Le studio milanais Milestone est réputé pour briller sur la piste et plus précisément avec les deux roues avec notamment la série des MotoGP, MXGP ou encore dernièrement, avec RIDE. Et comme chaque année, nous avons le droit à de nouvelles productions et cette fois-ci, c’est Valentino Rossi The Game, une simulation complète aux commandes de notre pilote sacré neuf fois champion du monde. Mais si vous cherchez MotoGP 16, ne cherchez plus, l’itération de cette année, c’est celui-ci.
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Toggle« Le numéro 46 en piste »
Le titre vous propulse directement dans un mode carrière classique où l’on sera guidé par une jeune femme en voix off, celle-ci nous expliquant toutes les ficelles du métier et de l’interface. Si l’arrivée dans le mode scénarisé est un peu imposé, c’est surtout pour faire une première approche du terrain, distinguer les nouveautés et toutes les facettes du jeu mais également, faire la connaissance avec notre grand ami : Valentino Rossi.
Parce que oui, le « Docteur » sera la star de cet épisode – logique vu le nom – et sera bien présent tout au long de notre épopée sur le terrain. Et qu’on se le dise, l’entendre nous parler et taper la discute en anglais avec son accent Italien nous fera sourire plus d’une fois.
Mais il ne fera pas qu’office de manager, Valentino sera un peu votre mentor, tant à travers des événements spécifiques mais également en piste, où il sera un adversaire coriace. Vous devrez donc en découdre avec lui dans différentes épreuves où notre champion montrera bien ses talents de pilote. Et on le croisera également dans plusieurs modes de jeu proposés à côté, dans lesquels nous reviendrons un peu plus tard.
Valentino Rossi, la star de MotoGP 16
Pour en revenir sur le fameux mode carrière, celui-ci est bien fourni. Il nous propose bien toutes les bases habituelles que l’on peut voir sur la série, comme le calendrier, nos mails, notre profil et j’en passe, mais est également rattaché à plusieurs championnats. Egalement, nous avons un système de compétences et de niveaux de personnages, qui s’étendra sur l’ensemble des modes du soft. Ces compétences, que l’on acquiert à travers nos courses et nos statistiques, permettront d’améliorer votre conduite, votre capacité à freiner, à tourner et de faire de vous, l’un des meilleurs coureurs.
Si bien évidemment cela vous octroiera à force un avantage intéressant en carrière, cette mécanique de jeu s’étend sur l’ensemble des modes. En jouant en ligne par exemple, vous gagnerez également de l’expérience à la fin de course, une expérience que vous garderez dans la plupart des autres modes où vous incarnerez votre personnage personnalisé. Cette mini composante RPG reste intéressante, permettant d’avoir un certain suivi de votre avancée tout en vous motivant à continuer de jouer. De plus, vous aurez également des bonus, uniquement débloqués après avoir atteint un objectif (Terminer trois courses, finir premier à cinq séances de qualification, etc…)
Deux petites options intéressantes, bien qu’assez peu ressenties sur le terrain – ce qui n’est sans doute pas plus mal, pour ne pas être cheaté en course – mais qui permettre surtout de vous tenir en haleine et qui vous donneront envie d’enchaîner les courses pour devenir encore meilleur.
« Valentino sous toutes les coutures »
Valentino par-ci, Valentino par-là, vous allez souvent le croiser notre champion, croyez-moi. Mais si le titre a bien une énorme qualité, c’est d’être ultra-complet. Si l’on en revient au mode carrière, on soulignera la possibilité de créer votre propre avatar. Si bien évidemment les options en elles-mêmes sont assez restreintes, vous pourrez cependant choisir votre nationalité, votre nom, votre couleur de peau puis, petit à petit, débloquer de nouveaux éléments de personnalisation, comme des casques, des gants, des chaussures et j’en passe. Si les sous-vêtements ne sont pas encore inclus, on soulignera l’effort proposé ici, ce qui est tout de même, vraiment honorable.
Mais comme je viens de le sous-entendre, l’un des plus gros points forts du soft, c’est son contenu, à travers de nombreux modes de jeu. En voici les principaux :
- Un mode Carrière, où vous incarnerez votre propre avatar en essayant de le poussant au plus haut
- Un mode MotoGP World avec toutes les grandes lignes du championnat. On notera, dans l’ensemble, la présence des championnats MotoGP 1, 2 et 3.
- Univers de VR46, que je vous laisserais découvrir avec plaisir
- Un Rossipedia, qui vous permettra d’en savoir davantage sur notre star
- Un mode Evénements Historiques, qui reprends des moments clés de la carrière du multiple champion du monde. Il est vraiment plaisant que de découvrir chaque étape de la vie de Valentino.
- Un mode Défi (« The Doctor ») qui nous impose des conditions spécifiques
- Un mode Contre-la-Montre, divisé en MotoGP World, Flat Track, Yamaha R1M
- La présence d’un mode multijoueur à la fois Online mais aussi Local, avec un écran scindé 2 joueurs
- Et bien sûr, la présence de statistiques et d’un profil visualisable
Jamais un MotoGP n’avait été aussi complet
Si le tout offre une multitude d’activités, il est incontestable de dire que le soft est incroyablement complet. Que ce soit les habituels modes que l’on voit partout et l’intégration événements historiques – que l’on a pu voir par exemple dans MXGP2 -, le soft nous offre quelque chose d’éperdument intéressant. Nul doute que les aficionados du genre passeront de nombreuses heures de jeu sur le terrain.
Cependant, ce n’est pas tout. Si au passage, j’en profite pour insister sur la présence d’un mode deux joueurs en local, nous avons également la possibilité de rouler sur bitume mais également sortir des sentiers battus avec des épreuves en motocross, notamment en FlapTrack contre Valentino en carrière. Mais plus surprenant encore, nous avons le droit à un mode drift, en voiture ! Et même, une sorte de simulation de rallye !
Si notre coureur est connu pour avoir touché plusieurs disciplines, Milestone pousse le vice encore plus loin en essayant de proposer toutes les activités que notre homme a abordé. La venue d’un mode drift et même ralye reste étonnant. Mais il est toujours agréable de profiter de cette diversification pour faire une petite pause dans notre course haletante à la première place. Vous devrez ainsi réaliser le meilleur score sur une piste prévue à cet effet, en dérapant autour des plots ou en virage. Le soucis c’est que, si le mode est intéressant, la conduire l’est un peu moins. On ne ressent pas trop les effets et l’on voit bien là que le studio milanais excelle sur la piste mais pas pour en sortir.
Bon par contre, si vous recherchez un jeu de rallye, passez votre chemin, c’est ici, vraiment que du bonus. Et encore, si le mode drift reste correct, bien que sans véritable intérêt, il vient ajouter une certaine plus-valu. Tandis que le rallye semble vraiment à exclure. Tant à proposer quelque chose…
« Un incontournable de la conduite »
Valentino Rossi The Game est complet, c’est un fait. Mais il ne suffit pas d’avoir de pareils atouts pour aguicher la communauté et sublimer la licence. Si derrière, la conduite est mauvaise, alors autant le ranger dans sa bibliothèque.
Mais les p’tits gars du studio connaissent leur sujet, et comme à quasiment chaque itération, ils savent nous produire quelque chose de bien ficelé. Les mécaniques de gameplay sont bien huilées et les sensations de conduite sont bien là – même si pour la technologie utilisée, la vitesse ne se fait pas forcément suffisamment ressentir à l’écran à l’approche de la barre des 300km/h. C’est un peu dommage parce que le titre est techniquement plus que correct et propose des textures et graphismes assez agréables.
Un gameplay au poil, mais une IA complètement à la ramasse
Quoiqu’il en advienne, le freinage est bien dosé, les virages un peu trop mal négociés se font vite ressentir et les kilomètres s’avalent avec aisance. Bien sûr, vous pourrez modifier différents paramètres, notamment pour les aides au pilotage, et là, vous sentirez rapidement que la moindre erreur peut vous être fatale. Notons en tout cas que chaque aide désactivée ou option rajoutée, permet d’augmenter vos gains en fin de course. Ne pas mettre la trajectoire par exemple, vous fera bénéficier un bonus de 3% au tableau des statistiques.
Au gameplay et sensations bien rodées – sauf pour le mode drift, il est agréable d’arpenter les sentiers proposés. Cependant, et c’est sans doute le plus gros défaut du soft, l’IA est vraiment à la traîne. Cela en est presque paradoxale quand on voit la qualité du titre, mais l’ordinateur n’hésitera pas à mettre vos nerfs à l’épreuve plus d’une fois. Agressive, parfois imprévisible, je pense même qu’elle s’en contrefiche totalement que vous soyez là. Quand on dépasse, d’accord, je veux bien comprendre qu’elle campe sa position. Mais quand c’est elle qui double, n’est-elle pas censée prendre en compte votre trajectoire ?
Que nenni, l’IA trace sa route. Que vous soyez là ou non, son objectif à elle, c’est de terminer la course.
« Sur ma route oui… »
Pour conclure un peu tout ce que présente Valentino Rossi The Game, on devra tout de même notifier qu’une bonne partie des circuits officiels sont proposés. Vous retrouverez ainsi des incontournables comme celui de Malaisie ou encore Monza, certains paysages vous rappelleront de bons souvenirs. Pour ce qui est des constructeurs, Milestone possède toujours de bonnes licences, bien qu’en toute logique, Yamaha sera un peu sur le devant de la scène. Après tout, ce n’est pas l’écurie officielle de notre joueur pour rien.
Concernant les modifications et évolutions apportées par rapport à ses prédécesseurs, on soulignera l’excellent travail qu’ont fait les développeurs. Les temps de chargement sont bien moins longs, la foule semble un peu plus vivante et le son des moteurs est bien plus réaliste. On regrette juste le bruit du rewind (qui vous permet de revenir un peu en arrière en cas d’erreur) similaire à ce que l’on a dans MXGP2. C’est un détail, mais cela donne une impression de flemmardise, bête et méchante.
En sus des bruits de moteur, la bande-son reste assez agréable, les voix off correctes, bien que non exceptionnelles et les musiques bien choisies, avec toujours, la possibilité de les mettre en course ou non. On précisera également la présence encore d’un mode photo, légèrement retravaillé, où vous pourrez prendre différents clichés et les customiser un peu, avec un zoom ou un éloignement que vous choisirez et quelques filtres à votre disposition (mais ne cherchez pas celui-ci du chien tiré de Snapchat, je vous préviens).
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