et Steam Deck. Notre PC est équipé d’une RTX 3060, 32GB de RAM, et d’un AMD Ryzen 7 5800x
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ToggleLe digne successeur de Dracula
Avant d’atteindre la renommée du légendaire Dracula, nous devons forcément nous faire un nom parmi ce monde vampirique hostile. De fait, nous commençons par créer un vampire qui invoque la peur chez les mortels (ou non).
Pour ce faire, nous avons accès à un créateur de personnage des plus basiques avec des visages, coiffures, ou traits prédéfinis où notre terreur réside plus dans la noirceur de nos yeux luminescents que dans notre coiffure. Cela dit, il est possible de créer des personnages totalement loufoques et c’est toujours agréable de croiser un vampire aux cheveux roses en forme de pique avec un sourire aussi terrifiant que celui du Joker.
Une fois notre vampire personnalisé à notre sauce, il est l’heure pour lui de partir en chasse de sang et de renommée après une sortie des catacombes qui nous fait comprendre d’entrée de jeu, que le titre ne va pas être des plus tendres avec nous.
En effet, étant un Hack’n Slash de type Diablo-Like, nous y affrontons des hordes d’ennemis ( avec un bestiaire relativement varié en créatures et boss), le tout en vue isométrique. Cependant, la plus terrifiante des menaces n’est nulle autre que le soleil, qui nous force à nous cacher dans l’ombre pour ne pas finir carbonisés par son pouvoir spirituel du feu et ainsi ressembler à Anakin Skywalker dans les bains de Mustafar.
Mis à part ce soleil démoniaque, l’exploration dans V Rising reste traditionnelle dans le genre. On avance de zone en zone, qui se corsent de plus en plus au fil de notre épopée, avec notamment des ressources éparpillées aux quatre coins de la carte, disponibles à certains endroits, mais aussi des Boss qui font augmenter notre Sang V, utile pour débloquer de nouvelles compétences, métamorphoses, et schémas de fabrication.
Le Compound V a de la concurrence
V Rising apporte un vent de fraîcheur dans le genre du Hack’n Slash longtemps trusté par un certain Diablo, avant un quatrième épisode qui n’a pas été concluant pour tous les adeptes. De fait, V Rising amène avec lui tout un aspect survie et fabrication à l’instar d’un ARK ou Rust, où la construction d’une base (ici un château), d’un établi, fourneau, coffre de rangement, et tout un tas de schémas permettant de débloquer toujours plus de manières d’enrichir notre imagination d’architecte sont présents.
En plus, le titre arbore une expérience utilisateur bien pensée et très explicite en ce qui concerne l’équipement, où on ne passe pas des heures à déterminer si l’arme qu’on vient d’obtenir est plus puissante, ou non, que celle que nous portons déjà. D’autant plus qu’il y a comme un fil conducteur qui fait que, la majorité du temps quand nous fabriquons un item plus puissant, celui qui est équipé dans l’inventaire est utilisé, à l’instar d’une amélioration de set.
En parlant de set, il existe différent type d’armures avec effets variés dont certain bien pratiques en début de partie, comme un équipement permettant de résister plus facilement aux rayons du soleil. Idéal pour parcourir les terres de jour en quête de Sang V, ressource bien utile à notre progression.
Effectivement, c’est par l’absorption de Sang V que notre vampire monte en puissance, et débloque de nouvelles compétences et schémas de fabrication. Chaque boss du jeu est traçable et éliminable si nous avons un niveau d’équipement plus élevé ou équivalent car, non, vous ne pouvez pas traquer une cible qui a un plus gros niveau que vous, ce qui renforce notre sensation de montée en puissance avec l’obtention de nouvelles cibles.
Cette mécanique de Sang V, permet d’avoir un fil rouge dans ce semblant de scénario séparé en plusieurs actes comme au théâtre, mais qui ici, est uniquement justifié par cette liste de boss qui, au fil des heures, nous emmènera dans plusieurs contrées de la carte jusqu’à arriver à un certain vampire bien populaire.
Cela dit, même si c’est grisant de voir notre vampire évoluer et débloquer de nouvelles cibles, il est surtout évident que cette boucle de gameplay devient vite redondante. Mais heureusement, nous avons un château à bâtir et une armée à forger.
Un système de combat en demi teinte
Les combats dans V Rising restent basiques du genre hack’n slash même s’ils se retrouvent de temps à autre imprécis. En effet, nous avons ici une touche pour attaquer, une autre pour l’esquive, et un coup plus puissant qui change en fonction de l’arme équipée.
En plus de cela, on a les fameux sorts que l’on débloque avec le sang V, que nous pouvons équiper au nombre de deux maximum. Ce qui est un peu dommage, étant donné les nombreuses compétences disponibles, même si certaines se ressemblent, comme par exemple les aptitudes de blocages avec juste la conséquence élémentaire qui change.
Lorsque nous jouons à la manette, les séquences de combat sont parfois imprécises et brouillonnes. En effet, même si cela peut paraître étrange, le joystick s’avère moins pratique que la souris en ce qui concerne la visée pour les sorts à distances, où nous sommes dans un parcours du combattant entre la gestion de la caméra, de la visée du sort, et du déplacement de notre personnage tout en appuyant sur deux touches pour lancer le sort.
Le meilleur château de ta région
La construction de notre demeure est un élément important dans V Rising, car c’est ici que la fabrication de notre équipement et de notre armée s’effectue. Pour ce faire, rien de plus simple, c’est comme des Lego mais avec des ressources à fournir.
Premièrement il faut trouver un emplacement, mais là, pas besoin de chercher pendant des heures une zone propice, plate, pas trop proche de nos voisins, car dans V Rising on choisit un territoire déjà zoné préalablement, et qui devient le nôtre dès que nous y posons notre cœur de château. Ensuite, avant de passer à la fabrication de notre forteresse, il faut alimenter notre cœur de château avec des liens de sang récoltés sur nos victimes, puis le faire régulièrement par la suite pour éviter la dégradation de nos structures. Car si le cœur n’est plus alimenté, tout ce qui se trouve dans notre terrain commence à se désagréger.
C’est un point un petit peu frustrant, surtout lorsque nous passons des heures à bâtir notre magnifique château pour voir, une semaine après nos vacances, notre bâtisse en train d’agoniser et disparaître petit à petit. Heureusement, nous pouvons améliorer le cœur et ainsi débloquer de nouveaux emplacements pour inclure des liens de sang et augmenter le temps d’alimentation de l’édifice, ainsi que des sols et serviteurs.
Une fois que nous sommes fin prêts mentalement à voir à tout moment notre château partir en fumée, surtout en PvP, il est donc enfin temps de passer à la partie que nous avons préféré, la construction de notre demeure vampirique et ténébreuse qui met en valeur nos talents d’architecte.
La partie construction du jeu est très grisante et bien garnie. Nous avons de base énormément de manières de construire et emboîter nos différents mûrs ou fondations sans contrainte, hormis les limites de notre terrain, notamment les limitations de surface que nous impose notre cœur.
En effet, on peut construire, si on le souhaite, un château à trois, quatre, ou encore, six étages avec un jardin clôturé de buissons, un cimetière adjacent où reposent nos serviteurs à qui nous avons donné l’ordre d’attendre sagement que les squelettes se relèvent de leur tombe pour les éliminer et récupérer leurs os, le tout observé par leur seigneur qui prend le temps de regarder sa belle demeure depuis son balcon.
De fait, les éléments de construction sont multiples, tout comme l’aspect décoratif qui comporte énormément de plans de fabrication pour décorer comme il se doit notre château ténébreux. D’autant plus que pour les fans d’un certain Castlevania, un DLC amène avec lui tout un tas d’éléments uniquement décoratifs pour habiller notre demeure.
Une version Steam Deck perfectible
Nous avons reçu le code du jeu sur PC, comme évoqué en amont, sur la plateforme de Valve, Steam. De ce fait, nous avons pu essayer le jeu pendant quelques heures sur Steam Deck, cette fameuse console/PC portable orientée gaming.
Nous avons été relativement conquis de notre expérience de V Rising sur cette version portable. En effet, le soft tourne relativement bien, cela oscille entre du 35 et 45 FPS, avec quelques chutes mais aussi des améliorations d’images par seconde dans certaines zones.
Cependant, on a remarqué un petit souci d’affichage dans les menus, avec l’image qui saute et qui affiche une photo avec des rectangles de toutes les couleurs comme un écran de télévision qui plante. Outre ce petit problème qui n’est pas très gênant dans l’absolu étant donné qu’il ne touche que le menu principal à certains moments, nous avons remarqué un autre problème plus contraignant.
En effet, sur V Rising la batterie du Steam Deck est en totale chute libre obligeant rapidement la charge sur secteur, sauf que, le jeu fait chauffer énormément la machine de Valve, donc nous ne pouvons pas vous conseiller d’y jouer en étant branché sur secteur pour éviter la surchauffe. On espère que des patchs arriveront par la suite, pour corriger ces problèmes et permettre au titre d’être jouable plus aisément en mode portable.
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